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Fiona Urbain
31 décembre 2022 Dernière mise à jour le Samedi 31 Décembre 2022 à 08:30

Selon l’enquête Salary Budget Planning réalisée par WTW en France, les défis d'inflation, d'attraction et de rétention encouragent les entreprises françaises à repenser leurs politiques de rémunération pour attirer les talents et rester compétitives sur le marché. Alors que l’inflation présente des niveaux jamais atteints depuis plusieurs décennies et que le marché de l’emploi connaît une tension exceptionnelle, les DRH sont confrontés à une problématique inédite nécessitant de vrais talents d’équilibristes.

L’augmentation réelle moyenne des salaires a atteint en France les 3,5% en 2022 contre 2,3% en 2021. Pour 2023, les entreprises prévoient une augmentation moyenne de 4%, soit 0,5 point de pourcentage de plus que l’augmentation réelle accordée en 2022.

Si aux Etats-Unis et en Allemagne, l’augmentation moyenne devrait être comparable à celle anticipée en France (respectivement 4% et 4,1%), c’est au Brésil qu’elle devrait être la plus élevée (7%), devant la Chine (6%) et le Royaume-Uni (5%) qui présentent des contextes économiques et d’emploi plus particuliers.

En France, 84% des entreprises ont revu leurs budgets d’augmentations salariales à la hausse en raison des pressions inflationnistes, 46% en raison de préoccupations relatives aux tensions accrues sur le marché du travail et sur le recrutement, et 36% en raison de difficultés de rétention des talents.

Ainsi, 92% des entreprises françaises (contre 66% en 2021 et 27% en 2020) rencontrent actuellement des difficultés pour attirer des talents et 87% (60% en 2021 et 17% en 2020) pour retenir leurs collaborateurs. Les talents du digital (62%), les ingénieurs (52%) et les techniciens (49%) sont les populations que les entreprises ont le plus de difficultés à attirer et à retenir.

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Dans l’optique de faire face à la guerre des talents et aux pressions inflationnistes, 41% des entreprises recrutent les salariés dans la fourchette hautes des grilles salariales et 27% envisagent de le faire. Elles apportent également des changements à leurs politiques de rémunération (38%) ou prévoient de le faire (31%). Elles sont 43% à envisager revoir leur grille de salaires à la hausse. 95% d’entre elles prévoient d’effectuer des révisions des salaires deux fois par an, des révisions salariales qui se situent généralement entre 2% et 7% et qui devraient se dérouler au-delà de 2023 (59%).

En outre, les entreprises ont mis en place ou prévoient des augmentations ciblées (75%), un accroissement des salaires à l’embauche (72%), un relèvement de la rémunération des jeunes diplômés (70%), des augmentations ponctuelles (69%) et des primes exceptionnelles telle que la Prime de Partage de Valeur (69%).

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Accroître la fléxibilité et améliorer l’expérience collaborateur

Au-delà des augmentations, 61% des entreprises ont mis en place des actions pour offrir plus de flexibilité et de télétravail à leurs collaborateurs, plus de la moitié (55%) a pris des mesures afin de favoriser la diversité, l’équité et l’inclusion. Elles envisagent également d’améliorer l’expérience collaborateur (47%), de proposer des programmes de santé et bien-être à leurs salariés (33%), ainsi que d’accentuer leurs efforts de formation et de développement de carrière (26%).

« Les niveaux d’inflation continuent de grimper d’un mois à l’autre et les perspectives économiques sont globalement pessimistes pour l’année 2023 avec une anticipation d’une récession dans plusieurs économies. Face à cette situation, les entreprises sont amenées à utiliser une palette élargie de mesures pour accompagner leurs salariés sur le court terme tout en préservant la santé financière de l’entreprise et la sécurité des emplois sur les moyen et long termes. Les augmentations salariales moyennes prévues en France sont de 4,0%, ce qui représente un écart significatif par rapport aux augmentations salariales attribuées en 2022 et pendant les 10 à 15 dernières années. La réponse monétaire n’est cependant pas le seul levier utilisé par les entreprises. En effet, les DRH français ont entamé une réflexion plus large sur l’expérience collaborateur et la rétribution globale, son adaptation aux besoins des salariés et son efficacité », conclut Khalil Ait-Mouloud, Directeur de l’Activité Enquêtes de rémunération chez WTW.

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