Gard : Comment le PETR Vidourle Camargue s'engage en faveur d’une alimentation saine et durable ?

Ce lundi 28 novembre 2022 se tenait le lancement de la semaine de l’alimentation, une semaine composée de 10 grands rendez-vous autour de l’alimentation durable : ateliers pédagogiques et culinaires, débats sur le bien manger, des classes du goût, une balade comestible, une émission de radio autour de la transition agricole et alimentaire… Une première édition qui s’adresse à tous les habitants du territoire.

Avec son Plan d’Alimentaire Territorial, le PETR Vidourle Camargue affiche une ambition unique, celle d’engager tout un territoire ayant un patrimoine agricole riche vers un système de production et de consommation responsable et vertueux.  Et ce, en permettant à tout un chacun l’accès à une alimentation saine, de qualité et de proximité et en les sensibilisant dès le plus jeune âge et dès la cantine scolaire. Ce PAT permet aussi de soutenir et sauvegarder le tissu économique local.

« Le PETR a été labellisé de ce dispositif en mars 2022 (par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation) et l’idée est de s’emparer d’une problématique soulevée par des enjeux majeurs comme le réchauffement climatique, les difficultés que rencontrent les acteurs de l’alimentation et de la santé. Le défi de l’alimentation est un enjeu civilisationnel » explique le Président du PETR Vidourle Camargue, Pierre Martinez.

Dans un premier temps, le plan d’action vise à structurer les filières agricoles et alimentaires et à valoriser le travail de femmes et d’hommes. Il permet de mettre en place des outils permettant aux agriculteurs de cultiver et transformer eux-mêmes leurs produits et surtout de mettre en valeur et améliorer l’accès des habitants à leur production.

Le second axe est centré sur l’impact environnemental des exploitations avec l’étude de solutions visant à développer une agriculture plus respectueuse de la planète, en valorisant notamment les surplus agricoles, mais aussi de réduire l’impact climatique de l’élevage en développant les cultures de légumineuses.

Le troisième axe, consiste à favoriser l’accessibilité sociale à l’alimentation en démocratisant une alimentation saine et de qualité pour tous les habitants du territoire.

Le quatrième et dernier axe mise sur un renforcement de l’action foncière et de l’accès au bâti.

« La force du PETR via son Plan Alimentaire Territorial c’est de fédérer les acteurs de l’alimentation qu’ils soient en lien direct ou indirect avec l’alimentation et de permettre l’essaimage de projets répondant aux besoins des 5 communautés de communes » ajoute Titouan Denimal-Pinto, Chargé de Mission Projet Alimentaire Territorial au PETR Vidourle Camargue.

Pour mener à bien ce projet, le PETR va mettre en place plusieurs actions distinctes, avec une centrée autour de l’eau et l’instauration d’une étude menée auprès des exploitations agricoles pour connaître les verrous qui empêchent un usage optimisé de l’eau.

Une seconde consiste à travailler sur un outil permettant de mettre en avant les produits locaux et enfin une action autour de la restauration collective qui vise à accompagner les communes pour les inciter à utiliser plus de produits de proximité dans le menu des cantines.

« On a besoin de ces PAT pour reconnecter le consommateur et l’agriculteur, faire des diagnostics des territoires, de comment accentuer et valoriser cette agriculture. Ça permet de repenser l’agriculture à certains niveaux en revalorisant certaines filières et en en créant de nouvelles avec de nouveaux débouchés. » explique Rémi Dumas, membre de la Chambre d’Agriculture de l’Hérault.

Le rôle d’un PAT est aussi de répondre à la problématique de comment s’approvisionner notamment depuis la mise en place de la loi EGalim qui consiste en l’interdiction de production, de stockage et de circulation de certains produits phytopharmaceutiques contenant des substances actives non approuvées au niveau européen pour des raisons liées à la santé humaine, animale et environnementale. 

Une réflexion qui commence avec une valorisation des productions locales, des circuits courts tout en mettant l’accent sur une agriculture raisonnée et écologique. « On peut valoriser le tissu agricole local, redonner espoir à des jeunes de reprendre les exploitations et de se lancer dans ce métier passion qu’est l’agriculture, mais surtout cela permet de relocaliser la production et de répondre aux besoins des communes et des habitants qui les peuplent ! » ajoute Remi Dumas.

« Cette semaine de l’alimentation est importante, elle touche la vie de tous les jours, pas seulement l’alimentation, mais aussi le développement économique, le soutien aux restaurateurs. Ce sont des expériences partagées pour aller vers une alimentation saine et de qualité ainsi qu’une agriculture raisonnée et respectueuse de l’environnement ; ce qui constitue un des défis majeurs du 21ème siècle » conclut Pierre Martinez