Le trafic a été boosté par le développement de l’activité de Laminoirs des Landes et par le retour à un niveau de trafic habituel pour les engrais. L’année 2023 a été marquée par une croissance importante de +12,2 % des trafics, atteignant un total de 2,3 millions de tonnes, en augmentation de 250 000 tonnes par rapport à 2022. Un programme de 30 M€ d’investissements publics est en cours pour accompagner le développement de l’activité
Ce bon résultat est principalement attribué à l’essor significatif de l’activité de Laminoirs des Landes (LDL), doublant quasiment son trafic de 144 000 tonnes à 268 000 tonnes. C’est le fruit d’un investissement important et continu du groupe Añon sur le port de Bayonne.
LDL importe des brames d’acier de plus de 30 tonnes et fabrique des tôles épaisses pouvant être destinées à la construction d’ouvrages d’art (ponts…), de navires ou de mâts d’éoliennes. Le développement de cette activité est aussi la conséquence d’investissements importants de près de 5 M€ réalisés par la Chambre de Commerce et d’Industrie Bayonne Pays Basque, gestionnaire du port de Bayonne, notamment à travers l’acquisition d’une nouvelle grue de très forte capacité et d’accessoires permettant le traitement de ces trafics.
Par ailleurs, le trafic des engrais a retrouvé un niveau équivalent aux précédentes années, excepté 2022, totalisant 423 000 tonnes, en hausse de 111 000 tonnes (+36 %). L’impact de la guerre en Ukraine sur la volatilité des prix des engrais semble donc atténué, même si la situation géopolitique très instable rend l’évolution de ce trafic assez imprévisible.
Enfin, un nouveau trafic d’import de plaquettes de bois à destination de chaudières industrielles a permis de développer cette activité qui est passée de 27 000 tonnes à 87 000 tonnes en l’espace d’une année. Dans un contexte toujours instable, le port de Bayonne qui reste donc attractif, fait preuve de résilience et entrevoit une nouvelle hausse des trafics en 2024.
Un programme de 30 M€ d’investissements publics est en cours pour accompagner le développement de l’activité. La Région Nouvelle-Aquitaine et la Chambre de Commerce et d’Industrie Bayonne Pays Basque mettent conjointement en place les outils et infrastructures pour développer le port. C’est notamment le cas en ce moment sur le terminal d’Anglet Blancpignon.
La démolition de vieux hangars a été réalisée pour laisser place à la construction de nouvelles cellules optimisées d’entreposage. L’agrandissement d’1 ha du quai Gommes et la réalisation de nouvelles voies ferrées sont en cours et se poursuivront courant 2024 pour permettre, dès début 2025, l’accueil de plus gros navires et le développement du report modal terrestre vers le train. Un trafic en fort développement sur les quais publics est à l’origine d’un développement du chiffre d’affaires de près de 25% en 2023.
« Depuis le début de la concession en 2009, nous avons continuellement développé l’activité sur les quais publics dont la gestion est confiée à la CCI Bayonne Pays Basque et sur lesquels nous valorisons nos grues, hangars et terre-pleins. Alors qu’en 2008, ce trafic représentait 538 000 tonnes et moins de 15 % du trafic global, 2023 marque un nouveau record avec plus de 900 000 tonnes manutentionnées pour près de 40 % du trafic global. Cela est le fruit de l’ambitieuse stratégie d’investissements privés et publics sur le port de Bayonne et se traduit en 2023 par une augmentation importante du chiffre d’affaires de 24,3% à près de 9,3M€ » précise Pascal Marty, Directeur du port.
« Nous avons une volonté affirmée de renforcer la transition écologique du port malgré l’augmentation du coût de l’électricité. L’année 2023 était pourtant celle de tous les dangers avec l’impact annoncé fin 2022 du triplement des coûts de l’électricité. En effet, cela a eu pour conséquence : l’arrêt de l’activité du premier client du port de Bayonne, l’aciérie électrique Celsa, sur les trois premiers mois de l’année et un surcoût important de près de 400 k€ sur ce seul poste de charges à périmètre constant, nos grues sur les quais publics étant 100 % électriques. Malgré cet impact économique, nous assumons et confirmons notre choix de l’électrique afin de réduire l’impact écologique des activités industrialo-portuaires. Nous œuvrons néanmoins pour trouver le moyen d’accompagner la décarbonation de nos activités, notamment par la transition énergétique déjà entamée, en recherchant des solutions de production d’énergies vertes » ajoute-t-il.