En direct d’Antibes : La communauté d’agglomération Sophia Antipolis se mobilise pour pérenniser la création et la reprise des entreprises

Trois pôles ont été mis en place pour aider les futurs entrepreneurs, créateurs ou repreneurs à voir plus clairement : le pôle accompagnement (business plan, portage salarial, affaires à reprendre et pépinière d’entreprise…), le pôle financement (crédit bancaire, microcrédit, prêt à taux zéro…) et le pôle expert (avocats, experts-comptables, assureurs, communication-numérique-digital…). 

« Le but est d’éviter aux futurs entrepreneurs les pièges et de les aider à pérenniser à terme leurs sociétés, explique Jean Leonetti, Président de la Communauté d’agglomération Sophia Antipolis (CASA), Maire d’Antibes. Il faut les aider, dans cette jungle des complexités, à créer, à maintenir les activités et à reprendre celles qui meurent. Le plus important et indispensable c’est le désir d’engagement ! », souligne t-il. Et il sait de quoi il parle, sur son territoire mille nouveaux emplois sont créés tous les ans depuis cinq ans.

« Pour faciliter la création et la reprise des entreprises, la CASA a mis en place un guichet unique qui accompagne et oriente les entrepreneurs sur les éléments nécessaires pour la création ou la reprise, dès l’instant où le projet est réaliste. » Jean Leonetti appuie une bonne coordination entre la Casa et le pôle emploi et espère « une meilleure coordination avec les autres partenaires pour que nous continuions à avoir cette dynamique de création d’emploi. »

Les partenaires sont nombreux, beaucoup de réseaux nationaux, des partenaires locaux comme Initiative Agglomération Sophia Antipolis (IASA), réseau des boutiques de gestion, chambre de commerce, chambre des métiers et des associations privées. La densité de ce réseau d’acteur d’accompagnement est une chance et richesse à laquelle la CASA tient… mais cela peut être aussi une source de l’égarement ou de la perte du temps ! La CASA aide, alors, les entrepreneurs à se repérer et à trouver le bon interlocuteur au bon moment.

« L’entrepreneur est le créateur de richesses et d’emplois. Le créateur de richesses pas seulement pour lui-même mais pour les autres et pour le territoire », précise le Président de la technopole

Il ne faut pas oublier que la création d’entreprises sur le territoire de la silicon valley française est très dynamique et le taux est largement au-dessus de la moyenne nationale. « Mais comme il y a beaucoup d’entreprises qui disparaissent, l’enjeu pour nous est à la fois de pérenniser les entreprises qui se créent, mais aussi d’accompagner les créateurs vers une reprise à laquelle ils n’auraient pas pensé, explique Christophe Jartoux, Directeur économie de proximité et tourisme, directeur de l’office de tourisme intercommunal. Nous les accompagnons sur le plan du montage du projet et sur le financement ».

Pour cela, l’agglomération offre un système de rendez-vous, appelé « des rendez-vous de la création d’entreprise » permettant de faire un premier diagnostic du projet et de l’orienter vers le bon partenaire accompagnateur.

« L’un de nos partenaires est Initiative Agglomération Sophia Antipolis qui fait des prêts d’honneur sans intérêt, souligne Christophe Jartoux. C’est très intéressant pour les créateurs qui n’ont plus accès au crédit bancaire. On a aussi une offre immobilière avec des pépinières d’entreprises à Sophia Antipolis qui accueille les start-up et aussi celle de Châteauneuf pour toute activité sur le moyen ou le haut pays. » 

Les résultats sont là ! Sur ce territoire tout est fait pour le développement économique. Quatre à cinq mille entreprises sont créées sur le territoire de la CASA chaque année. 

80 % sont dans le domaine des services et du commerce (autour de deux mille créations d’entreprises dans le domaine du commerce). Le taux de création est plus important au niveau national car il s’agit un territoire très attractif où les activités qui se développent sont les activités de service, plus faciles à installer et mettre en place que la production qui demande de grands investissements. 

Seules quelques centaines de sociétés sont reprises chaque année. Et pourtant, la reprise implique un taux de survie plus important que le taux de survie d’une nouvelle entreprise : le portefeuille client existant, si bien géré, est le garant de la réussite. 

« Il y a un enjeu de communication auprès d’éventuels repreneurs mais aussi auprès des cédants qui ont du mal à se décider. Il faut accompagner la création, la pérennisation et la transmission. Il faut convaincre les cédants, c’est important pour pouvoir préserver des savoir-faire  », conclut Christophe Jartoux.