Vauvert : La Communauté de Communes de Petite Camargue met les petits plats dans les grands pour les enfants de son territoire

C’est une étape importante qui est franchie et ils étaient nombreux à répondre présent pour assister à la pose de cette première pierre. André Brundu, Président de la Communauté de Communes de Petite Camargue, Maire d’Aubord, était entouré de Jérôme Bonet, Préfet du Gard, de Katy Guyot, Conseillère régionale, de Bruno Pascal, Conseiller départemental, de Christiane Espuche, Vice-Présidente déléguée à la restauration scolaire et aux circuits de proximité, Didier Lebois, Vice-Président délégué aux infrastructures et travaux, Clément Rabourdin, Maitre d’œuvre sur le projet et architecte associé au cabinet Atelier A+, ainsi que les Maires de Vauvert, Beauvoisin et du Cailar : Jean Denat, Mylène Cayzac et Joël Tena et de nombreux autres élus et partenaires.

La future cuisine centrale de Petite Camargue est une réponse au besoin croissant en repas à destination des enfants scolarisés sur le territoire. L’équipement actuel n’est plus suffisant, il a été pensé à l’époque afin de produire 600 repas par jour, il doit faire face aujourd’hui à une demande en progression constante et doit délivrer tant bien que mal plus de 1 650 repas par jour. 

En 2024, les 14 restaurants scolaires de la Petite Camargue ont servi pas moins de 225 000 repas aux 1 342 élèves des écoles maternelles, primaires et les centres de loisir des communes de Aubord, Vauvert, Aimargues, Le Cailar et Beauvoisin. 

« Cette situation n’était plus tenable, il était urgent de faire quelque chose. C’est pourquoi cette nouvelle cuisine centrale est devenue une nécessité pour les 5 communes, et les 28 000 habitants que compte l’intercommunalité » estime Christiane Espuche.

Les élus ont vu les choses en grand et misent aussi sur le développement d’un territoire de plus en plus attractif. Implanté sur la commune de Vauvert le nouveau bâtiment s’étalera sur près de 1 400 m2 et permettra de préparer et distribuer plus de 2 700 repas par jour grâce à une logistique optimisée.

Peut être sera-t-il encore debout dans 2 000 ans ? À l’image de l’emblématique Pont du Gard dont il partage les mêmes pierres à la couleur si distincte. Tout droit sorti des planches à dessin du cabinet d’architecture Atelier A+, le bâtiment fait appel à des matériaux de construction issus de toute la région et à des partenaires locaux. Il respecte donc de bout en bout la philosophie de proximité et de circuits-courts portée par la Communauté de Communes.

« Cette cuisine est certes un bâtiment industriel dans son usage, mais c’est aussi un projet artisanal qui fait appel à des systèmes constructif artisanaux. La charpente est constituée de bois des forêts du massif central. On est vraiment sur des matériaux hybrides, entre une mise en œuvre industrielle, avec des technologies industrielles, mais faisant appel à des savoirs-faire artisanaux, déployés par des entreprises locales » indique Clément Rabourdin.

Outre le bois de charpente, les pierres proviennent des carrières du pont du Gard et le béton est produit juste en face dans la cimenterie Lafarge de Vauvert.

« La volonté de la Communauté de Communes c’est d’avoir un outil super performant, que ce soit sur le plan environnemental qui a décroché un classement or au label Démarche Bâtiments Durables Occitanie (BDO). Cela va nous permettre de faire des économies d’échelle d’un point de vue consommation énergétique, et puis bien sûr c’est également un outil performant au niveau de la production » estime André Brundu.

Cette cuisine centrale innove également, de part une gestion énergétique qui prend en compte la limitation des ressources dans sa conception. L’objectif est de décarboner au maximum l’activité quotidienne du bâtiment. « On va par exemple réutiliser la chaleur fatale, l’énergie dégagée pour la production de froid des chambres froides. Comme on n’utilise pas de produits à vaisselle ou chimiques pour le nettoyage des fruits et légumes, l’eau brute qui en résultera pourra être réemployée afin d’irriguer pourquoi pas les potagers, des plantes aromatiques du jardin de la cuisine centrale » détaille Clément Rabourdin. À noter que le bâtiment incorpore également des panneaux photovoltaïques pour produire sa propre électricité.

Le coût total du projet s’élève à 8,7 millions d’euros hors taxes , il a été financé à près de 50% par la communauté de communes. L’État finance à hauteur de 2,8 millions, à cela s’ajoute 1 million d’euros de la Région Occitanie et 604 225 euros du Département du Gard.

Cette nouvelle cuisine centrale, s’inscrit dans l’ADN de la Petite Camargue, qui depuis plus de 30 ans porte une politique autour du développement d’une agriculture bio, raisonnée et de circuits de proximité sur son territoire.

« À travers ce projet on ne nourrit pas que des enfants, on nourrit également un territoire. Il y a tout le côté local, avec des repas préparés à 50% avec des produits issus des cultures et des élevages des producteurs environnants. De plus ce projet a été pensé dès sa genèse pour être en adéquation avec le Plan Alimentaire Territorial (PAT) que j’ai mis en place dès mon arrivée » détaille Christian Espuche.

Cette cuisine centrale n’est pas vouée qu’a alimenter les élèves et à mettre en valeur une agriculture, un patrimoine alimentaire et un savoir-faire local. Il y a aussi tout un volet pédagogique inscrit dans le PAT, avec des référents, des animateurs qui sont là pour sensibiliser les élèves et le grand public à une alimentation saine et de qualité.

C’est également une sensibilisation à comment améliorer l’impact environnemental de l’agriculture, la lutte contre le gaspillage alimentaire, le recyclage des déchets. Mais également l’humain, avec l’importance cruciale d’avoir des agriculteurs, des producteurs locaux et la mise en lumière de leur travail exceptionnel.

C’était une volonté forte de l’élue, qui souhaitait éduquer le regard des enfants par rapport à ce qu’ils mangent, tout ce qu’il y a comme étape avant que la nourriture atterrisse dans leur assiette. Elle souligne également : « En mangeant on se sociabilise, on devient citoyen, on apprend à conscientiser l’assiette ». 

« Je suis très fier de voir ce projet aboutir enfin, surtout pour les enfants du territoire. Les travaux avancent bien et la réception du bâtiment est prévue pour le mois de novembre 2025 avec une mise en service dès janvier 2026 » conclut André Brundu. Rendez-vous à l’inauguration !