tomates
#Actualite #Agriculture #AgricultureBio #Agroalimentaire #BuzzNews #Economie #LotEtGaronne #Marmande #NouvelleAquitaine
Fiona Urbain
7 novembre 2022 Dernière mise à jour le Lundi 7 Novembre 2022 à 17:19

À l’approche de la fin de la saison de la tomate de Marmande, il est l’heure pour la filière de dresser l’état des lieux de l’année écoulée. Malgré les aléas climatiques, la saison aura été une belle année en frais comme en transformé. Conditions de production, récolte et commercialisation, zoom sur les chiffres et les temps forts de la saison.

Avec 20 000 tonnes de tomates de Marmande produites en 2022, la saison 2022 aura globalement été une belle année tant sur le plan producteur/rendement aux champs que sur le volet transformation rendement usine et qualité produits.

À noter, l’essor de la production biologique cette année avec 4 494 tonnes produites sur 75 ha en 2022 vs 845 tonnes produites sur 190 ha en 2021, chiffres qui résument une année 2021 très compliquée (pluie en été) durant laquelle les maladies fongiques avaient eu raison des parcelles en biologique.

Une année tendue mais porteuse pour la tomate transformée

Quant aux rendements, ils sont au rendez-vous : 60 tonnes en moyenne en bio et entre 85 et 90 tonnes en moyenne en conventionnel et ce, malgré le climat chaud et très sec des derniers mois. En effet, la tomate d’industrie supporte bien les fortes températures : la floraison ainsi que la formation des fruits ont ainsi pu se dérouler normalement malgré les nombreuses vagues de chaleur, l’irrigation des parcelles a tout de même été nécessaire pour mener la culture au bout de son cycle. Les conditions climatiques se sont retrouvées dans la qualité des tomates livrées à l’usine : très fermes et avec un taux de prix élevé.

tomates3

Les bons rendements aux champs ainsi que la qualité des tomates ont permis à l’usine d’atteindre son objectif de production, une bonne nouvelle pour la filière qui a été plus épargnée que certains secteurs.

«Les restrictions d’eau couplées aux fortes chaleurs ont fait beaucoup de dégâts chez nos voisins : Italie, Espagne, Portugal et ont même impacté les usines du Sud Est de la France. Le marché des produits tomatés reste donc une fois de plus très tendu cette année car il y a plus de demandes que d’offres. Mais cela reste une bonne nouvelle pour la filière car le marché est donc très porteur et a besoin de produits tomatés.

De plus l’origine France commence à être reconnue et recherchée par des clients qui sont prêts à mettre le prix dans le produit. Cela va nous permettre de solidifier la filière en garantissant un prix juste d’achat aux producteurs. », souligne Camille Joseph, Technicienne agricole de la branche fruits et légumes de Terres du Sud.

tomates2

Tomate fraiche : Une bonne année malgré les aléas climatiques !

De son côté, la tomate fraîche a été davantage impactée par les conditions météorologiques, qui ont eu des conséquences sur le plan sanitaire, les dynamiques de récolte et sur la gestion de la main d’œuvre.

Malgré ces contraintes exceptionnelles, le bilan reste tout de même bon pour la plupart des exploitations avec 600 tonnes de tomates de Marmande commercialisées début octobre.

Malgré une séquence de gel au mois d’avril suivie de la canicule estivale, les producteurs ont su limiter les conséquences négatives sur les plants en adaptant leurs conduites culturales.

Au niveau des récoltes, les courbes de production ont été très instables. Cela s’explique par la culture des variétés anciennes en sol qui subit naturellement des pics et des creux de production. Ce phénomène a tout de même été amplifié par les conditions climatiques.

Autre fait marquant de cette saison du point de vue sanitaire, plusieurs cas de maladies ont été détectés comme le mildiou en début de saison ou l’oïdium jaune.

Malgré l’adaptation des stratégies de lutte, les rendements ont été impactés de façon plus ou moins variable selon les exploitations. Au niveau qualitatif, le renouvellement variétal a permis de limiter l’impact climatique. Globalement, il y a eu moins de problèmes de coloration (blotchy, collets verts, collets jaunes) par rapport aux années précédentes et le taux de déchets a été également moindre.

Réagissez à cet article

Vos commentaires

Rejoignez la discussion

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *