MIPIM 2024 : Quels projets phares pour les Métropoles du Sud de la France en matière d'urbanisme et d'attractivité ?

Une fois encore, le Marché international des professionnels de l’immobilier (MIPIM) s’est affirmé comme Premier sommet de la fabrique de la ville au monde. Malgré les difficultés actuelles du marché, ce sommet a encore attiré plus de 20000 décideurs de 90 pays et plusieurs centaines de Métropoles, après une édition 2023 déjà puissante au sortir de la crise sanitaire.

Pour l’occasion, le ministre délégué chargé du logement, Guillaume Kasbarian est venu annoncer une première série de mesures. Objectif : simplifier et accélérer la construction de logements. Raccourcissement des procédures de recours, digitalisation des permis de construire, accélération des procédures d’aménagement… 10 mesures législatives ou réglementaires devraient ainsi être mises en œuvre d’ici l’été. 

En outre, le Forum des Élus a réuni plus d’une centaine de maires, députés, conseillers départementaux ou régionaux. Tous se sont concentrés sur les solutions pour faire face à la crise du logement. Mais aussi sur les enjeux de revitalisation des territoires et les nouveaux modèles d’investissements publics et privés.

« L’objectif, c’est d’être dans la muti-fonctionnalité parce que la première partie était assez tertiaire sur Montpellier. C’est de faire venir, dans le cadre d’une démarche durable, du logement, des commerces et des équipements publics. Cela doit permettre à tout un chacun de pouvoir trouver sur place le nécessaire pour bien vivre et bien travailler. C’est l’objectif du nouveau quartier Eurêka. »

« La troisième ligne de métro sera la colonne vertébrale d’un projet de territoire global d’intensification et de renouvellement urbains. Chacune des stations de métro aura son propre projet d’aménagement d’espaces publics. La réflexion portera aussi sur les mobilités douces. Nous aurons des pôles multi-modaux associant le train, la ligne B et la ligne C du métro. »

« La ville de Bordeaux a deux projets équilibrés. Un projet au nord au niveau de la Cité du Vin avec par exemple les Bassins à flots. Et puis au sud : Euratlantique. Ce sont 20 quartiers sur trois villes, 50000 habitants concernés et 30000 emplois. Des quartiers que l’on souhaite neutres en carbone à échéance 2050. Mais aussi plus de 40 hectares de nature à terme dans ce grand projet. »

« Nous avons lancé un fonds de 600.000 euros et nous sommes prêts à donner entre 50.000 et 100.000 euros aux tournages qui viennent se faire sur notre territoire. Nous avons également la chance d’avoir des acteurs structurants importants comme Provence Studios, CinéMaBase, etc. Et l’Etat, dans le cadre du Plan “Marseille en Grand”, a aussi décidé d’investir dans la Cité du Cinéma. Nous mettons tout en phase pour continuer à accélérer sur la métropole. »

« La première partie du parc de Bougainville vient d’être livrée. Ce sont deux hectares qui sont la préfiguration d’un parc beaucoup plus grand qui va faire 20 hectares. Ce sera le vrai poumon vert pour Marseille avec évidemment le tramway qui sera livré en 2026 pour continuer à structurer cette zone arrière portuaire et raccrocher les quartiers nord au centre-ville. »

« Quand, sur le Grand Arenas, nous passons de 4,4 à 17,2 hectares de terres végétales, c’est la preuve que l’on a pris le chemin de la renaturation. Nous faisons de la construction en hauteur. Nous consacrons aussi près de 70 hectares nouveaux dans la ville. Que ce soit sur l’est ou sur l’ouest, nous créons des parcs urbains. Nous recréons la ‘ville jardin’ comme Nice était qualifiée au début du 20ème siècle. »

« Nous travaillons dans la vallée de la Chimie, sur une parcelle de 18 hectares qui s’appelle sous-Gournay pour sortir un parc industriel circulaire. Nous allons lancer un appel à manifestation d’intérêt, mi-juin. Le but est de sourcer des entreprises et des organisations qui veulent compléter les chaînes de valeur existantes sur le territoire et qui sont en capacité de mutualiser leurs efforts avec les gros opérateurs. » 

« Il va y avoir un pôle abritant les jeunes pousses pour faire que ces hommes et ces femmes du domaine de la recherche créent leurs propres entreprises. Pour qu’ils conquièrent ensuite le marché national et international. Donc le Pôle Innovation, c’est l’accueil des startups et de ces innovations à partir de l’intelligence humaine pour faire de l’intelligence artificielle. C’est la technologie au service de l’humanité. »

Propos recueillis et crédit photos : Denys Bedarride et Thomas Dupleix.