Une fois de plus, la vitrine du marché français de l’immobilier d’entreprise a suscité un engouement incontestable. Le SIMI a rassemblé encore plusieurs milliers de personnes sur chacune des trois journées et des quelque 130 conférences proposées. Véritable lieu d’échanges, de débats mais aussi et surtout d’affaires entre professionnels, le salon a permis à plus de 450 sociétés et collectivités de présenter les grands projets qui rythmeront les villes et modifieront le quotidien de ses habitants.

« Il y a beaucoup de territoires de projets dans la métropole de Montpellier, assure Cédric GRAIL, Directeur général de la SERM/SA3M. On est en train de créer les conditions pour que les entreprises s’implantent et pour que l’on puisse se loger mieux. C’est le défi des prochains mois. » En chiffres, ce défi représente notamment la construction de 8000 logements dont 5000 sont déjà en cours de réalisation. 

La Métropole, la Ville et le Groupe Altémed – regroupant désormais la Société d’Equipement de la Région de Montpellier, la Société d’Aménagement de Montpellier Méditerranée Métropole et l’Office Public de l’Habitat – cherchent ensemble à écrire « un récit enthousiasmant à la hauteur des défis du siècle », dixit le Maire et Président de la Métropole, Michaël DELAFOSSE. En ce sens, le projet Medvallée doit faire de Montpellier un territoire exemplaire en santé globale ; le quartier Cambacérès, va, lui, repenser l’entrepreneuriat et l’innovation ; de même que la Cité Créative va faire la part belle aux industries culturelles et créatives sur bientôt 35.000 mètres carrés dédiés aux activités tertiaires et commerciales.

« Ambition 2026, c’est faire en sorte que la dynamique toulousaine continue à se développer », explique Joseph CARLES, Vice-président de Toulouse Métropole chargé de la coordination des politiques publiques de développement économique, Maire de Blagnac. Et pour mener ces avancées, la collectivité compte bien s’adapter aux changements d’environnement cruciaux dont la transition écologique est un pan central dans les différents projets en cours et à venir.

Pour construire une économie innovante et durable Toulouse Métropole, la SEM d’aménagement Oppidea et l’Agence d’attractivité Invest in Toulouse, portent les projets Grand Matabiau quais d’Oc, pour redéfinir un quartier de la gare davantage en mouvement ; des campus d’excellence sur les filières en développement du côté d’Oncopole et de Francazal ; La Cartoucherie, en passe de devenir une nouvelle polarité métropolitaine ; ainsi que Toulouse Aerospace, encore un campus vivant et innovant. 

« Aix-Marseille-Provence 2030, c’est comment les axes forts et les pans d’activité qui marquent notre territoire puissent intégrer la transition, détaille Laure-Agnès CARADEC, Présidente du conseil d’administration de l’EPA Euroméditerranée et conseillère métropolitaine. Une transition écologique, numérique, sociale. » En résumé, le projet se veut être un laboratoire des transitions en Méditerranée.

Avec son nouvel agenda de développement économique, Aix-Marseille-Provence s’engage sur un développement durable et qui profite aux habitants pour en faire une métropole attractive et ouverte sur le monde à l’aide de ses six filières d’excellence : santé, mécanique et aéronautique, maritime et logistique, numérique et industries créatives, énergie et environnement, tourisme et art de vivre. Parmi ses projets structurants d’envergure internationale : Euroméditerranée, Henri-Fabre, thecamp, Marseille Immunopôle, Piicto, ou encore Iter…

Un chiffre : 3 milliards d’euros ; c’est la somme investie par Bordeaux Métropole sur la mobilité. « C’est la livraison du tram qui va aller jusqu’à l’aéroport, d’un pont supplémentaire Simone-Veil sur la Garonne l’année prochaine, la création de notre première ligne de bus express qui va faire 21 kilomètres », énumère Stéphane PEYRICHOU, Directeur général du développement économique. 

Le coup de boost donné aux transports décarbonés et aux mobilités douces est une des initiatives marquantes de la nouvelle stratégie de développement économique adoptée en novembre 2021 axée sur trois priorités majeures comme le rappelle Cécile COURAUDON, Directrice du développement économique de Bordeaux Métropole : « Il s’agit d’accompagner les acteurs du territoire dans la création d’emplois, d’accompagner aux transitions, et de rechercher un équilibre sur nos territoires » en matière d’activités dans le cadre de la coopération territoriale.

« Notre idée c’est de pouvoir se dire qu’on a des projets mixtes pour répondre aux usages de Sophia Antipolis », ambitionne Alexandre FOLLOT, Directeur général adjoint au Développement économique et à l’Aménagement durable de la Communauté d’agglomération Sophia Antipolis. Parmi ces projets mixtes, Canopée prévoit 240 logements et 12.000 mètres carrés de bureaux et de coworking.

Autre projet présenté sur cette édition 2022 du SIMI : Les Combes, secteur d’activités économiques et commerciales, se situe aux portes de la technopole. Positionné à proximité de la ligne de Bus-Tram en cours de réalisation, il reliera à terme le centre-ville d’Antibes à Sophia-Antipolis avec un arrêt projeté sur la route de Grasse. Un cœur de quartier composé là encore d’un tissu urbain mixte et d’un espace de respiration généreux traversé par le cours d’eau du Laval.

