En mars 2022, les pouvoirs publics lancent le CEJ (Contrat d’Engagement Jeune), cofinancé par le fonds de solidarité européen. S’inscrivant dans le cadre de l’objectif de plein emploi du gouvernement, l’objectif du CEJ est d’aider les jeunes sans diplôme ou de niveau infra-bac, à trouver un emploi.
Un an après sa mise en vigueur, le CEJ présente des résultats prometteurs.
Pour faire partie de cette portion de jeunes accompagnés par le CEJ, il faut avoir entre 16 et 25 ans et jusqu’à 29 ans révolus si vous êtes en situation de handicap, ne pas être étudiant, ne pas suivre de formation et rencontrer des difficultés d’accès à l’emploi durable.
Un bilan positif
En région Occitanie, près de 46,1% des jeunes en CEJ en 2023 sont sans diplôme, 12,3% sont titulaires d’un CAP ou BEP, 30,1% possèdent seulement le Baccalauréat et 1,2% ont un niveau de Master ou Doctorat.
Les 18-21 ans représentent plus de la moitié des personnes accompagnées par le CEJ. 58,1% selon les données 2023 de la Direction Régionale de l’Economie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités Occitanie.
Parmi les jeunes entrés en CEJ en mars 2022, 76 % ont accédé à un emploi dans les 9 mois qui ont suivi leur entrée. Près de 63 % ont accédé à un emploi d’un mois ou plus, et 43 % à un emploi durable. La durée d’accompagnement des jeunes est majoritairement comprise entre 1 et 3 mois.
Comme les profils des candidats sont divers et variés, certains ont déjà un projet professionnel bien construit tandis que d’autres ne savent pas vers quel métier s’orienter, le CEJ accompagne ces jeunes individuellement, de manière intensive et exigeante via plus de formation, de stage, et d’immersion en entreprises pour accélérer leur entrée sur le marché du travail.
Le parcours proposé s’étend sur une période de 6 à 12 mois selon le profil du jeune, et une allocation mensuelle pouvant atteindre 528 euros est accordée sous réserve du respect des engagements pris, l’assiduité et la motivation des candidats.
L’objectif est de trouver le bon emploi
En moyenne, les jeunes bénéficient de 17 heures hebdomadaires d’activités individuelles, collectives ou en autonomie encadrée, s’appuyant sur les services de leur agence Pôle emploi ou des Missions Locales.
Par exemple, Ingrid qui a été aidée par un conseiller Pôle emploi, témoigne : « J’étais sans diplôme, j’avais la phobie du collectif et donc pas de vie sociale. Mon conseiller Pôle emploi a su instaurer une vraie relation de confiance, […] J’ai été aidée pour surmonter ma phobie des transports en commun, et aussi pour la prise de contact avec des associations pour des activités extra-professionnelles […] Maintenant je réalise des CDD de courte durée en nettoyage, avec peut-être l’opportunité d’un CDI pour remplacement. Je me plais dans mon métier. »
Le CEJ forme les jeunes au recrutement : en passant par la conception d’un CV percutant et jusqu’à la préparation à un entretien de recrutement, près de 89% d’entre eux se disent satisfait de l’accompagnement qui leur a été fait.
Pour Manon, une ancienne étudiante en master, le passage par le CEJ lui a permis de débaucher un CDI avec une formation en alternance de 10 mois au sein d’une banque, elle se confie :
« On m’a parlé du CEJ, ça été́ une vraie solution et un vrai soutien. Ma conseillère m’a accompagnée tout au long de mes candidatures, dans la rédaction de mes lettres de motivation, à travers des simulations d’entretiens. Rapidement, je me suis mise à la recherche d’offres d’emplois […]. J’ai participé à des ateliers, j’ai eu l’occasion de voir une psychologue gratuitement. Le soutien financier m’a beaucoup aidée ».
En parallèle, les jeunes enrichissent leur formation en suivant des cours de théâtre, de prévention santé, gestion de budget, sensibilisation à la lutte contre les discriminations, aide aux démarches administratives, développement durable, éco gestes, et ils participent même à des concours d’éloquence.
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