C’est dans le Grand Hôtel de l’Opéra qu’une dizaine d’ambassadrices se sont retrouvées ce 28 février. Ces femmes au profil différent - créatrices, cheffes d’entreprises, actrices, chercheuses ou championnes - ont en commun d’avoir réussi dans leur se
Le Club des Ambassadeurs de Toulouse a décidé de mettre ses femmes à l’honneur pour la Journée des droits de la femme.
Alexia Richard et Lézana Placette, championnes de France en titre de beach-volley, ont à cœur de faire connaître leur sport au grand public et l’infrastructure de beach-volley toulousaine, unique, qui attire des équipes internationales.
Elles ont toutes deux rejoint l’équipe il y a huit ans. Alexia affiche un palmarès exceptionnel: « J’étais en équipe de France de tennis, je suis passée ensuite en équipe de France de volley de salle : donc d’un sport individuel à très collectif, et il me fallait un juste milieu, le beach-volley se joue à deux ».
Lézana joue à ses côtés depuis le début. Elle est elle aussi passée par l’équipe de France de volley « in-door ». « J’ai grandi à la montagne et je préférais le sport en extérieur ». Elle se met au volley de plage après avoir goûté à « sa mentalité », même si les deux partenaires aimeraient qu’il soit plus égalitaire.
« Nous, femmes, on est obligées au-dessus de treize degrés de jouer en brassière et bikini alors que les hommes ont un tee-shirt ».
En revanche du point de vue financier elles saluent que le beach-volley soit « un des seuls, voire le seul sport » à rémunérer également les hommes et les femmes.
Une belle évolution dans le sport, mais qui reste à poursuivre : « Il y a des avancées mais on n’a pas encore atteint le Graal : l’idéal de l’égalité homme-femme. On se sent particulièrement concernées par cette journée. »
A côté d’elles, la gérante de l’institution toulousaine du restaurant « J’go », Cathy Méliet, est plus mitigée. Elle participe à cette journée car elle veut mettre les femmes en avant mais cette cadette d’une famille de garçons aurait tendance à ne pas attendre qu’on lui fasse une place :
« Peut-être que ça m’a aidée d’avoir deux frères avant moi et d’être d’origine gasconne parce qu’il fallait faire sa place » confie-t-elle dans un sourire. Elle qui n’a jamais voulu choisir entre son rôle de mère et son travail a « quasiment accouché au Bon vivre », le restaurant qu’elle dirigeait avec son frère Denis.
Aujourd’hui disparu, c’est lui qui avait créé le « J’go » dont elle porte encore les valeurs : « Le J’go a voulu rapprocher l’urbain du rural, c’est dans l’ADN, Denis y tenait beaucoup. On travaille en cycle court avec des paysans ». L’objectif est d’acheter à prix juste et de valoriser leur travail.
Pour l’actrice Virginie Desarnauts, aussi directrice artistique du Grenier Théâtre, et Sandra Lampée Baumgartner, directrice du Grand Hôtel de l’Opéra, « la journée de la femme, ça devrait être tous les jours ! »
Virginie affirme que la journée de la femme est « plus que d’actualité ». Elle qui s’est fait connaître en tant que comédienne dans des séries télévisées populaires comme « Premiers baisers », mais aussi au théâtre et au cinéma notamment chez Jaoui et Bacri, encourage à « ne pas avoir peur de développer sa singularité et l’assumer ».
Sandra quant à elle relève l’intérêt d’une journée qui rend les femmes plus visibles, dans un secteur où elle aimerait voir une plus grande mixité à tous les étages. Elle peine à dénicher des hommes pour les postes d’agents d’entretien ou des réceptionnistes, quand ils occupent encore la majorité des postes de direction.
Autrichienne d’origine, elle prend la direction du 4 étoiles du Capitole en 2012. « Quand on est une femme il faut peut-être se battre deux fois plus, il faut savoir s’imposer dans un monde qui reste très masculin ».
Réagissez à cet article