En direct de Marseille : Le musée Regards de Provence et la CCI AMP dévoilent une collection inédite sur  l’histoire maritime de Marseille jusqu’au 2 octobre 2024 

Inaugurée le 7 mai en présence de Jean-Luc Chauvin, le président de la CCI AMP, du Préfet de Région, de Renaud Muselier, président de Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Martine Vassal, Présidente de la Métropole Aix-Marseille, à la veille de l’arrivée de la flamme olympique à bord du trois mâts Belem, l’exposition « Marseille au Cœur Maritime » retrace l’importance de la mer dans la création de la Cité phocéenne et de sa prospérité au fil des 26 siècles d’histoire grâce au commerce mondial avec la route des épices et les lignes à passagers reliées aux anciennes colonies, protectorats et territoires d’outre-mer. 

Depuis l’époque des portefaix, courbés sous le poids des sacs de jute chargés de produits exotiques, à l’avènement des premiers porte-conteneurs opérés par la Compagnie maritime d’affrètement, en passant par les cheminées fumantes des cargos à vapeur et des remorqueurs Chambon.

Sans oublier l’arrivée sur les quais du Lacydon des Indochinois et l’illustre ancien pont transbordeur, véritable phare pour les navigateurs. 

90 œuvres ont été exhumées des sous-sols de la Chambre de Commerce d’Aix-Marseille Provence et seront exposées au Musée Regard de Provence jusqu’au 2 octobre.  « Ces œuvres sommeillent dans nos sous-sols depuis des années ».

Une collection d’une grande valeur historique comprenant 11 500 gravures, tableaux et aquarelles, plus de 5 000 affiches publicitaires, environ 200 modèles réduits, 4 800 objets divers et plus de 100 000 photographies. 

Le fil conducteur de cette exposition s’articule autour du port de Marseille et de ses bassins. Le visiteur découvrira un parcours en trois volets avec une partie des œuvres présentant les infrastructures portuaires, les hommes qui y travaillent et les navires qui y évoluent sous le coup de pinceau de talentueux artistes (David Dellepiane, Emile Loubon, Raphaël Ponson, Louis-Mathieu Verdilhan…). 

Toutes les époques sont représentées, de Victor Coste qui nous propulse dans une Massalia tout juste fondée à Jean-Frédéric Canepa qui dépeint la Marseille meurtrie d’après la Libération. « Le trou béant dans le Fort Saint Jean démontre la dureté de la guerre », souligne l’intarissable et passionné Jean-François Belanger, commissaire de l’exposition qui s’est attaché à exposer les plus beaux trésors de la plus ancienne chambre de commerce du monde, fondée en 1599.  

« La mer a toujours été le socle de la prospérité de notre territoire », s’enthousiasme Jean-Luc Chauvin, lors du vernissage de l’exposition qui a rassemblé une centaine de personnes, élus, mécènes et acteurs du monde économique. 

À la veille d’une journée historique marquée par l’arrivée de la flamme olympique et l’inauguration par le Président Macron de Tangram, le centre d’innovation et de formation de CMA CGM, le président de la CCI métropolitaine a appelé de ses vœux la création d’une école et d’un cluster dédiés aux métiers de la mer. 

Sans répondre directement à l’élu consulaire, Christophe Mirmand, préfet de la région Provence-Alpes Côte d’Azur a nénamoins laissé entendre que de nouveaux projets verront le jour « à l’Estaque reliant ses habitants à la mer et proposant un nouveau rapport à la Méditerranée ». L’institution consulaire a présenté jusqu’en 2018 au Palais de la Bourse une partie de sa collection.

Cependant, avec la décision de remanier les locaux les œuvres sont désormais alignées dans la pénombre sur 4 km. Jean-Luc Chauvin a annoncé un transfert de 2km d’archives dans l’enceinte des archives départementales.