Ce mardi 14 janvier 2025, l’Université de Montpellier, présentait, devant un parterre de personnalités et d’élus, ses vœux pour l’année 2025. L’occasion pour son président Philippe Augé de revenir sur l’année qui s’est écoulée et de définir les trajectoires à venir à l’aube de cette nouvelle année. Reportage vidéo.
Mickaël Delafosse, Maire de Montpellier, André Deljarry, Président de la Chambre de Commerce et de l’industrie de l’Hérault, Nadia Pellefigue, Vice-présidente de la Région Occitanie ou encore Sophie Béjean, la Rectrice, toutes et tous étaient rassemblés ce mardi 14 janvier à l’occasion des vœux de l’Université de Montpellier.
L’occasion pour son Président Philippe Augé de faire le point sur l’année 2024 : « Ces vœux, permettent justement de partager auprès du plus grand nombre tout ce qui a été mené [par l’Université NDLR ] […] Cela nous a permis de mettre en avant notamment de nouveaux projets, compétences et métiers à venir dans lesquels nous sommes partie prenante. »
Outre les projets menés par l’Université, ce discours des vœux était également l’occasion de présenter des projets plus palpables : « Les vœux sont également l’occasion de mettre l’accent sur des réalisations des fois plus concrètes […] au niveau du Palais des Sports, vous avez le mur d’escalade qui a été réalisé. C’est le cas également des travaux qui ont été achevés sur le site de pharmacie. » explique le Président de l’Université de Montpellier.
2024 a donc été, une année, riche en projet pour l’Université de Montpellier. Elle a notamment permis le déploiement d’actions, de projets nouveaux et le lancement de certains chantiers au sein même de l’Université telle que la rénovation du bâtiment E de Pharmacie, la construction du restaurant Saint-Priest ou encore le village des Sciences-B.
Malgré un contexte compliqué, l’Université de Montpellier définit ses trajectoires pour 2025
Des vœux importants donc pour faire le bilan, mais également pour présenter le cap pour l’année 2025. « Le but, dresser quelques perspectives, une trajectoire d’action » dans un contexte assez difficile : « Financement oblige, il y a quelques incertitudes sur le budget. Le fait de ne pas avoir de budget aujourd’hui, le fait de raisonner quasiment au jour le jour, le fait d’avoir les dotations des mesures qui ne sont pas compensées intégralement par l’État, c’est une crainte. » admet Philippe Augé.
Et pour cause, signe d’un climat de rigueur financière, le Président de l’Université l’a annoncé aux personnes présentes lors de la cérémonie des vœux que l’année ne débutait pas de la meilleure des manières : « On commence 2025 avec 20,5 M€ de mesures non compensées par l’État ».
Continuer à rendre les Universités attractives face aux écoles privées
Il faut dire que les universités sont bien trop souvent mises en concurrence avec les écoles privées. Et si les financements de ces Universités baissent, l’avenir de celles-ci, et surtout leur attractivité aux profits des écoles lucratives, pourrait s’assombrir comme l’explique Philippe Augé : « On est lancé depuis dix ans dans de la réhabilitation, de la rénovation et autres, si d’un seul coup, on arrête cette logique de rendre les conditions de travail et d’études attractives, il est évident, pas demain, mais assez rapidement face à d’autres pays ou même d’autres sites qui pourraient continuer à investir massivement, les gens feront des choix différents. »
Malgré des craintes, le président de l’Université en a également profité pour mettre en avant la plus-value des universités face notamment aux écoles privées : « Aujourd’hui, nous délivrons des diplômes reconnus par l’État, par des collègues qui eux-mêmes sont qualifiés, une certification particulière. Et ça, il faut le mettre en avant. »
Afin de continuer à rendre les universités attractives, le nerf de la guerre est l’argent. Pour Philippe Augé, il faut investir : « Investir dans l’enseignement supérieur, c’est investir pour demain, c’est faire en sorte que l’ascenseur social fonctionne, c’est avoir plus d’étudiants qualifiés qui s’inséreront mieux et à terme, c’est aussi, je pense un outil pour assurer plus de stabilité ou plus de sérénité sociale dans le pays. »
À savoir :
Fruit du rassemblement entre l’Université Montpellier 1 (médecine, droit, économie, mais aussi AES, Science politique, IPAG, ISEM, Odontologie, Pharmacie, STAPS) et l’Université Montpellier 2 (sciences et techniques et IUT de Béziers, Sète et Nîmes), l’Université de Montpellier est présidée depuis 2015 par Philippe Augé.
Aujourd’hui, l’Université de Montpellier accueille plus de 51 000 étudiants et se place, pour la sixième année consécutive dans le top 200 des meilleures universités du monde selon le classement de Shanghai.
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