Marseille : Comment imaginer et développer de nouvelles relations entre la France et l’Afrique ?

Deuxième place diplomatique française, Marseille est le premier territoire français après Paris en matière d’échanges avec la Méditerranée et l’Afrique. Mais c’est aussi le premier hub aérien de province et même le premier hub numérique vers l’Afrique.

Ci-dessous sur la gauche : Martine VASSAL, Présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence

Autant d’atouts qui confèrent à la métropole un rôle unique de trait d’union entre les continents africain et européen, comme le rappelle Martine VASSAL, Présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence : « L’idée de la Métropole est de faire en sorte d’être au centre et de permettre, grâce à son territoire, de faire des passerelles avec l’Afrique et de permettre aux Européens également de pouvoir aller en Afrique, et les Africains de venir en Europe. » 

Le territoire marseillais compte ainsi une diaspora africaine de 300.000 habitants. Chaque année, quelque 3000 étudiants africains viennent en outre faire leurs études au sein de l’université Aix-Marseille, tandis que de nombreuses startups africaines sont accueillies au sein des incubateurs locaux.

Ci-dessous à gauche : Jean-Luc CHAUVIN, Président de la Chambre de commerce et d’industrie Aix-Marseille-Provence

Jean-Luc CHAUVIN, Président de la Chambre de commerce et d’industrie Aix-Marseille-Provence s’en réjouit : « Nous avons un vrai partenariat créé avec des secteurs forts dans lesquels on est déjà en train de travailler tout ce qui est innovation, technologie numérique, agroalimentaire, énergie… Des sujets sur lesquels le commun des mortels n’a pas forcément pris conscience que l’Afrique avait pris des longueurs d’avance et une capacité à résoudre beaucoup des problèmes. » 

Portée par son dynamisme démographique et la vitalité de ses acteurs économiques et culturels, l’Afrique est forte de ses ressources naturelles en énergies et en matières premières. Le continent est donc prêt à jouer un rôle central dans les transitions mondiales.

Ci-dessus : troisième en partant de la gauche, Papa Amadou SARR, Directeur Exécutif Mobilisation, Partenariats et Communication de l’Agence Française de Développement (AFD)

Et cela passera notamment par ses « TPE et PME qui constituent 70 à 80 % des économies africaines dont une grande partie dans le secteur informel, souligne Papa Amadou SARR, Directeur Exécutif Mobilisation, Partenariats et Communication de l’Agence Française de Développement (AFD). Avec le programme Choose Africa lancé par le président français Emmanuel Macron, nous les accompagnons dans la formalisation, le renforcement de leurs capacités. Cela leur permet d’avoir accès à des lignes de crédits et de pouvoir gagner des parts de marché en Afrique mais aussi à l’étranger. » 

L’Afrique travaille donc à son avenir. En promouvant la transformation numérique. En développant une agriculture plus efficiente. En construisant de nouvelles infrastructures pour renforcer les liens entre les peuples. En façonnant la sécurité collective du continent. Mais aussi en investissant dans la jeunesse. Preuve en est le Gabon qui demeure parmi les partenaires commerciaux importants de l’Europe.

Ci-dessous : Raymond NDONG SIMA, Premier ministre de la transition de la République du Gabon

« Tout ce qui permet d’établir des passerelles entre les deux continents est une occasion qu’il faut saisir, assure Raymond NDONG SIMA, Premier ministre de la transition de la République du Gabon. La transition écologique, par exemple, est une priorité des Gabonais. Nous en parlons dans ce genre d’occasions avec les uns et les autres pour leur rappeler les efforts que nous faisons à ce sujet et les contreparties que nous pourrions attendre car ces efforts profitent au monde entier, pas seulement à nous. » 

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