Lot : Comment l’entreprise de machines-outils RGI France et sa voisine FGD unissent leurs forces pour se développer ? 

Éric LACHAT, Directeur général de RGI France et des sociétés FGD. « RGI France est un constructeur de machines-outils implanté à Saint-Céré, dans le Lot. Nous confectionnons des machines spéciales suivant l’expression d’un besoin client qu’il soit français ou international. »

É. L. « FGD est un sous-traitant d’usinage de grande dimension comme l’indique son nom : « Fraisage Grande Dimension ». Elle travaille à 80 % pour une clientèle locale afin de fabriquer et d’usiner des pièces pour des sociétés dans les départements limitrophes du Lot. La société a plus de vingt ans d’existence et a été reprise en octobre 2023 par RGI France pour garantir sa chaine d’approvisionnement. Cette dernière représente aujourd’hui 15 % de son chiffre d’affaires. »

É. L. « RGI France a fait cette acquisition suite au départ en retraite d’un actionnaire de la société FGD. L’objectif est de sécuriser notre chaîne de sous-traitance et d’approvisionnement. C’est aussi de limiter notre impact carbone sur le déplacement des pièces grâce à cette proximité. Et puis l’intérêt, c’est également la synergie des métiers. La société FGD a des métiers complémentaires à ceux de RGI France, notamment en termes de méthodes d’usinage. Dès la conception, les personnes du bureau d’études de l’un viennent questionner les salariés de l’autre afin d’avoir une certaine maîtrise de la capacité à pouvoir usiner les pièces qui seront produites une fois qu’elles seront sur les machines-outils. »

É. L. « La reprise par RGI France a permis à FGD de conserver une certaine autonomie. La société continue à servir bon nombre de ses clients historiques et servira d’autres clients à venir ; chose qui n’aurait pas été possible de par l’acquisition d’un groupe avec ses propres moyens d’usinage. Là, nous gardons une ouverture de marché. FGD travaille pour des clients de types aéronautique, ferroviaire, et constructeurs de machines-outils comme l’est RGI France. Le fait d’être à proximité permet de mutualiser les moyens de production, les véhicules et les outils dont a besoin RGI France pour faire des essais d’usinage. Donc c’est un moyen d’optimiser les coûts et les savoirs par la complémentarité des personnes. » 

É. L. « RGI France et FGD restent effectivement deux sociétés distinctes. Elles ont, certes, les mêmes dirigeants et les mêmes actionnaires, mais elles ont leur autonomie propre de par le choix de la clientèle. Et la société FGD s’engage à servir ses clients de la même manière que ce soit RGI France – qui est son actionnaire majoritaire – ou un autre. D’ailleurs, la clientèles des deux entités est parfois la même. Et FGD peut constituer alors une solution de délestage de sous-traitance. »

É. L. « RGI France a un carnet de commandes très important sur l’année 2024. L’idée, c’est d’utiliser, un peu plus que par la passé, la société FGD. Nous espérons donc pouvoir augmenter le chiffre d’affaires et donc la performance de la société. Dans ce cadre-là, nous avons lancé un certain nombre d’investissements pour améliorer l’outil de production de FGD. Donc c’est un moyen d’améliorer notre visibilité. » 

É. L. «L’acquisition récente de FGD a permis de donner une certaine visibilité aux personnes actuellement en poste. D’ailleurs, nous sommes en cours de recrutement. Cela a redonné une certaine dynamique à la société en termes de perspective pour, à la fois l’investissement sur les moyens de production, et le personnel sur le moyen terme et le long terme. »