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Fiona Urbain
30 mai 2024 Dernière mise à jour le Jeudi 30 Mai 2024 à 07:00

Les motivations qui amènent les actifs à emprunter le chemin de la reconversion varient en fonction d’un grand nombre de facteurs. Certaines sont liées à des aspirations profondes et mûrement réfléchies, d'autres aux mutations de l'environnement professionnel ou à l'usure du salarié face à ses conditions de travail. Devant cette diversité de trajectoires, Transitions Pro Nouvelle-Aquitaine s'est penché sur la part de volonté individuelle et la part de contrainte extérieure dans les projets de transition de carrière portés par ses bénéficiaires. 

De prime abord, les plus de 5000 demandes adressées à Transitions Pro Nouvelle-Aquitaine en 2023 pour changer de métier étaient toutes formulées de manière libre et consentie puisqu’à chaque fois c’est le salarié en activité qui doit coordonner toutes les étapes de sa demande jusqu’à l’acceptation de son dossier.

L’attraction du “care”

Un sentiment renforcé lorsque, sur les quelque 2200 dossiers PTP (Projets de Transition Professionnelle) reçus en 2023, l’un des premiers secteurs ciblés est celui de la santé. Ainsi, plus d’une demande sur 5 vise les métiers d’aide-soignant, secrétaire médico-social ou accompagnant éducatif et social. Formulées pour les trois-quarts d’entre elles par des actifs issus d’un autre secteur d’activité, elles sont motivées, selon les témoignages des porteurs de projets, par la recherche d’utilité sociale. Et ce en dépit du risque de rémunération plus faible ou de conditions de travail plus compliquées.

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Autonomie, travail manuel et retour à la nature

Cette quête de sens se retrouve également dans les témoignages des salariés qui aspirent à réapprendre à se servir de leurs mains en s’orientant vers les métiers du bâtiment ou de l’artisanat. Sur l’année 2023, Transitions Pro Nouvelle-Aquitaine a ainsi accompagné 150 actifs provenant de différents horizons dans leur projet de devenir électriciens, plombiers, peintres en bâtiment ou encore menuisiers, joailliers, couturiers ou tapissiers d’ameublement. Ici, dans la majorité des cas, le changement de métier est une première étape vers une création ou une reprise d’entreprise.

Une volonté d’autonomie également partagée par les quelque 150 salariés ayant déposé un dossier PTP en 2023 pour devenir conducteur de marchandises ou de transport en commun. 

Même constat chez les 55 actifs ayant sollicité un financement dans le cadre de projets d’installation agricole, qui motivent leur démarche par une volonté de changement professionnel radical, conjugué à un désir de retour à la nature et à des valeurs simples et authentiques.

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Reconversions subies : accompagner et anticiper

Si la volonté et le libre arbitre des salariés sont donc bien au coeur de la plupart des projets de reconversion professionnelle, il n’en demeure pas moins que d’autres sont plus contraints. 

C’est en particulier le cas des 154 salariés bénéficiant d’une reconnaissance de travailleur handicapé (RQTH) et en cours d’inaptitude au poste, qui représentent 10% des demandes financées en 2023. Le partenariat établi depuis des années entre Transitions Pro Nouvelle-Aquitaine et l’AGEFIPH Nouvelle-Aquitaine, qui a pour vocation de soutenir financièrement ces projets de reconversion, est crucial pour sécuriser les parcours de ces salariés vulnérables, qui représentent une part croissante des demandes de financement. 

Qui plus est, avec la réforme des retraites et l’allongement des carrières, les nouveaux dispositifs liés à l’usure professionnelle pourront venir en soutien de ces actifs, pour qui la liberté de se reconvertir sera davantage une question d’anticipation plutôt qu’un véritable choix de carrière librement consenti.

Les facteurs qui poussent les actifs à se reconvertir sont donc multiples et contrairement à ce que l’on pourrait croire touchent tous les métiers, même les plus “convoités”, à l’image, par exemple, des sportifs professionnels qui sortent très tôt de leur carrière initiale et doivent anticiper rapidement leur seconde vie professionnelle.

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