En direct de Millau en Aveyron : Comment AÉSIO Santé s’engage sur le terrain de la prévention ?

Acteur mutualiste majeur en Occitanie, AESIO Santé a récemment organisé deux événements consacrés à la prévention. Deux actions menées en partenariat avec Altriane et la Mutualité Française Occitanie, à la fois gratuites et ouvertes à tous. Tout d’abord un atelier sur la prévention des maladies du système urinaire par l’alimentation. Événement animé par Maria-Elena Ladoux Martinez, diététicienne, le 18 avril dernier. 

S’en est suivie, le 23 avril, une conférence « urologie et gynécologie ». Celle-ci traitant des troubles urinaires, cancers (prostate et col de l’utérus), de l’endométriose, du dépistage et des traitements. Les intervenants étaient des gynécologues et urologues du pôle santé de Gignac et de la clinique Beau Soleil à Montpellier. 

« La notion de prévention est très importante pour nous, assure Franck CABAS, Vice-président AÉSIO Santé Méditerranée. La santé, ce n’est pas que les soins ni les traitements. C’est aussi tout ce qu’il y a avant. C’est-à-dire la prévention de la maladie, le comportement des personnes, l’attitude au quotidien, le suivi régulier, le dépistage, etc. C’est le tout qui permet d’aboutir à un état de bonne santé. »

Le Dr Mélanie CAYRAC, Chirurgienne-gynécologue, a mis l’accent sur la descente d’organes et l’incontinence urinaire de la femme. Des spécialités qu’elle traite depuis maintenant 15 ans. « Le public a été très intéressé et très intéressant, se réjouit le Dr Cayrac. Nous avons eu des échanges. Les personnes sont venues vers moi a posteriori pour me parler de leur cas précis. Je pense que je les ai touchées. Ils vont pouvoir libérer la parole, discuter avec d’autres personnes, et éventuellement venir me voir en consultation s’ils en ont besoin. »

Le Dr Anaïs ROLAND, Gynécologue médicale, a fait de la prévention sur le dépistage en termes de gynécologie et de suivi de la femme. « Il est important de se faire dépister bien avant qu’une pathologie n’atteigne le stade de cancer même précoce, insiste le Dr Roland. C’est comme ça que l’on va réussir à la traiter complètement et à ne pas avoir de complication. Les frottis sont à réaliser dès l’âge de 25 ans et tout au long de la vie jusqu’à 65 ans. »

De son côté, le Dr Mohamed TRABELSSI, Chirurgien-urologue, a présenté la prise en charge de certaines pathologies urologiques et notamment cancérologiques. « La prévention dans le cancer de la prostate, ce sont d’abord des actions simples telles que l’activité physique ou la diététique. Ensuite, c’est le diagnostic précoce afin de ne pas arriver à des maladies avancées et graves qui ne peuvent plus se soigner. » souligne-t-il.

« Cette réunion avait pour objet de démystifier ces sujets parce qu’on sait que, dans ce domaine, il y a encore beaucoup de personnes qui n’expriment pas leur mal-être ou leur souffrance, souligne Franck Cabas. Mais je pense qu’aujourd’hui il y a eu une expression libre et ça contribue également à lever ces tabous que l’on rencontre dans notre société. »

« Ce sont deux succès et une grande satisfaction, confie Jean-Marc GAFFARD, Directeur territorial AÉSIO Santé Méditerranée. C’est vraiment la volonté que nous avons aujourd’hui d’accompagner, d’être au plus près de la population pour faire des actions de prévention. Et c’est une totale réussite avec beaucoup de monde qui a apprécié participer aux débats. Cela nous encourage à continuer et à revenir. »

Le Dr Mélanie CAYRAC l’assure : « C’est extrêmement important que les patientes osent en parler, que ce ne soit plus un tabou. Oser en parler, c’est pouvoir se donner les moyens de traiter et d’améliorer sa qualité de vie. » « Le cancer du col de l’utérus, parfois dû au papillomavirus, peut être prévenu dans 90% des cas grâce au dépistage et à la vaccination, notamment chez les jeunes, insiste le Dr Anaïs ROLAND. Il existe aussi un dépistage organisé pour le cancer du sein qui est le premier cancer de la femme. Il se réalise de 50 à 74 ans par mammographie tous les deux ans. »

« La prévention, c’est l’axe numéro un pour éviter les pathologies, souligne le Dr Mohamed TRABELSSI. Il ne faut pas hésiter à faire ce premier relai : aller voir son médecin traitant. Ensuite, nous sommes là en cas de question spécifique pour rassurer le patient et l’orienter sur sa demande. »

Et le directeur territorial AÉSIO Santé Méditerranée, Jean-Marc GAFFARD, de conclure : « Ce que nous voulons, c’est simplement présenter ce que nous sommes capables de faire, surtout dans le domaine de la prévention. Et puis c’est de dire aussi, qu’à 45 minutes d’ici, il y a des centres de santé capables de prendre en charge les patients dans un esprit mutualiste. C’est l’accès aux soins pour tous sans dépassement d’honoraire. Et c’est une grande fierté pour nous. » 

Le cancer de la prostate est le plus fréquent chez l’homme avec environ 59800 nouveaux cas par an (source : Santé Publique France). À 70 ans, environ 1 homme sur 7 est atteint d’un cancer de la prostate (source : Fondation pour la recherche sur le cancer).

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Il représente la première cause de décès par cancer chez la femme (source : Institut Curie). 3000 nouveaux cas de cancers du col de l’utérus sont constatés chaque année ainsi que 1100 décès (source : Santé Publique France).

17000 femmes sont diagnostiquées d’un cancer gynécologique chaque année (source : Institut Curie). Cela représente 59 % des femmes de 25 à 65 ans (source : Santé Publique France).

Le taux de participation au dépistage organisé est de 50,6 %. Ce chiffre ne tient pas compte des femmes qui font des mammographies en dehors du dépistage organisé (source : Santé Publique France).

Plus de 25 actions de prévention sont proposées chaque année par AESIO Santé Méditerranée – conférences, ateliers, stands d’information, etc. – à destination des professionnels de santé et/ou du grand public. Chaque action réunissant environ 50 personnes.

Ces actions sont proposées sur trois territoires – Hérault, Pyrénées-Orientales et Vaucluse – et de nombreuses communes. Notamment : Millau, Gignac, Vendargues, Perpignan, Collioure, ou encore Montpellier.

Les deux actions menées à Millau ont réuni à elles deux environ 95 personnes dont 80 rien qu’à la conférence.