Elle est la première Vice-présidente de la deuxième région industrielle de France. Partie du conseil municipal d’une petite commune de 5000 âmes, Stéphanie Pernod a su au contact de personnalités inspirantes, gravir un à un les échelons et devenir l’élue qu’elle est aujourd’hui : une femme qui n’a pas froid au yeux, qui va au contact des habitants de son territoire et qui œuvre pour le rayonnement économique de sa région ; une femme de terrain qui a su gravir les échelons par le terrain et les mandats locaux. Elle raconte son parcours en exclusivité pour Ecomnews !
Élue pour la première fois en 2001 au conseil municipal de la ville de Hauteville-Lompnes dans l’Ain, à tout juste 22 ans, elle a pu se forger une expérience de proximité, et pourtant cette première expérience de la vie politique est selon elle le fruit du hasard, elle ne pensait absolument pas se destiner à ce milieu.
« J’ai été élue dans ma commune à la faveur de la loi sur la parité, je faisais baisser la moyenne d’âge et je suis une femme. » explique en toute modestie Stéphanie Pernod. « Ça m’a permis de me jeter dans le bain, de rejoindre un conseil municipal, et si cette occasion ne s’était pas présentée je serais passée à côté de tout cela. »
Après la victoire aux élections municipales de Bernard Argenti sur la liste duquel elle était inscrite, Stéphanie Pernod devient son adjointe. « ça m’a vraiment appris ce qu’était l’engagement dans une collectivité et honnêtement quand vous êtes dans une petite commune comme la mienne, c’est du bénévolat, c’est souvent pas très drôle » Pourtant, la figure politique en devenir prend conscience d’une chose, de l’importance du contact et de la proximité avec les habitants. « Vous avez vraiment la sensation de vous rendre utile, d’agir et d’impulser sur le territoire et de répondre aux besoins des habitants » ajoute t’elle
Elle a ensuite fait la rencontre de Etienne Blanc, à l’époque député UMP de la 3ème circonscription de l’Ain : « On a fait de la politique ensemble au sein du parti et puis en 2010 je suis devenue conseillère régionale ».
En 2015, un évènement fait basculer sa vie politique. Laurent Wauquiez est élu Président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et nomme Stéphanie Pernod au poste de vice-présidente déléguée à la Formation et à l’Apprentissage. En 2016, elle devient parlementaire et est nommée députée de la 3ème circonscription de l’Ain succédant ainsi à Etienne Blanc.
« Passer à l’échelon régional m’a permis de progresser sur le plan technique, d’aborder des projets plus gros. Malgré cela je pense que la base et ce qui me passionne le plus, reste ce que vous faites à l’échelle d’une commune. » confie-telle
2021, round 2, la concrétisation
En 2021, Laurent Wauquiez est largement réélu à la tête de la Région, toujours sur sa liste, Stéphanie Pernod se voit cette fois ci confier le poste de Première Vice-présidente du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes déléguée à l’économie, succédant de nouveau à Etienne Blanc, la boucle est bouclée.
« Je suis une femme politique qui fonctionne beaucoup à l’envie, j’ai besoin d’être proche des gens, d’être à l’écoute de leurs besoins, de défendre des projets, leurs projets. Etienne Blanc portait ces valeurs et je les porte aussi, travailler à son contact a été très formateur pour moi. Travailler avec Laurent Wauquiez est pour moi une évidence, j’aime beaucoup ce qu’il représente. Avant son premier mandat, on ne savait pas qui était conseiller régional, il a aussi participé à rendre les élus régionaux accessibles et visibles, il sait valoriser ceux qui l’entourent. Il a énormément fait pour la région et a beaucoup travaillé sur la proximité avec les habitants. » Estime t-elle.
« Ce nouveau mandat nous permet d’élaborer et de mettre en place des projets s’inscrivant sur le long terme. Les missions que porte la Région telles que la re-industrialisation, la re-localisation, le soutien à des entreprises emblématiques, de repenser l’emploi, la révolution énergétique et numérique demandent un travail de longue haleine. On est la deuxième région industrielle de France, on fait tout ce qu’il faut pour le rester et donc on a tout à gagner d’accompagner nos entreprises comme on le fait. On a une forte histoire industrielle, si la richesse de notre région est bien gérée nous pouvons la réinvestir et faire en sorte que tout le monde en tire quelque chose et vive bien au sein du territoire » ajoute Stéphanie Pernod.
Stéphanie Pernod est une véritable femme de terrain. Ces personnes, ces hommes et femmes passionnés et passionnants avec qui elle a pu travailler lui ont apporté cette expérience et ce désir de se dévouer aux habitants du territoire, de se battre pour sauvegarder l’emploi, maintenir les écoles ouvertes, réouvrir les lignes de chemin de fer.
Ils lui ont fait ouvrir les yeux sur le fait qu’il n’y a pas de fatalité, que l’on peut re-localiser l’industrie en France, que les mondes ruraux et urbains peuvent cohabiter et sont complémentaires. Ces personnes inspirantes avec qui elle a pu travailler lui ont donné l’envie de se battre pour un territoire qui en vaut la peine.
« J’aime beaucoup l’échelon régional, parce que pour avoir connu le national et le communal c’est vraiment l’échelon où vous avez les moyens d’agir. Vous restez dans des projets qui sont très concrets, vous les accompagnez du début quand ils sont encore une idée, une idée à laquelle vous croyez et vous voyez cette idée grandir, vous vous dites que vous avez eu raison d’y croire et elle se concrétise et fait grandir votre territoire » conclut Stéphanie Pernod.