La Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis (CASA) a lancé une politique ambitieuse d’accession sociale à la propriété, visant à répondre aux besoins croissants de logement des classes intermédiaires. Grâce à des dispositifs tels que le Bail Réel Solidaire (BRS), la CASA offre une solution alternative pour permettre à des foyers aux revenus moyens d'accéder à la propriété, tout en favorisant le développement économique et en contribuant à la transition écologique.
Depuis près de 20 ans, la communauté d’agglomération de Sophia Antipolis, notamment à Antibes, s’engage pour l’accession sociale à la propriété. Toutefois, la mise en place du bail réel solidaire (BRS) marque une étape importante.
Ce dispositif permet à des foyers d’accéder à la propriété d’un logement à un prix inférieur à celui du marché, en dissociant l’achat du bâti de celui du foncier. Ainsi, les acheteurs deviennent propriétaires de l’appartement mais louent le terrain, ce qui réduit considérablement le coût de l’acquisition.
« Le prix est pratiquement divisé par deux par rapport au marché classique », souligne Jean Leonetti, Président de la CASA et maire d’Antibes. « Un appartement peut être acquis pour 3500 euros le mètre carré, contre 5500 à 6000 euros dans le marché privé. »

Le BRS répond à un besoin croissant d’accéder à un logement abordable pour les classes intermédiaires, souvent exclues des dispositifs de logement social, tout en étant trop pauvres pour accéder à la propriété traditionnelle sur la Côte d’Azur.
Une stratégie économique et écologique gagnante

Cette politique a plusieurs objectifs. Sur le plan économique, elle permet d’attirer et de maintenir une population active essentielle pour la dynamique de Sophia Antipolis, le pôle technologique de la région. Le Président de l’agglo rappelle que « l’an dernier, 1700 emplois ont été créés à Sophia Antipolis, et ces personnes doivent pouvoir se loger. »
Le BRS et d’autres produits comme l’accession encadrée et le PSLA (Prêt Social Location-Accession) permettent à des salariés aux revenus décents de devenir propriétaires sans se ruiner.
Du point de vue écologique, la CASA s’engage à construire de manière durable. La dissociation du foncier et du bâti permet de limiter l’urbanisation excessive tout en offrant une alternative abordable aux habitants.
Le foncier, particulièrement cher sur la Côte d’Azur, devient plus accessible tout en préservant l’environnement.
Des résultats prometteurs et des ambitions à la hausse

Les résultats de cette politique sont déjà visibles : depuis 2010, 484 logements ont été livrés dans six communes, et 524 autres sont en cours de commercialisation. « Nous allons doubler ces propositions dans les cinq prochaines années », annonce Jean Leonetti.
Sur les 524 logements à venir, plus de la moitié seront des BRS. Actuellement, 1860 demandes ont été enregistrées pour accéder à ces programmes.
Cette stratégie s’inscrit dans une dynamique de développement durable et d’inclusion. Grâce à la transparence des critères d’éligibilité et à une plateforme dédiée, la CASA offre une véritable opportunité aux habitants de la région.
La sélection se fait sur la base de critères de ressources et d’ancrage local, ce qui garantit une équité dans l’accès à ces logements.
« Il est essentiel de lutter contre les préjugés et de démontrer que l’on peut être propriétaire même sans posséder le sol », conclut le Président.
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