« La qualité des équipements publics doit évidemment accompagner le développement résidentiel sur les différentes communes de la métropole , insiste Béatrice VESSILLER, Vice-présidente de la Métropole de Lyon à l’urbanisme et au cadre de vie. On veut faire partout la ville du quart d’heure en offrant des commerces, des services et des espaces publics, encore une fois, de grande qualité. » 

Afin de se positionner comme un accélérateur d’innovations urbaines pour un territoire désirable et responsable, la Métropole de Lyon dit oeuvrer avec celles et ceux qui fabriquent la ville, dans un souci de réplicabilité des solutions sur les opérations immobilières et d’aménagement. Avec un ADN industriel, et un savoir-faire des professionnels de l’immobilier, la collectivité veut réinventer un modèle exemplaire en faisant grandir l’économie à impact et en respectant une mixité pour faire la ville de demain.

Christian ESTROSI, Maire de Nice, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur : « La ville de demain se dessine dans un écosystème où nous préservons nos ressources naturelles, nos investissements à venir, et le patrimoine passé face aux enjeux climatiques des 30 à 40 prochaines années. » 

Damien TEICHNER, Directeur général adjoint de l’EPA Nice Ecovallée : « C’est une ville verte de la Méditerranée avec un objectif de végétalisation, de désimperméabilisation des sols pour les quartiers attractifs et désirables, dans une identité azuréenne, niçoise et ancrée dans un territoire bien spécifique. »

La Métropole Nice Côte d’Azur compte aujourd’hui 48.000 étudiants, 130 laboratoires, 2.800 chercheurs, 20 écoles internationales, un campus universitaire « Université Côte d’Azur » réputé et des pôles de compétitivité scientifiques dans des secteurs de pointe qui ont choisi Nice et son territoire. Exemple avec Isart Digital, dont le Directeur général Xavier Rousselle a dévoilé au SIMI, avec Christian Estrosi, la maquette de son futur éco campus qui ouvrira à la rentrée 2023.

Basil GERTIS, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Var : « La ville de l’avenir, nous la voyons à bilan carbone zéro, connectée, ergonomique pour ses habitants, avec beaucoup de plaisir car la qualité de la vie est aussi très importante dans l’économie pour les salariés, et pour que les gens se sentent bien. » 

Porte-parole des 70.000 entreprises du département, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Var entend soutenir le développement économique à travers différents métiers de formateur, d’aménageur foncier, de constructeur et gestionnaire de grands équipements, mais aussi par l’intermédiaire de son agence départementale de promotion, Var Business Attractivité, qui conseille et stimule la création d’espaces dédiés aux activités économiques.

La CCI développe et exploite justement des espaces d’attractivité à forts enjeux tels que le parc d’activités du Plateau de Signes, les Ports de la rade de Toulon, ou encore le campus de la Grande Tourrache à la Garde.

Joël GUIN, Président de la Communauté d’agglomération du Grand Avignon : « La ville de demain se fait avec Avignon. Notre territoire, avec les communes adhérentes du Grand Avignon, ne peut être que solidaire et soucieux de la réussite d’Avignon parce qu’on sait que cela rejaillira sur nos communes. »

Projet urbain sans précédent, Avignon Confluences doit permettre de redessiner une ville contemporaine, verte, active, économe, et ouverte sur son fleuve. Inscrit dans une convention d’anticipation foncière unique, c’est aussi un projet qui donne une vision globale de sobriété foncière innovante et indispensable, alliant sur 270 hectares un nouveau quartier, un renouvellement urbain et une requalification. 

Ce projet d’envergure se découpe en deux grands ensembles. Le premier, imaginé par Joan Busquets, se nomme Confluences ville jardin. Il s’étend sur 100 hectares et tient compte des évolutions climatiques. Le second se situe en Courtine – zone d’activités voisine, dont les 170 ha doivent être complètement repensés dans une démarche d’urbanité vertueuse et résiliente.

Annette LAIGNEAU, Vice-présidente de Toulouse Métropole chargée de l’urbanisme et des projets urbains : « Avec la Loi Climat et Résilience, il faut construire la ville sur elle-même. C’est exactement ce qu’il se fait sur une friche qui devient un quartier proche du centre et du reste de la ville. C’est un démonstrateur de ce que l’on doit faire en termes de végétalisation et de densification, parce qu’il faut malgré tout densifier pour dégager du sol et faire en sorte que la vie soit agréable. »

Maryse FAYE, Adjointe au Maire de Montpellier déléguée à l’Urbanisme durable et à la Maîtrise foncière : « Je la vois comme une ville désirable, qui permette à tout un chacun, en fonction de son pouvoir d’achat, de sa profession, de son âge, de pouvoir y vivre. On est sur un rééquilibrage de Montpellier et de la métropole pour qu’il n’y ait pas de ségrégation dans les quartiers et au contraire avoir de la mixité à la fois sociale et fonctionnelle. »