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Fiona Urbain
19 July 2025 Dernière mise à jour le Saturday, July 19, 2025 At 9:00 AM

L'Afterwork de l'innovation 2025 de l'Université de Montpellier s'est tenu mardi 8 juillet à l'orangerie du Jardin des plantes. L'événement, qui rassemblait le maire Michaël Delafosse, le président de l'Université Philippe Augé et le Vice-président de l'Université en charge de l'innovation, Philippe Combette, avait pour objectif de mettre en lumière les projets innovants portés par les étudiants, doctorants et jeunes chercheurs du territoire. Reportage vidéo.

Notre objectif est de mettre en avant des jeunes pousses, accompagner nos étudiants et chercheurs à l’innovation, au transfert, à la création d’entreprises“, explique Philippe Augé, président de l’Université de Montpellier.

Une stratégie assumée pour rajeunir l’innovation française : “L’âge moyen d’un innovateur, c’est 45 ans et au contraire d’autres pays de l’OCDE qui ont un âge relativement plus jeune dans l’innovation, il y a certainement des progrès à faire“, souligne Philippe Combette, Vice-président en charge des partenariats et de l’innovation.

Sept projets récompensés pour leur potentiel

La soirée a été ponctuée par la remise de sept prix de l’innovation, récompensant des projets aux applications concrètes et prometteuses :

En chimie, Gilles Subra s’est distingué avec sa chaire industrielle ANR Sicle.e, qui révolutionne le tannage du cuir grâce à l’acide silicique. “C’est un projet vraiment de site où il y a trois labos qui collaborent pour développer un nouveau tannage alternatif, écologique et avec des propriétés nouvelles pour le cuir”, détaille le professeur. Le projet, qui a démarré il y a quatre ou cinq ans, vise à “développer une méthode de tannage à grande échelle qui n’utilise plus du tout de chrome, plus du tout de métaux, donc complètement écologique“.

L’objectif ? “Réutiliser tous les déchets, les effluents liquides d’éthaneries, mais aussi tous les déchets de découpe et même les vieux cuirs pour en faire des nouveaux matériaux ou alors des nouveaux produits utiles pour l’agroalimentaire, pour l’environnement”.

Du côté agriculture et environnement, William Arditi a développé Scanorhize, un capteur souterrain capable de visualiser les racines sans avoir besoin de creuser. Sa startup Humeos se charge déjà de commercialiser cette technologie d’avenir.

En biologie-santé, Eric Kremer travaille sur CAVisca, une approche génique contre le syndrome de Dravet, une forme grave d’épilepsie qui touche les enfants. Une startup est en préparation.

Innovation numérique avec Kévin Yauy et son DocSimulator, une plateforme d’IA qui forme les étudiants en médecine grâce à des patients virtuels. De quoi améliorer leurs compétences techniques et relationnelles.

Côté sciences sociales, Sandrine Grenier rend le droit accessible au plus grand nombre avec sa chaîne YouTube “Droit dans l’objectif”, qui décortique la justice à travers des courts-métrages.

Deux prix coups de cœur ont également été décernés : à Magali Taulan-Cadars pour son traitement innovant de la mucoviscidose (future startup Aceso Therapeutics), et à Aurélie Perrin pour sa solution bio destinée à remplacer les pesticides en agriculture.

Une ambition territoriale forte

Pour Michaël Delafosse, l’enjeu dépasse le simple soutien à l’innovation : “Soutenir ceux et celles qui veulent innover pour qu’ils créent des solutions de demain, qui créent des emplois pour la dynamique de la Métropole de Montpellier. Osons peut-être que nous ressemblions à Boston, à Heidelberg, à beaucoup d’écosystèmes extrêmement dynamiques dans le monde.”

Le maire de Montpellier met en avant les atouts du territoire : “Quelle est la force de Montpellier ? C’est son excellence universitaire, son excellence en matière de recherche. La Métropole de Montpellier est l’une des plus créatives pour soutenir l’activité économique. Quand on unit nos forces, on devient meilleurs.

L’objectif est clair : “C’est être un des territoires où l’innovation est la plus dynamique en France”, affirme le président de la Métropole.

Un écosystème qui se structure

Au-delà des récompenses, l’événement a mis l’accent sur l’accompagnement des porteurs de projets. “Nous avons à Montpellier beaucoup de structures qui existent, mais fédérer, c’est l’objet du Pôle Universitaire d’Innovation, c’est le guichet unique qui permet ensuite d’aider et d’orienter vers différents partenaires“, explique Philippe Augé.

L’Université, leader du Pôle Universitaire d’Innovation, propose plusieurs dispositifs : PhD Innovation Week, statut d’étudiant-entrepreneur, formations en consulting junior… “On ne peut pas dire qu’on ne sait pas, à l’Université de Montpellier, comment transférer les résultats du labo vers les entreprises !”, confirme Gilles Subra.

Une table ronde animée par Logan Chevret (doctorant à l’ICGM), Yannig Lepecq (étudiant en Master 2 pré-incubé), Kate Rivière (responsable de l’incubateur Initium) et Pascal Giat (ANRT) a permis de faire le point sur ces différents accompagnements.

Partenariat stratégique pour l’avenir

Point d’orgue de la soirée : la signature d’une convention entre l’Université de Montpellier, la SATT AxLR et Montpellier Méditerranée Métropole. L’objectif ? Créer un parcours plus fluide pour les porteurs de projets et mieux valoriser la recherche publique.

“On a un travail vraiment de synergie entre les incubateurs, les trois incubateurs académiques, le BIC de Montpellier, TTM Factory, l’Incubateur de la SATT“, détaille Philippe Combette. Cette convention tripartite vise à “mettre en synergie tous ces efforts, toutes ces énergies, pour accompagner l’ensemble des projets d’innovation sur un territoire avec des acteurs qui se connaissent, qui se reconnaissent et qui travaillent ensemble.”

L’enjeu est aussi économique : “Nous voulons avoir des industries qui s’implantent sur le territoire de Montpellier pour augmenter la richesse économique de la ville“, souligne le Vice-président à l’innovation.

Cette alliance vise à coordonner les expertises des différents acteurs pour dynamiser l’économie locale et faire émerger des startups à fort impact. Une démarche qui s’inscrit parfaitement dans la stratégie d’innovation portée par le Pôle Universitaire d’Innovation montpelliérain.