CELP vue depuis place carnot © DFA I Dietmar Feichtinger Architectes IDA+ 2
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Denys Bédarride
30 janvier 2025 Dernière mise à jour le Jeudi 30 Janvier 2025 à 09:00

La Métropole de Lyon, en lien étroit avec la Ville de Lyon et SYTRAL Mobilités, porte l’ambition de transformer le centre d’échanges de Lyon Perrache. Il s’agit d’ouvrir, de réhabiliter, d’adapter ce bâtiment de 1976 pour retisser la ville, améliorer l’intermodalité et offrir de nouveaux services qui confortent la prospérité de la Presqu’île lyonnaise.

Le centre d’échanges de Lyon Perrache (CELP) est un lieu stratégique, essentiel au fonctionnement de la métropole. Pôle multimodal, il connecte depuis 1976 tous les réseaux de mobilité au cœur de la Presqu’île : métro, tramway, bus, cars, trains, sans oublier les sept trémies qui circulent sous son socle.

Emblème de la modernité à l’époque du « tout-voiture », sa construction répondait au besoin de gérer une multiplicité de fonctions urbaines et les différents modes de transports individuels et collectifs.

CELP Fenetre urbaine © DFA I Dietmar Feichtinger Architectes IDA+ 2

Un bâtiment multimodal d’une grande complexité

Jouxtant la gare de Perrache au nord et opérant la jonction souterraine de M6 et M7, le centre d’échanges comprend au niveau -1, sept trémies routières qui permettent à la fois le transit national et international, et la traversée est-ouest de l’agglomération. Au niveau 0, se trouvent les voies reliant le nord et le sud de la presqu’île, la station terminale du métro A, et les lignes de tramway T1 et T2. 

La gare routière départementale et internationale occupe le niveau 1 avec au centre une vaste salle d’échanges, livrant accès à tous les transports. Au niveau 2, le centre d’échanges se prolonge vers l’extérieur par une passerelle piétonne, reliant le centre d’échanges à la gare. 

Vécu comme une coupure urbaine entre le nord et le sud de la Presqu’île, ce bâtiment imposant, propriété de la Métropole de Lyon, concentre aujourd’hui des problèmes liés à son fonctionnement : passoire énergétique, locaux vieillissants et dégradés, surfaces commerciales inoccupées, coûts de fonctionnement importants pour la Métropole… 

La première phase du projet Ouvrons Perrache

Entre 2018 et 2021, la première phase du projet Ouvrons Perrache a apporté de premières améliorations significatives pour les usagers. Le réaménagement de la place des Archives au sud a créé un espace convivial qui fait le lien entre la gare SNCF, les Archives municipales, l’UCLY et plus globalement, le quartier de Saint-Blandine, qui s’ouvre ensuite sur le quartier de la Confluence.

La création d’une nouvelle entrée de la gare SNCF (côté sud) et la mise en accessibilité des quais ont rendu l’accès aux trains beaucoup plus confortable et rapide par la place des Archives que depuis la place Carnot.

Le tramway T2 a également été prolongé jusqu’à l’arrêt Montrochet pour mieux desservir le quartier de la Confluence. Enfin, la création du passage France Péjot, en 2021, a permis aux piétons et aux cyclistes de bénéficier d’un parcours confortable et agréable entre la place Carnot et la place des Archives.

vue aérienne du CELP après réhab © DFA I Dietmar Feichtinger Architectes IDA+ Asylum 2

Horizon 2029 : la transformation du centre d’échanges

La deuxième phase d’Ouvrons Perrache, qui démarre en 2025, vise à (re)créer une continuité piétonne entre la place Carnot et la gare SNCF Lyon Perrache (côté nord) à travers un centre d’échanges complètement remanié et réhabilité. 

Emblème d’une ville résiliente, sobre et responsable, le projet CELP 360 se déploiera sur 25 750 m2 avec une programmation mixte, riche et foisonnante, avec un fort engagement social et environnemental.
Cette opération majeure, estimée à 140 M € a été confiée par la Métropole de Lyon au groupement Apsys et Quartus suite à un appel à projets.

CELP 360 se conjugue avec d’autres opérations qui seront menées par la Métropole de Lyon sur son patrimoine ou par SYTRAL Mobilités

– La rénovation des trémies qui passent sous le bâtiment à partir de fin 2025 (réseaux, asphalte, éclairage, ventilation…).

– La mise aux normes des parkings existants 

– Le réaménagement des gares de bus

– La mise aux normes de la station métro/tramway

– Le changement des appuis du bâtiment

– La suppression de la passerelle reliant le CELP et la gare

Pour accompagner la démolition de la passerelle et la réhabilitation du CELP, les espaces extérieurs entre la gare et le CELP seront réaménagés. Les études vont être lancées en prenant en compte les contraintes et les usages existants, ainsi que les besoins des commerces et des riverains. 

Béatrice Vessiller Vice-Présidente de la Métropole de Lyon en charge de l’urbanisme et du cadre de vie précise : « Plus ouvert sur les quatre points cardinaux, plus végétalisé, le projet du centre d’échanges Lyon Perrache permettra de retrouver du lien entre le nord et le sud de la Presqu’île lyonnaise. Il s’agit ainsi de réparer une coupure urbaine majeure, avec un projet vertueux qui apportera qualité de vie pour toutes et tous, et redonnera une nouvelle vie à ce bâtiment emblématique, qui fait partie du paysage lyonnais. » 

De son côté Bruno Bernard Président de la Métropole de Lyon, Président de SYTRAL Mobilités ajoute : « D’ici 2030, le nombre de voyageurs qui empruntent le centre d’échanges de Lyon Perrache devrait doubler, au rythme des développements de la desserte TCL et ferroviaire. La transformation du bâtiment et de ses abords est donc un défi majeur pour améliorer les déplacements de toutes et tous. Ce projet est aussi celui de la reconnexion de deux morceaux de ville, pour que la Presqu’île lyonnaise soit encore plus agréable et accueillante, du pied des pentes de Croix-Rousse jusqu’à la pointe de Confluence. Grâce à une éco-rénovation innovante, le centre d’échanges inauguré en juin 1976 deviendra un bâtiment multifonctionnel adapté aux flux de voyageurs et aux enjeux climatiques des prochaines décennies, mais aussi largement embelli. Pour mener à bien cette opération complexe, la Métropole de Lyon a choisi de mobiliser les compétences pluridisciplinaires du groupement privé mené par Apsys et Quartus, tout en prenant en charge plusieurs chantiers d’accompagnement qui vont démarrer dans les prochains mois. » 

Crédit images : © DFA – Dietmar Feichtinger Architects

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