Dans un contexte économique tendu, l'Université de Montpellier Paul-Valéry se prépare à affronter les défis de 2025 avec détermination et lucidité. Lors de la cérémonie des vœux, sa présidente, Anne Fraïsse, a dressé un tableau sans concession de la situation actuelle.
Un nouveau statut et des défis persistants
Première nouveauté marquante pour l’Université de Montpellier Paul-Valéry : le passage en EPE (Établissement Public Expérimental), entraînant un changement de nom officiel. « Nous allons structurer avec nos partenaires cet établissement », a déclaré la Présidente Anne Fraïsse.
Mais ce changement administratif ne masque pas les difficultés profondes. La Présidente est particulièrement critique sur les dotations étatiques : « Ce n’est pas uniquement la diminution des budgets qui nous atteint, c’est l’inégalité de la répartition du budget de l’enseignement supérieur ».

Un sous-encadrement chronique
L’université, qui compte 23.000 étudiants et environ 1.500 personnels, souffre d’un manque criant de ressources humaines. « Nous ne sommes pas assez nombreux par rapport au nombre d’étudiants, c’est une évidence. On est l’une des universités les plus sous-encadrées de France », souligne Anne Fraïsse.
Malgré ces contraintes, l’établissement maintient le cap sur ses missions essentielles : « Nos étudiants ont droit, comme les autres en France, à une qualité d’enseignement, à des diplômes qui leur permettent de se projeter dans l’avenir » .

Une stratégie de résilience économique
Un point positif : le développement des ressources propres. « Nous sommes l’université qui va chercher le plus de ressources propres et en particulier celles de l’apprentissage » , explique la Présidente. Un axe stratégique qui permet de valoriser les formations en sciences humaines auprès des entreprises.
Entre révolte et détermination, l’Université Paul-Valéry trace sa route, confrontée à un défi majeur : maintenir l’excellence académique malgré des ressources budgétaires contraintes.

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