Fait rare dans la vie politique, Didier Parakian, suppléant sur la liste des législatives conduite par Sabrina Agresti-Roubache, entrée au gouvernement, a été nommé, en juillet, député de la 1ère circonscription des Bouches-du-Rhône. A 50 ans, il se prépare à rejoindre l’hémicycle de l’Assemblée Nationale pour la rentrée parlementaire le 26 septembre 2023.
Didier Parakian, surnommé à Marseille le « VRP de la Métropole », endosse un nouveau costume à l’aune de la rentrée parlementaire. La règle du nom cumul des mandats l’oblige à démissionner de son poste de vice-président d’Aix-Marseille Provence en charge des relations internationales pour embrasser une nouvelle carrière de député de la première circonscription Bouches-du-Rhône (11ème et 12ème arrondissements).
Photo : ©Compte Twitter de Didier Parakian
Il occupe le fauteuil laissé vacant de Sabrina Agresti-Roubache, nommée l’été dernier par Emmanuel Macron au secrétariat d’Etat à la Ville. Cet entrepreneur qui a fait de son nom une marque de prêt-à-porter connue dans le monde entier, n’avait jamais adhéré à un parti politique.
Photo : ©Denys Bedarride
Adhésion récente à Renaissance
« Sur les listes électorales, je me présentais sous l’étiquette de la société civile. Depuis le 21 août, j’adhère à Renaissance », explique-t-il, devant une imposante bâtisse de Saint-Barnabé, devenue sa permanence.
Tout juste rentré d’Erevan où se trouvent ses racines, sa première question au gouvernement portera sur l’aide dans le Haut-Karabah. « La situation en Artsakh est dramatique, 120 000 personnes sont en train de mourir de faim », explique-t-il au micro d’Ecomnews aux derniers jours du mois d’août. Une communauté de 80 000 français d’origine arménienne, vit à Marseille dans les quartiers de Beaumont, Saint-Antoine, La Viste, l’Estaque.
Ancien maire adjoint sous Jean-Claude Gaudin, nommé en 1996, ministre de la ville, à l’origine des zone franches économiques, Didier Parakian souligne que c’est une autre Marseillaise qui, 27 ans plus tard, occupe le fauteuil de secrétaire d’Etat en charge de la ville.
Il côtoie la première fois cette jeune femme issue de la cité Felix Pyat, devenue coproductrice de la série Marseille, de Netlix, lors d’une mission à Hollywood. « Elle est aussi chargée du plan Marseille en Grand, un plan ambitieux pour le territoire. Je serai la vigie pour que ce plan se mette bien en place. Nous sommes en train de passer au deuxième acte avec des projets à venir », souligne-t-il.
« Marseille en Grand, c’est vingt ans du budget de la ville ! »
5 milliards d’euros seront injectés dans le redressement de la deuxième ville de France, dans l’amélioration du réseau de transports en commun, le logement, l’éducation, le port de Marseille-Fos notamment. « C’est vingt ans du budget de la ville, souligne l’élu. Emmanuel Macron veut faire de Marseille la capitale de l’Euroméditerranée ».
A une semaine du coup d’envoi de la Coupe du monde de rugby, à moins d’un an des Jeux Olympiques et de la venue du Pape à Marseille les 22 et 23 septembre prochains, il s’attache à relier des univers très différents. Après le rapprochement de l’économie et de la culture en 2013, puis de l’économie avec le sport, il entend jeter un pont avec des sphères plus surprenantes.
« Après avoir rapproché le monde économique du monde politique, j’ai voulu rapprocher le monde économique du monde cultuel. J’ai rencontré le cardinal Aveline avec le président du Top 20 (Serge Magdeleine, directeur général du Crédit Agricole Provence Alpes, ndlr) pour voir comment nos entrepreneurs Marseillais peuvent bénéficier de ces retombées économiques », annonce-t-il. 300 000 personnes seront attendues dans la Cité phocéenne lors de la visite du Pape.
Photo : ©NBDC
Son projet pour les municipales
La députation, un marchepied pour prendre les clés de l’Hôtel de Ville en 2026 ? Qui sera en tête d’affiche ? Martine Vassal, Christophe Castaner, Benoît Payan, Sabrine Roubache ? « Trois ans c’est loin et c’est demain. Avant de parler d’une personne, la priorité est à l’unité, au rassemblement des forces politiques de la droite dure à la gauche centrale. Le deuxième point, c’est de parvenir à s’accorder sur un projet municipal et viendra ensuite le choix de la personne », détaille-t-il sans exclure la candidature d’un outsider.