À l’occasion des voeux qu’il a adressé ce 16 janvier, le Président de l’Université de Montpellier, Philippe Augé, est revenu sur les défis que l’institution a dû relever en 2023, mais aussi sur la nécessité d’asseoir sa notoriété tant à l’échelle du pays qu’à l’international. Interview.
Crédit photo : ©Denys Bedarride / Ecomnews
Il a fallu assumer les charges annoncées par le gouvernement, que ce soit la masse salariale non compensée, ou le surcoût énergétique persistant. Il a fallu assumer le contrôle de la Cour des comptes entamé en octobre 2022 et achevé seulement en août 2023. Il a fallu mobiliser les collaborateurs de l’institution dans les directions, les services centraux et communs. En résumé, 2023 aura été une année de défis pour l’Université de Montpellier mais aussi pour une partie importante de ses 51 000 étudiants.
« Les conditions de vie leur sont de plus en plus difficiles, concède Philippe AUGÉ, Président de l’Université de Montpellier. Beaucoup de choses sont faites en termes de bourses, d’aides ou encore de repas à un euro. Mais je me dis que ces solutions, qui ont le mérite d’exister, ne sont pas suffisantes au regard, aujourd’hui, de la précarisation du milieu étudiant. »
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Pour autant, 2023 aura aussi été une année de projets concrétisés avec en premier lieu l’obtention de l’Institut Hospitalo-Universitaire IMMUN4CURE qui a rejoint les 7 IHU nationaux déjà labellisés. Mais aussi la labellisation définitive du Pôle Universitaire Innovation censé contribuer à réduire le contraste économique de la région en stimulant la création de start-up, en favorisant l’innovation dans les PME et en améliorant son attractivité pour les entreprises extérieures.
Poursuivre le rayonnement en 2024
C’est dans cette logique d’attractivité que l’Université de Montpellier attaque l’année 2024. Une attractivité déjà acquise auprès de la communauté internationale, en témoigne sa deuxième place au prestigieux Top 200 de Shanghaï sur la thématique de l’écologie. « Ce sont des éléments qui contribuent à la visibilité de l’Université, se réjouit Philippe Augé. Maintenant il ne faut pas oublier que le but premier de l’Université est de proposer des formations, d’insérer nos étudiants dans le milieu professionnel et d’avoir aussi une recherche visible qui réponde aux attentes de la société. »
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Le rayonnement international de l’institution ne doit pas occulter pour autant son ancrage local. Présente à Béziers, Sète et Nîmes, l’Université de Montpellier conforte ainsi son financement obtenu de la part de l’Etat et de la Région. « Il faut que nous oeuvrions à cette visibilité pour avoir le plus de notoriété possible, assure le président de l’Université. On joue essentiellement sur les thématiques qui sont notre coeur de cible : agriculture, agronomie, biologie, biodiversité, environnement, eau, santé, etc. Et cette question de la visibilité est un élément d’attractivité, certes, pour nous, mais également pour les collectivités dont la Métropole parce que parler de l’Université de Montpellier, c’est parler de Montpellier. »
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