Un agriculteur sur trois partira en retraite dans les dix ans, pourtant les installations d’éleveurs ne compensent plus les départs qui s’annoncent nombreux d’ici quelques années, compte tenu notamment de la moyenne d’âge avancée des éleveurs.
Crédit photo principale : Vaches Aubrac – Lozère ©Jérémy Flament
L’attractivité des métiers est déterminante pour assurer le renouvellement des générations et la pérennité de la filière Elevage et Viande. Des opportunités sont à saisir, que l’on soit du milieu ou non, des secteurs de l’élevage, de la restauration collective, en passant par les entreprises d’abatage et de transformation de viande, la mise en marché des animaux et la commercialisation des produits.
Crédit photo ci-dessus : Vaches Aubrac ©Jérémy Flament
506 800 emplois directs et indirects sont à pourvoir dans la filière Elevage et Viande
– 381 300 en élevage
– 8 300 en mise en marché
– 32 100 en abattage/découpe
– 85 100 en distribution
Pour montrer que dans cette filière, rien n’est impossible, voici le regard d’un jeune éleveur d’Aubrac, non prédestiné au métier, qui a fait le choix de se former et de s’investir pour s’installer hors cadre familial depuis 2021 : Florian Hostallier, en Lozère.
« J’élève 45 mères de race Aubrac et de race Ferrandaise sur 150 hectares. Mes animaux sont destinés à d’autres agriculteurs, à la consommation locale ou à l’engraissement pour l’export. Je cultive également une dizaine d’hectares de céréales sur ma ferme. J’ai démarré mon parcours professionnel en tant que chauffeur collecteur dans une coopérative, et je continue d’ailleurs cette activité en parallèle de mon travail sur l’exploitation. J’ai également été chauffeur dans la principale coopérative d’utilisation de matériel agricole de mon département qui m’a permis notamment de rencontrer les anciens propriétaires de mon exploitation.
Ayant fait des études à l’origine en commerce agricole, je suis donc retourné à l’école pour me former au métier d’éleveur grâce à un BTS en alternance pendant 2 ans et ai repris l’exploitation en 2021, une période qui n’était pas facile en raison de la crise sanitaire.
Je reste persuadé que l’on peut se lancer dans ce métier même en dehors du cadre familial. Il est très important de bien réfléchir à son projet, de prendre le temps de finir ses études et surtout d’acquérir et de s’enrichir de l’expérience d’autres professionnels du secteur. Bien connaître les personnes chez qui va on va reprendre l’exploitation est également très important. Il ne faut jamais se décourager même si l’on peut avoir à faire face à des difficultés inhérentes à ce métier car il ne faut pas oublier que l’on travaille avec du vivant. Pour moi, c’est une belle histoire que je ne regrette pas. »