Le projet de création d’une 5ème école vétérinaire publique à Limoges poursuit sa structuration en impliquant l’intégralité de l’écosystème régional qui soutient unanimement cette ambition. La Région Nouvelle-Aquitaine a la volonté de poursuivre ce projet ambitieux et encourage l’intégralité des parties prenantes à continuer de se mobiliser à ses côtés durant les prochains mois.
Aujourd’hui, les étudiants formés à l’étranger représentent plus de la moitié des nouveaux inscrits à l’Ordre Vétérinaire (54,6 %). Les études y sont plus courtes (de trois ans) et moins onéreuses : les étudiants français y recourent eux-mêmes massivement, pour le même diplôme.
« Notre pays, le premier pays agricole d’Europe, ne forme plus assez de vétérinaires et cela pose la question de la perte de souveraineté sur la formation vétérinaire pour la France. » a indiqué Alain Rousset, le président de la Région.
La Nouvelle-Aquitaine, première région agricole de France, subit de plein fouet la déprise vétérinaire en milieu rural : 2 262 vétérinaires exercent sur le territoire, avec le pourcentage de vétérinaires en exercice auprès des animaux de production a chuté de 18,5% en 5 ans. Aujourd’hui, il représente moins de 21% des inscrits en Nouvelle-Aquitaine (11% mixte avec prédominance animaux et 10% exclusivement animaux de rente).
Cela a de lourdes conséquences sur l’élevage alors même que la Nouvelle-Aquitaine, souhaite développer son modèle agricole. Il est donc nécessaire d’avoir un maillage vétérinaire suffisant pour préserver l’activité agricole et le suivi sanitaire.
C’est pourquoi, la Région Nouvelle-Aquitaine porte le projet de création de la 5ème école nationale vétérinaire publique à Limoges.
Projet de grande envergure, sa création se fera étape par étape, avec le souci permanent de concertation avec la profession vétérinaire, le monde agricole, l’ordre des vétérinaires, et bien sûr le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, les écoles nationales vétérinaires mais aussi les acteurs de l’Enseignement Supérieur Recherche et les collectivités du territoire.
A travers ce projet, il s’agit de compléter, par une forte initiative régionale, les dispositifs actuels de formation, en s’appuyant sur les besoins spécifiques de l’activité en secteur rural, dans un souci d’écologie de la santé. Cette école sera fondée sur un modèle de formation et d’approches innovantes afin de rendre le parcours d’études compétitif. Le Contrat de Plan Etat Région voté à la séance plénière du 21 mars 2022, prévoit une enveloppe de 24 millions d’euros dédiée à ce projet d’implantation.
Le soutien à ce projet, au croisement de plusieurs compétences de la Région (enseignement supérieur, agriculture, santé…), s’inscrit plus largement dans le cadre d’une action régionale volontariste pour soutenir le développement, le dynamisme et le désenclavement de Limoges et de son agglomération : soutien à l’entreprise Catalent, soit 1,3 M€,qui va faire de Limoges un centre d’excellence en biotechnologies de rang européen, participation financière à la réhabilitation des halles centrales de Limoges, contribution au réaménagement des salles de répétition du centre dramatique national-théâtre de l’Union et à la réhabilitation du CCM Jean Moulin, et engagement d’accompagner la transformation du parc des sports et du palais des sports de Beaublanc.
Concernant le désenclavement de Limoges, la Région s’est aussi fortement mobilisé, à la fois sur le routier, le ferroviaire mais également dans la gestion du syndicat mixte de l’aéroport. Des millions d’euros ont été investis (hors compétences) pour l’amélioration des infrastructures ferroviaires sur les axes structurants Limoges-Poitiers, Limoges-Angoulême, Limoges-Ussel, Limoges-Périgueux, ou encore Limoges-Brive.
Concernant le routier, la Région est mobilisée depuis longtemps pour les aménagements routiers de la RN147 et de la RN141, qu’elle considère comme une priorité pour le désenclavement de Limoges, du nord et de l’ouest de la Haute-Vienne, c’est d’ailleurs le seul investissement régional sur le volet routier. On peut également citer l’amélioration des dessertes TER sur l’étoile de Limoges, entre 2021 et début 2024 où une trentaine de trains par jour ont été ajoutés.
Crédit photos : ©Jérémy Flament