La Cour administrative d’appel de Toulouse a donc rendu sa décision le 11 avril. Les plages privées du Grand Travers ne pourront pas s’y installer cet été. Les associations environnementales ont gagné. Pas de permis de construire en zone protégée. Mais à l’instar de Joël Ortiz, président de l’association des plages privées de la Grande Motte et d’Occitanie, il n’est pas question de baisser les bras après 27 ans de bons et loyaux services appuyé par le Maire de la Ville et Président du Pays de l’Or Stéphan Rossignol. Les plages privées continueront de vivre mais autrement. Reportage avec le patron de la célèbre Voile Bleue.
Sacrifice économique : tout le monde est perdant
Joël Ortiz, triste de ne pas avoir été compris, demande que l’on n’oublie pas qu’une plage privée au Grand Travers ce sont 80 emplois, des millions d’impôts et de taxes et des millions d’€ injectés dans l’économie locale et les circuits courts comme pour nos agriculteurs et viticulteurs, sans parler du tourisme.
« Combien de personnes d’Avignon, d’Arles et même de Lyon venaient chaque année dans nos plages ! », rappelle Joël Ortiz.
Ce sont aussi des recettes importantes pour la commune de la Grande Motte qui ont permis d’éviter d’augmenter les impôts.
« Ce que l’on ne comprend pas, c’est que l’ensemble des plages privées ne représente que 0,45% de la surface des plages du Grand Travers. Si nous fermons, tout le monde sera perdant. Nous avons conscience de la nécessité de protéger notre environnement et d’adapter notre activité. Nous sommes prêts à continuer à nous améliorer en lien avec les associations environnementales mais détruire notre activité n’est pas une solution viable économiquement et socialement. Pendant 27 ans l’Etat et les différents maires de la Ville, nous ont soutenus en tenant compte justement de l’équilibre sociétal, économique et environnemental. Aujourd’hui, nous nous sentons abandonnés », ajoute le patron de la Voile Bleue.
Des solutions temporaires pour cet été ont pu quand même être trouvées pour les 3 plages dont la Voile Bleue qui va donner rendez vous à ses clients à l’esplanade Jean Baumel au niveau du parking du Port Ouest de la Grande Motte. Mais la Plage qui employait 80 salariés de mai à septembre n’emploiera plus que 45 salariés et anticipe un chiffre d’affaires diminué de 50%.