Marseille célèbre l’excellence des métiers avec la 48ème édition de WorldSkills avec le soutien de la Région Sud 

Du 16 au 18 octobre 2025, Marseille deviendra donc la capitale française de l’excellence professionnelle. Le Parc Chanot, ainsi que cinq établissements partenaires*, accueilleront la 48ᵉ Compétition nationale des métiers WorldSkills France. Un événement d’ampleur, avec 800 jeunes compétiteurs représentant 67 métiers, issus des 14 régions métropolitaines et d’Outre-mer, dont 50 dans le cadre du parcours +, destiné aux jeunes en situation de handicap.

Parmi eux, 70 talents issus de la région Sud, dont cinq porteurs d’un handicap, porteront les couleurs du territoire dans 58 disciplines allant de la boulangerie à la cybersécurité, en passant par la cuisine ou le design graphique. 

A noter également que les jeunes femmes sont présentes en force en Région Sud avec 15 candidates. « Les graines poussent dans les Régions, c’est là où se déroulent les sélections », a souligné le 6 octobre Marie-Florence Bulteau-Rambaud, vice-présidente de la région Provence-Alpes Côte d’Azur en charge de l’éducation, des lycées, de l’orientation et de l’apprentissage. Depuis 2019, l’élue régionale est d’ailleurs vice-présidente de WorldSkills France. 

La compétition marseillaise constitue l’ultime étape nationale avant les épreuves mondiales prévues à Shanghai en 2026, puis européennes à Düsseldorf en 2027. Pour beaucoup, elle représente bien plus qu’une médaille : une opportunité de reconnaissance et un tremplin vers l’emploi.

C’est le cas de Saïd Soumalia, ancien médaillé de bronze européen en cuisine à Gdańsk en 2023. Aujourd’hui chef du restaurant « Le Quai des Saveurs » à Avignon, il témoigne avec émotion : « À 26 ans, même si je suis issu d’un milieu modeste, je suis chef. WorldSkills a changé ma conception de la restauration. Cette compétition m’a donné la rage d’y arriver. »

Même constat pour Agathe Jouvenel, originaire de La Londe-les-Maures, médaillée régionale en design graphique. Son parcours témoigne d’un avant et d’un après WorldSkills : « Ça m’a ouvert des portes. J’ai effectué un stage dans une imprimerie à Aix et un autre dans une agence événementielle à Cannes ».

Près de 60 000 visiteurs sont attendus, dont 20 000 scolaires. Pour permettre leur venue, la Région Sud a déployé un important dispositif logistique. Transports gratuits via les lignes ZOU !, acheminement par TER ou autocars privés : ce sont 8 200 élèves qui viendront découvrir les métiers en compétition.

La Région a engagé près d’un million d’euros pour soutenir l’événement sur un budget total de 6 M€. La Métropole Aix-Marseille-Provence a également contribué à hauteur de 90 000 €, notamment en assurant la gratuité des transports en commun vers le site.

Encadrés par un staff de neuf personnes (préparateurs physiques, kinés, chefs d’équipe) et 63 experts métiers, les jeunes sont formés dans des centres d’excellence régionaux. La compétition est également une vitrine de l’égalité des chances. Florence Poivey, présidente de WorldSkills France, le rappelle : « Nous voulons proclamer fièrement que le handicap peut rimer avec excellence professionnelle. Une cinquantaine de compétiteurs issus du Parcours + seront en lice dans les mêmes conditions que leurs pairs ».

L’événement est aussi marqué par la présence de figures emblématiques, devenues ambassadeurs WorldSkills, à l’instar de Thomas Zglinski, champion de France 2013 en maintenance aéronautique, aujourd’hui responsable technique chez Dassault Aviation. Il accompagne cette année Capucine Cauchard et Léo Semenadisse, en lice pour l’édition 2025.

Pour Renaud Muselier, président de la Région Sud, cet événement « est une répétition générale des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver 2030 », mais surtout un levier fort en faveur de l’orientation, de l’insertion et de la fierté professionnelle. Ce que nous faisons, c’est créer des vocations, donner des idées à notre jeunesse et faire rayonner notre territoire », a-t-il affirmé. 

À cette occasion, il a annoncé le lancement du Bus de l’Orientation « Orientis », qui ira à la rencontre des lycéens sur tout le territoire, et la plateforme « Stages au Sud », destinée à faciliter la mise en relation entre jeunes et entreprises. Plus de 1 000 offres de stages y sont déjà disponibles.

* Lycée Passédat (hôtellerie-restauration), lycée Rempart (imprimerie), lycée Jean Perrin (chaudronnerie, fabrication additive), CFA Compagnons du Devoir (métallerie), CFA Automobile Formation 13 (technologies automobiles).