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Fiona Urbain
20 August 2025 Dernière mise à jour le Wednesday, August 20, 2025 At 6:40 AM

Le baromètre des vacances d'été 2025 publié par EasyVoyage révèle une tendance marquée des Français vers des choix de séjours plus sobres et locaux, avec des implications économiques significatives. Malgré une baisse de 10% de leur budget vacances par rapport à 2024, les consommateurs ne renoncent pas à partir, mais adoptent une "stratégie d'optimisation".

Un budget en recul, mais des départs maintenus

Le budget moyen par personne pour les vacances d’été 2025 s’établit à 999 €, contre 1070 € en 2024, soit une réduction de 10%. Pourtant, 34% des Français maintiennent leur départ en août, un chiffre record, tandis que 27% envisagent de partir en septembre, attirés par des prix plus doux. Hervé Lemoine, Directeur Général d’EasyVoyage, souligne que “les Français restent attachés à leurs vacances d’été et cherchent à en faire plus avec moins”.

La France, destination n°1 et moteur du tourisme local

L’Hexagone confirme son statut de destination privilégiée, gagnant 8 points pour atteindre 58% des séjours en 2025. Ce regain d’intérêt pour les destinations locales est motivé par des choix économiques, pratiques et affectifs. Les régions phares demeurent la Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), l’Occitanie, et la Nouvelle-Aquitaine, aux côtés de la Bretagne et de l’Auvergne-Rhône-Alpes. On observe également une progression des séjours à la campagne et à la montagne (+4 points cumulés), au détriment du littoral (-4 points).

Modes d’hébergement et de transport : le retour à l’essentiel

La tendance à la sobriété se traduit également dans les modes d’hébergement et de transport. Le camping gagne en popularité, avec 18% des vacanciers qui l’adoptent (+4 points), séduits par son coût modéré et son cadre respectueux de la nature. Parallèlement, 20% des Français choisiront de séjourner chez des proches (+4 points), une option qui combine économie et lien social.

Concernant les transports, la voiture renforce sa position de mode privilégié pour les séjours en France, progressant de 6 points. À l’inverse, l’avion enregistre une baisse de 8 points, reflétant un arbitrage économique mais aussi écologique de la part des consommateurs. Cette évolution renforce la logique d’un tourisme plus flexible, local et moins dépendant des circuits classiques.

En somme, l’été 2025 se profile comme la saison du “voyage malin”, privilégiant la proximité, le partage et une prolongation de la belle saison, des tendances qui pourraient durablement impacter le secteur du tourisme en France.