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Nathalie Bureau du Colombier
29 juin 2023 Dernière mise à jour le Jeudi 29 Juin 2023 à 12:00

Le 21 juin 2023, les acteurs de la décarbonation de la supply chain provençale et de l’hydrogène se sont donnés rendez-vous en Arles pour la première édition d’Open Green Tech. Un événement porté par la French Tech Grande Provence avec le soutien de la Chambre de commerce et d’Industrie du Pays d'Arles.

Axe majeur de transit des poids lourds, le pays d’Arles a accueilli, ce 21 juin, au Palais des Congrès, la toute première édition du salon Open Green Tech. Ce rendez-vous innovation porté par la French Tech Grande Provence et la bourse de fret BP2Web avait pour partenaire la CCI du Pays d’Arles, concessionnaire du port de commerce d’Arles depuis plus de 40 ans. 

« L’innovation est la clé de voute de la décarbonation de la logistique ! Open Green Tech est une journée de prospective sur la supply chain. Le pays d’Arles étant un territoire fortement logistique abritant une des plus grandes zones à Saint-Martin de Crau, l’expansion de la plate-forme de Garons dans le Gard. S’agissant du projet de contournement autoroutier au sud figure d’Arles, je milite pour que, dans l’enquête publique, figure la possibilité de rendre cette route électrique.  Les dernier et premier kilomètres sont importants, notamment dans le domaine des déchets avec la future loi bio déchets qui arrive. Il faudra trouver des solutions innovantes pour les centres villes », a souligné le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Pays d’Arles Stéphane Paglia. 

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Cette journée fut l’occasion de mettre en lumière quelques belles pratiques innovantes pour réduire l’empreinte environnementale. Ainsi, le partenariat établi il y a un an entre DB Schenker et la société de cyclologistique La Roue Tourne pour la livraison dans le centre-ville d’Avignon a été détaillé. Les colis inférieurs à 180 Kg destinés aux commerces de la Cité des Papes sont livrés le matin en mode doux entre 10h et 11 heures.  

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Avignon, son festival et ses livraisons !

« Un conducteur effectue entre 20 et 30 livraisons par jour. Nous devons livrer environ 200 clients et nous avons un vrai problème de recrutement. Nous fonctionnons avec de la sous-traitance. En interne, nous avons dû faire évoluer les mentalités car les conducteurs ont des habitudes difficiles à changer. Nous sommes dans une région touristique, ce qui complique les livraisons notamment lors du festival d’Avignon », explique Julien Clément, directeur de DB Schenker Avignon.

Sealogis travaille à l’élaboration d’un système global de pilotage de ses flux basé sur l’agrégation des données de tous les acteurs de la chaîne logistique, de l’armateur au manutentionnaire en passant par la connexion au système d’information de son client chargeur. 

D’autres solutions plus techniques ont été présentées à l’image du scanner optique développé par SP3H. La start-up aixoise a mis au point un boîtier qui scanne en temps réel la composition du carburant du véhicule et envoie une alerte en cas d’atteinte d’un seuil minimal de biocarburant. Isovation développe un prototype de conteneur réfrigéré autonome alimenté à l’hydrogène via une pile à combustible.

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Stéphane Paglia, Président de la CCI du Pays d’Arles

Arles accélère son report modal

D’autres innovations portent sur la décision d’industriels de massifier les flux sur une barge afin d’enlever des centaines de camions sur la route. C’est le cas d’Electrosteel France, spécialiste des canalisations en fonte ductile, qui en mars 2022 a débuté un nouveau trafic par conteneurs sur le port d’Arles en provenance de Fos-sur-Mer.

Une barge affrétée par MSC effectuant la navette entre les deux ports a permis d’éviter la circulation de 6 000 camions sur la route. La CNR, propriétaire des 61 ha du port, et la CCI exploitant du port dans le cadre d’un sous-traité de concession privilégient les investissements directement en lien avec les trafics portuaires.

Benoît Ponchon, le directeur du port, a notamment expliqué l’émergence de nouveaux courants de trafics notamment ceux en lien avec l’économie circulaire (collecte de pneus en fin de vie, ferrailles…). « S’adapter aux nouveaux flux nécessite d’investir dans le traitement des eaux pluviales », a précisé Benoît Ponchon. D’autres grands projets sont en prévision avec notamment l’aménagement d’un terminal ferroviaire.

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