Alors que les Alpes françaises ont été choisies pour accueillir les Jeux Olympiques d'hiver 2030, comment se porte l’immobilier de montagne ? Dans les stations de ski, acquérir un chalet ou un appartement en altitude ne cesse de séduire les touristes et les porteurs de projets immobiliers. Ce marché spécifique suit-il la même tendance que le marché national ? L’équipe scientifique de SeLoger, observateur privilégié du marché immobilier, dévoile son classement annuel des prix de l’immobilier dans plus de 100 stations de ski françaises.
Les Alpes du Nord, massif le plus cher du territoire
Amateurs de grand air, férus de sports d’hiver ou simplement amoureux de chalets enneigés, les montagnes françaises ne cessent d’attirer. Une dynamique en croissance malgré une année 2024 mouvementée pour le marché national dans un contexte économique tendu.
Si les stations de ski se montrent résilientes, leur attractivité et leur croissance pourraient être dues à une demande internationale et une offre limitée, notamment dans les massifs prestigieux comme ceux des Alpes.
Cette année encore, les massifs des Alpes du Nord et des Alpes du Sud tiennent le haut du classement. Les prix des appartements dans les Alpes du Nord atteignent en moyenne 6 390€/m2, soit les prix les plus élevés de France pour des biens en station.
Pour une nouvelle année consécutive, la station la plus chère de France reste Val d’Isère, qui affiche des prix plus élevés qu’à Paris (15 384€/m2 en moyenne contre 9 282 €/m2 à Paris). Suivie par Courchevel (12 785€/m2 en moyenne) et Méribel(12 336€/m2) en moyenne).Dans ce même massif, la station la moins chère est celle de Gresse-en-Vercors, avec 1 971€/m2.
Le Massif Central et les Vosges, des montagnes attractives pour les acheteurs
Si le Massif Central et les Vosges ne sont pas forcément sur le devant de la scène pour les amateurs de glisse, ils séduisent tout de même les acheteurs. Avec une altitude plus basse et un niveau d’enneigement souvent limité, les stations de ski de ces massifs restent attractives pour les acheteurs en quête d’opportunités sur les hauteurs françaises, à moindre coût.
● 2 505€ : prix moyen au mètre carré dans le Massif Central (+1,7% en un an)
● 2 598€ : prix moyen au mètre carré dans les Vosges (-0,9% en un an)
Quels sont les régions montagneuses qui ont vu leurs prix le plus diminuer ?
Plus accessible, le Jura offre aujourd’hui de belles opportunités pour une résidence en altitude. En un an, le Jura a vu ses prix diminuer de -5,4% en moyenne (appartements et chalets confondus, soit 2 989€/m2 en moyenne). Pour les appartements, cela correspond à -6,2% en un an (2 778€/m2). Les prix des chalets ont eux aussi baissé de -3,5% sur la même période, atteignant 3 522€/m2.
Le Jura n’est pas le seul massif à connaître des variations de prix à la baisse. Dans les Pyrénées, si le prix des chalets a augmenté de +5% en un an (2 914€/m2), les appartements sont plus accessibles qu’il y a un an (-5,4%, soit 2 450€/m2). Globalement, en un an, les Pyrénées ont vu leurs prix diminuer de -3,2%, proposant aujourd’hui un prix moyen de 2 550€ le mètre carré.
Quel prix pour un 45 m2 à la montagne ?
Surface idéale pour un bien à la montagne, les prix d’un 45m2 varient selon les stations. Un 45 m2 le plus cher se situe à Val d’Isère (comptez 692 280€), suivi par la station de Courchevel (573 435€) et enfin l’écrin savoyard de Bessans Val d’Arc (558 090€).
Il sera plus accessible dans les Vosges à Saint-Maurice- sur-Moselle (51 480€), dans la station du Lac Blanc (57 870€) ou au coeur des Pyrénées à Gourette (68 580€).