Deux ans après le lancement du plan « Marseille en Grand », le président de la république est de retour dans la Cité phocéenne, du 26 au 28 juin 2023, pour passer en revue les grands chantiers engagés dans les domaines de la lutte contre la criminalité, le logement, les transports et le port de commerce. Lors de cette première journée, il est revenu « remettre la pression » sur le terrain surtout après les 23 morts par balle depuis janvier.
Crédit photo ci-dessus : ©Elysée
Ce lundi 26 juin 2023, le président de la République s’est donc rendu dans la deuxième ville de France pour jouer l’acte 2 du plan « Marseille en grand ». Sans être une mise sous tutelle, ce plan s’avère être une gestion très serrée par le gouvernement de la cité phocéenne sur la question du logement, des écoles, de la mobilité du quotidien et de la lutte contre l’insécurité.
La ville, gangrénée par les trafics de stupéfiants, déplore 23 décès par règlements de compte depuis janvier dans les quartiers Nord ; en dépit des investissements humains et matériels engagés depuis deux ans.
Crédit photo ci-dessous : ©Ville de Marseille
Le président s’est d’ailleurs entretenu durant plus d’une heure avec les familles endeuillées. Cette première journée, placée sous le signe de la lutte contre l’insécurité, a débuté par un passage à l’Hôtel de ville. Emmanuel Macron s’est entretenu avec le maire Benoît Payan en fin de matinée. « L’Etat a mis les moyens depuis deux ans en termes de lutte contre l’insécurité. Et nous allons continuer. Les gens sont impatients vis-à-vis du plan « Marseille en Grand ». Je trouve que nous avons déployé nos moyens. Nos compatriotes souhaitent légitimement que la ville change. Dès que l’on a le sentiment que l’on perd du temps, il faut remettre la pression », a expliqué le chef de l’Etat ; questionné sur sa relation avec le premier édile de la ville.
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70 points de deal supprimés
Emmenant une délégation de huit ministres, le président s’est rendu au siège de la police judiciaire avant de découvrir le chantier de l’extension de la prison des Baumettes. A l’achèvement des travaux en 2025, le site disposera de 740 places de détention supplémentaires.
En septembre 2021, il avait déclaré la guerre aux dealers. Aujourd’hui, il a dressé un premier bilan. « Les premiers résultats sont là, 70 points de deal ont été supprimés en deux ans ce qui est une baisse de 43%, par une stratégie de pilonnage, 3 commandos de tueurs interpellés, 600 armes saisies dont 50 kalachnikovs pour la seule année 2023, 6 000 consommateurs de stupéfiants verbalisés en 2023, 23 millions d’avoir criminels saisis en 2022, en augmentation de 45% par rapport à 2021 », a déclaré le président Macron.
Crédit photo ci-dessous : ©Compte Twitter de Renaud Muselier
Deux ans après, ce sont les consommateurs de drogue qui sont dans le viseur. « S’il n’y a plus de commerce, il n’y a plus de clients. Et les clients sont ceux qui peuvent s’acheter cette drogue », précise le président.
Paiement immédiat des amendes forfaitaires délictuelles
Il a assuré que le recouvrement immédiat des amendes forfaitaires délictuelles (AFD) serait mis en vigueur d’ici la fin de l’été 2023 (circulation routière, usage de stupéfiants…), sur l’ensemble du territoire national pour renforcer la lutte contre les délits. Cette procédure permet de prononcer une sanction pénale sans procès, avec un montant maximal de l’amende pouvant atteindre 2 500 €.
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Aujourd’hui seulement 35% des personnes verbalisées payent l’amende. Emmanuel Macron a donc annoncé l’arrivée, à l’automne prochain, d’une nouvelle compagnie de CRS à Marseille, de 25 enquêteurs supplémentaires en septembre, de quatre enquêteurs dédiés à la traque des cybercriminels.
Des renforts également du côté de la police scientifique avec 10 techniciens et 275 000 € et une dotation de 200 000 € pour la police judiciaire. Le port de Marseille va bénéficier d’un pilotage resserré sous l’autorité de la préfecture de police des Bouches du Rhône et du service sûreté du port aux côtés de la police, de la gendarmerie et des douanes.
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Autres annonces : la création d’un groupe d’intervention portuaire des douanes composé de 5 spécialistes des trafics et l’achat d’un deuxième scanner à conteneurs opérationnel en 2024. Emmanuel Macron a aussi assuré le maintien du projet de Cité judiciaire à Marseille qui avait suscité, il y a quelques semaines, un vent de révolte auprès des avocats et commerçants du centre-ville.
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