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Fiona Urbain
20 septembre 2024 Dernière mise à jour le Vendredi 20 Septembre 2024 à 09:34

La Clinique Beau Soleil à Montpellier, établissement AÉSIO Santé s’impose comme l’un des cinq centres français pionniers dans l’implantation de neurostimulateurs du nerf hypoglosse pour traiter les apnées obstructives du sommeil (SAOS). Ce dispositif, destiné aux patients en échec des traitements classiques, promet de transformer la prise en charge de cette pathologie aux multiples complications.

Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil est une pathologie fréquente et sous-estimée, affectant jusqu’à 49 % des hommes et 23 % des femmes de plus de 40 ans. Non traité, il pourrait provoquer des troubles cardiovasculaires, métaboliques et une somnolence diurne accrue, augmentant ainsi les risques d’accidents. 

Le SAOS se manifeste par des interruptions répétées de la respiration durant le sommeil, dues à une obstruction des voies aériennes supérieures, notamment au niveau de l’oropharynx (partie arrière de la cavité buccale).

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Une solution pour les patients en échec thérapeutique

Jusqu’à présent, les principaux traitements consistaient en l’utilisation d’un masque de ventilation en pression positive continue (PPC) ou d’une orthèse d’avancée mandibulaire.

Cependant, ces options ne conviennent pas à tous les patients. Comme le souligne le Dr. François Marlier, chirurgien ORL à la Clinique Beau Soleil : « On a des patients qui sont en échec de ces deux traitements, et jusqu’à maintenant, nous n’avions pas d’autres alternatives à leur proposer. »

C’est là que le neurostimulateur Inspire® entre en jeu. Cette technologie innovante fonctionne en stimulant le nerf hypoglosse pour éviter l’obstruction des voies aériennes durant le sommeil.

Développé ces dernières années, ce dispositif fonctionne de manière similaire à un pacemaker. Une électrode implantée au niveau du cou stimule un nerf responsable de la langue, entraînant une protraction (avancée) de celle-ci pour dégager les voies respiratoires.

Ce traitement, bien que coûteux – entre 15 000 et 20 000 euros –, est désormais pris en charge par la sécurité sociale. La formalisation de son remboursement a permis de lancer sa mise en place dans certains centres spécialisés, dont la Clinique Beau Soleil.

Le Dr. Vincent Trevillot, chirurgien ORL à la Clinique Beau Soleil explique : « Depuis environ quatre ans, nous avons déjà implanté huit patients dans le cadre d’un protocole de recherche, avec des résultats très satisfaisants. Aujourd’hui, grâce à la reconnaissance officielle du dispositif, nous faisons partie des cinq centres français à pouvoir l’implanter. »

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Une intervention minutieuse et un suivi personnalisé

L’implantation du neurostimulateur se fait sous anesthésie générale, lors d’une intervention chirurgicale d’environ deux heures. Un capteur est placé au niveau du thorax pour détecter les interruptions respiratoires et transmettre l’information à un stimulateur implanté sous la peau de la clavicule. Ce dernier envoie des impulsions à un implant situé sous la langue, déclenchant un réflexe qui permet de libérer les voies respiratoires.

L’opération est suivie d’une période de convalescence et d’un suivi méticuleux durant les mois suivants. Les patients apprennent à contrôler leur dispositif à l’aide d’une télécommande, avec des ajustements réguliers pour maximiser l’efficacité du traitement.

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Des résultats prometteurs, mais un traitement réservé aux cas sévères

Ce neurostimulateur reste réservé aux patients en échec de traitements classiques. Le Dr. Vincent Trevillot, chirurgien ORL à la Clinique Beau Soleil souligne que « ce dispositif n’est pas destiné à devenir une solution de première ligne pour tous les patients souffrant d’apnées du sommeil, mais à traiter les formes les plus graves et résistantes ». On estime qu’entre 200 et 400 patients pourront bénéficier de cette technologie chaque année en France.

Le dispositif implanté au niveau du thorax doit être remplacé tous les 10 ans, ce qui correspond à la durée d’autonomie de la pile. Le dispositif est compatible avec l’IRM.

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Une alternative de plus en plus accessible

Grâce à l’absence de dépassements d’honoraires à la Clinique Beau Soleil, ce traitement est financièrement plus accessible pour les patients. Cette transparence des coûts, couplée à la performance du neurostimulateur, fait de cette innovation une véritable avancée dans la lutte contre les apnées du sommeil sévères.

La Clinique Beau Soleil se positionne à l’avant-garde de la prise en charge du SAOS en France. Ce nouveau traitement offre une alternative pour les patients, leur permettant de retrouver un sommeil de qualité et de réduire les risques associés à cette pathologie.

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