Au 1er janvier 2020, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur compte 5 098 666 habitants. Entre 2014 et 2020, sa population a augmenté de 0,4 % par an en moyenne, un rythme supérieur au niveau national (+ 0,3 %). Si l’excédent migratoire, solde entre les arrivées dans la région et les départs, progresse sur cette période, l’excédent naturel se tasse, avec un recul des naissances et une hausse des décès. La croissance démographique régionale est principalement portée par l’excédent migratoire du Var et l’excédent naturel des Bouches-du-Rhône.
Parmi les communes de plus de 50 000 habitants, Toulon et Cagnes-sur-Mer gagnent des habitants grâce à un excédent migratoire soutenu, tandis que Hyères, La Seyne-sur-Mer et Arles en perdent.
Entre 2014 et 2020, le dynamisme démographique ne faiblit pas
Au 1er janvier 2020, 5 098 666 personnes vivent en Provence-Alpes-Côte d’Azur. La densité de population est de 161 habitants au km2 contre 119 en moyenne en France métropolitaine. Entre 2014 et 2020, en moyenne chaque année, la population régionale croît de 19 200 personnes soit une augmentation de 0,4 % par an.
Ce rythme est légèrement plus soutenu que celui constaté au niveau national (+ 0,3 % par an) mais plus modéré que dans les régions voisines d’Auvergne-Rhône-Alpes (+ 0,5 %) et d’Occitanie (+ 0,7 %).
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’évolution de la population est restée identique sur les périodes 2009-2014 et 2014-2020. Dans toutes les autres régions métropolitaines, le dynamisme démographique a faibli entre ces deux périodes.
Entre 2014 et 2020, une région un peu plus attractive qu’auparavant
Le solde migratoire apparent, diérence entre les installations dans la région et les départs, contribue pour plus de moitié à la hausse de la population entre 2014 et 2020 (environ un quart en France métropolitaine). Sur cette période, il s’établit à + 0,2 % en moyenne par an contre + 0,1 % entre 2009 et 2014.
Malgré ce regain migratoire, Provence-Alpes-Côte d’Azur reste moins attractive que les autres régions du sud de la France. Sous l’effet de l’excédent migratoire, la population de Corse augmente en effet de 1 % par an entre 2014 et 2020, de 0,7 % en Occitanie et de 0,6 % en Nouvelle- Aquitaine.
Parallèlement, le solde naturel, différence entre les naissances et les décès, se tasse : sa contribution est légèrement inférieure à + 0,2 % par an entre 2014 et 2020 après + 0,3 % sur la période précédente. La baisse du solde naturel régional résulte à la fois de la hausse des décès et du recul des naissances.
Le recul de la natalité, observé depuis 2014, est dû à la baisse simultanée du nombre de femmes en âge de procréer et de l’indicateur conjoncturel de fécondité. Celui-ci est en effet passé de 2,0 enfants par femme en 2014 à 1,9 en 2020. Le nombre annuel de décès, quant à lui, augmente depuis une dizaine d’années sous l’effet du vieillissement de la population.
Le Var et les Bouches-du-Rhône principaux contributeurs à la croissance démographique de la région
Entre 2014 et 2020, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’augmentation de la population est essentiellement portée par l’excédent migratoire du Var et l’excédent naturel des Bouches-du-Rhône. L’accroissement naturel en Vaucluse et l’excédent migratoire des Alpes-Maritimes et des Alpes-de-Haute-Provence y contribuent également dans une moindre mesure.
Le Var parmi les dix départements les plus attractifs de France
Entre 2014 et 2020, tous les départements de Provence-Alpes-Côte d’Azur voient leur population augmenter.
Le Var (1 085 189 habitants en 2020, soit 21 % de la population régionale) est le département le plus dynamique de la région. Entre 2014 et 2020, sa population augmente de 0,7 % en moyenne par an soit un rythme environ deux fois plus rapide qu’au niveau régional et national.
Le dynamisme démographique du Var s’accélère par rapport à la période 2009-2014 sous l’effet de la hausse du solde migratoire.
Ce dernier contribue à une croissance de la population de 0,8 % par an entre 2014 et 2020 contre 0,6 % sur la période 2009-2014. Le Var fait partie des dix départements les plus attractifs avec d’autres départements du sud de la France (Corse du Sud et Haute-Corse, Hérault, Pyrénées-Orientales) et ceux de la façade atlantique. Le solde naturel, quasi nul entre 2009 et 2014, devient ensuite négatif.
Dans les Alpes-Maritimes (1 097 410 habitants en 2020, 22 % de la population régionale) la population s’accroît de 0,2 % par an entre 2014 et 2020 sous le seul eet du solde migratoire qui redevient positif. Dans les Alpes-de-Haute-Provence (165 451 habitants en 2020, 3 % de la population régionale), malgré une importante dégradation du solde naturel, la hausse de l’attractivité migratoire permet également une accélération de la croissance de la population : + 0,4 % par an entre 2014 et 2020 après + 0,3 % par an entre 2009 et 2014.
Le département des Bouches-du-Rhône est le plus peuplé avec 2 048 070 habitants en 2020, soit 40 % de la population régionale. Sa population augmente moins vite entre 2014 et 2020 qu’entre 2009 et 2014 (+ 0,3 % par an contre + 0,4 %). Sa croissance repose uniquement sur l’excédent naturel du fait d’une population relativement jeune. Le solde migratoire est en eet très légèrement négatif.
Le rythme d’accroissement démographique en Vaucluse (561 941 habitants en 2020, 11% de la population régionale) ralentit entre 2014 et 2020. Sur cette période, la population augmente de 0,2 % en moyenne annuelle contre 0,5 % entre 2009 et 2014. La croissance est surtout portée par l’excédent naturel qui s’amenuise ces six dernières années.
Dans les Hautes-Alpes (140 605 habitants en 2020, 3 % de la population régionale), le rythme de croissance démographique ralentit nettement (+ 0,1 % par an après + 0,6 %), conséquence d’un solde naturel négatif et d’une forte baisse de l’excédent migratoire.
Toulon et Cagnes-sur-Mer gagnent des habitants, contrairement à la Seyne-sur-Mer, Hyères et Arles
Au 1er janvier 2020, douze communes de la région ont une population supérieure à 50 000 habitants.
Parmi elles, cinq ont plus d’habitants en 2020 qu’en 2014. Toulon et Cagnes-sur-Mer ont le rythme d’accroissement démographique le plus rapide (+ 1,4 % en moyenne par an), porté par un excédent migratoire parmi les plus importants de France (respectivement + 1,2 % et + 1,5 % par an).
L’excédent migratoire contribue également, dans une moindre mesure, à l’augmentation de la population dans les communes d’Aix-en-Provence (+ 0,6 % d’habitants par an) et de Fréjus (+ 0,7 %).
En revanche, la population de Marseille croit seulement sous l’effet de l’accroissement naturel, alors qu’elle connaît un décit migratoire.
La population de Nice est stable et les autres grandes communes perdent des habitants entre 2014 et 2020. Les plus fortes baisses sont constatées à la Seyne-sur-Mer, Arles et Hyères (- 0,6 % par an). Dans ces deux premières villes, les baisses s’expliquent uniquement par le décit migratoire (respectivement – 0,8 % et – 0,7 %).
A contrario, la baisse de population à Hyères résulte à la fois d’un solde migratoire et d’un solde naturel négatifs.
Source INSEE PACA