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#Ecologie #Environnement #Innovation #VieDesEntreprises #Bordeaux #Gironde #NouvelleAquitaine
Fiona Urbain
5 février 2024 Dernière mise à jour le Lundi 5 Février 2024 à 08:45

Dionymer, startup bordelaise qui valorise les déchets organiques en matériaux polymères biodégradables, annonce un premier tour de table de 1.5 million d’euros. Fondée fin 2021 par trois amis ingénieurs chimistes, Dionymer a une double mission : générer davantage de valeur ajoutée à partir des biodéchets et diminuer l'impact environnemental des entreprises par le remplacement des polymères pétrochimiques dans diverses industries.

La production mondiale de 390 millions de tonnes par an de matériaux polymères, dont 99% proviennent encore de la pétrochimie, pose des défis environnementaux majeurs. Les alternatives biosourcées actuelles, principalement issues de cultures agricoles, suscitent des controverses et ne répondent pas suffisamment à la demande.

Parallèlement, la quantité des biodéchets générés par les industries et collectivités offre une opportunité sous-exploitée. Seulement, une solution intégrée à ces problèmes n’est pas encore disponible sur le marché.

C’est dans ce contexte que Dionymer, Deep Tech innovante de biotechnologie et chimie verte, développe « PHARM », une technologie biomimétique qui transforme les biodéchets en matériaux polymères PHA (Polyhydroxyalcanoates). Inspiré des processus naturels, ce procédé utilise une double fermentation bactérienne pour produire des polymères biodégradables, biosourcés et compostables. Ces matériaux sont utilisables dans des secteurs tels que le biomédical, les cosmétiques, le packaging, les textiles, les additifs, et bien plus encore.

Outre des alliances stratégiques avec des acteurs majeurs de son écosystème, l’entreprise a été distinguée à plusieurs reprises, remportant notamment le concours d’innovation de l’état I-Lab 2023, le concours national Tech For Future et le prix du jury dans la catégorie AgriTech et FoodTech du Concours Techinnov 2023.

Ces reconnaissances au sein d’un écosystème dynamique et leur vision ont suscité l’intérêt de plusieurs acteurs qui ont apporté leur soutien en s’engageant dans une levée de fonds en amorçage pour financer la première phase de développement technologique de la startup.

Ce premier tour de table a réuni les investisseurs AQUITI Gestion, IRDI Capital Investissement, AFI Ventures (fonds d’impact early-stage de Ventech) et RESILIANCE, avec l’appui du service Levée de fonds d’ADI N-A (Agence de Développement et d’Innovation de Nouvelle-Aquitaine).

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Objectif 2030 : devenir un leader industriel de la chimie des déchets

En s’appuyant sur sa propriété intellectuelle et son savoir-faire technologique, Dionymer a l’ambition de devenir un acteur industriel pionnier en France et en Europe dans les polymères issus de l’économie circulaire. Animée par cette vision, la société prévoit une évolution dynamique sur trois ans, débutant cette année par la concrétisation du prototype, suivie par la mise en place d’un pilote pré-industriel en 2024.

Elle aboutira à une phase d’industrialisation dès 2026, témoignant ainsi d’une progression stratégique de la preuve de concept au stade opérationnel et affirmant son objectif de devenir un leader industriel de la chimie des déchets d’ici à 2030.

Concrètement, l’accompagnement des investisseurs permettra notamment de développer le stade pilote de la technologie, étape nécessaire à la future industrialisation. Ce pilote produira plusieurs centaines de kilos de polymères par an. Il permettra également de sécuriser le modèle économique et le déploiement commercial des biopolymères produits.

Ce développement s’accompagnera d’un renforcement significatif de l’équipe avec l’ambition de créer une vingtaine d’emplois en CDI d’ici 5 ans.

En 2023, Dionymer a captivé l’attention du marché pour ses solutions. Les contacts établis et les devis en cours sont nombreux et prometteurs. Le défi est désormais d’atteindre rapidement des capacités de production permettant de répondre à la demande à laquelle Dionymer fait face.

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