La construction de la 3e ligne de métro de Toulouse génère un gros besoin de main d’œuvre, aussi les partenaires s’organisent pour les recrutements et les formations nécessaires dans un secteur déjà en tension. Ils étaient réunis avec des demandeurs d’emploi pour une table ronde à l’Afpa de Toulouse-Palays.
L’amphithéâtre de l’Afpa Toulouse-Palays affiche presque complet. Près de 200 personnes en recherche d’emploi ont pris place, car, en parallèle de sa journée portes ouvertes, l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa) organise une journée d’information et un job dating dédiés aux nombreux emplois générés par la construction de la 3e ligne de métro de Toulouse.
« C’est un projet d’envergure comme on en connaît peu en région, qui mobilise un grand nombre de partenaires, on estime à 4 500 le nombre d’emplois par an. C’est pourquoi nous avons créé des partenariats avec la Fédération régionale des travaux publics, Toulouse Métropole, Pôle Emploi… », explique Julien Isnard, adjoint au directeur du projet de la ligne C chez Tisséo Ingénierie.
Longue de 27 km, la ligne C comptera 22 stations, dont 17 en souterrain, et 18 ouvrages annexes. « Cela crée un besoin qui va bien au-delà de la tension habituelle dans les métiers que l’on a régionalement dans les métiers du BTP », rappelle Eric Perchez, directeur adjoint des grands travaux souterrains pour le groupe Eiffage.
Besoins de tous les corps de métiers
« La fin d’année va être chargée en termes de recrutement, de sourcing et d’actions de formations ! », assure Emmanuelle Ribo Padrixe, responsable formation à la Fédération régionale des travaux publics d’Occitanie. Et de détailler : « Sur la première partie, sur l’activité génie civil, autour du béton, nous aurons besoin de constructeurs en ouvrages d’art, de poseurs de poussoirs, de pilotes de tunneliers et d’opérateurs tunneliers, mais également des conducteurs et mécaniciens d’engins ».
« Pour construire une ligne de métro, il est fait appel à tous les métiers », résume Julien Isnard, mentionnant également les fonctions support, la gestion, les RH… Aux travaux de génie civil qui démarrent cette année 2023, doit succéder le second œuvre en 2025.
Des formation adaptées
Pour permettre aux entreprises de recruter, des cursus de formations sont fléchés. Ainsi l’Afpa de Toulouse-Palays, spécialisée en BTP et disposant des plateaux techniques nécessaires, est sur les rangs. « Nous formons déjà des personnes sur ces métiers », rappelle Serge Dreyer, directeur des centres Afpa de Toulouse Métropole et Ariège.
Pôle Emploi propose des dispositifs d’accompagnement et la Région aide au financement. « Il y a des formations gratuites sur tous niveaux du CAP au Bac +4, et les personnes sont rémunérées », précise Thierry Suhr, chargé de mission à la direction formation du Conseil régional. En charge de la programmation des actions de formation pour le BTP, il constate : « La plupart des métiers sont en tension ». C’est pourquoi Eric Perchez va plus loin, reconnaissant qu’après la livraison du métro, ces collaborateurs formés et opérationnels pourront rejoindre les équipe locales ou aller ailleurs sur de grands chantiers. « Il y a des passerelles car ces métiers sont transposables dans le bâtiment, la construction de routes… ».
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