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Denys Bédarride
29 November 2022 Dernière mise à jour le Tuesday, November 29, 2022 At 8:09 PM

L'Université Paul-Valéry se met en ordre de marche pour affronter l'hiver en réduisant durablement son empreinte carbone. Elle s'est dotée, pour cela, d'un « plan de sobriété énergétique » basé sur des investissements et la mobilisation de sa communauté.

Sous la pression conjuguée du dérèglement climatique, de l’augmentation rapide du coût des matières premières et de la mise en œuvre du Plan de Sobriété de l’État, l’Université Paul-Valéry accélère son effort vers un mode de fonctionnement de ses différents sites moins énergivore. 

Cette année, elle a démarré son chauffage une semaine plus tard que l’année dernière et décidé de couper l’éclairage extérieur de ses sites route de Mende et Saint-Charles de 22h à 5h du matin (en plus du souci d’économie, ce choix s’inscrit dans la « trame noire » du Plan Lumières de la Métropole destinée à lutter contre la pollution lumineuse nocturne). Ces mesures, qui s’additionnent à beaucoup d’autres, font partie du « plan de sobriété énergétique 2022-2024 » adopté à l’unanimité lors du Conseil d’administration du 15 novembre 2022.

Avec, en ligne de mire, une baisse de consommation d’énergie de 10% à la fin de l’année 2024 par rapport à 2019 (conformément au cap fixé par le gouvernement), ce plan de sobriété se décline en 6 axes et 34 objectifs qui passent en revue les différents pôles de consommation de l’université et mettent l’accent sur la formation et la sensibilisation de ses personnels.

Infrastructures et usages

En terme d’infrastructures immobilière, informatique ou électrique, il doit ainsi permettre d’en optimiser la gestion à travers la mise en place d’indicateurs de consommation plus précis et d’un plan d’investissements au long cours (renforcement de l’isolation thermique et amélioration des performances énergétiques des bâtiments, mise en place de panneaux photovoltaïques, développement de l’éclairage à LED, etc.) destinés à rendre l’établissement durablement moins gourmand en énergies fossiles et diminuer, par la même, ses émissions de gaz à effet de serre.

En terme d’usages, il vise à favoriser une prise de conscience collective de la communauté universitaire permettant de banaliser sa pratique des éco-gestes ou de changer certaines de ses habitudes. Dans le domaine des transports par exemple, il propose de limiter l’utilisation de la voiture pour les liaisons domicile-travail, ou celle de l’avion pour les déplacements nationaux et internationaux, faisant ainsi le lien avec les objectifs du Plan de transformation du bilan carbone de l’Université et du Plan de Mobilité adopté en mai 2018.

Une démarche basée sur la concertation et la transparence

Pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixé, le PSE mise particulièrement sur la pédagogie et l’accompagnement des usagers, à travers le déploiement d’actions régulières de formation et de sensibilisation aux enjeux écologiques ou aux éco-gestes.

Comme base de départ, il s’appuie sur le bilan carbone de l’établissement réalisé en 2020, dont les indicateurs se révèlent plutôt meilleurs que ceux d’autres universités comparables grâce, notamment, à une démarche environnementale initiée depuis plusieurs années et couronnée, en 2019, par l’obtention du label DD&RS, premier du genre à être décerné à un établissement d’enseignement supérieur à l’échelle de l’Occitanie.

La mise en œuvre de ce plan nécessitera l’implication, dans la durée, de la communauté universitaire. Pour favoriser cette adhésion, le PSE se base particulièrement sur deux principes directeurs : la concertation, qui a prévalue lors de son élaboration, et la transparence, que permettront la création d’une instance de suivi destinée à compléter ou ajuster, si nécessaire, sa trajectoire et la publication annuelle des données permettant de mesurer les progrès accomplis.