La Banque de France a évalué 4800 sociétés de la région sur l’année écoulée. Une année économique en demi-teinte, bien évidemment marqué par la guerre en Ukraine et l’inflation qui s’en est suivie. Mais ce bilan est aussi porteur d’espoir, comme s’accordent à dire Aurore MARKIEWICZ, Directrice départementale de la Banque de France des Pyrénées-Orientales, et Laurent Gauze, Président de la Chambre de commerce et d’industrie. Reportage vidéo exclusif.
Tout juste sortis des épisodes de Gilets Jaunes et de la crise sanitaire, voilà que les chefs d’entreprise font face depuis fin février 2022 aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine. Et force est de constater que les boîtes des Pyrénées-Orientales n’ont pas dérogé à la règle.
« La crise énergétique vient impacter les factures, déplore Laurent GAUZE, Président de la Chambre de commerce et d’industrie. On a aussi des débats nationaux qui mettent de l’inquiétude sur l’inquiétude. Donc on a du mal à voir une période apaisée. »
Le secteur du BTP en est le meilleur exemple. « Nous avons là la conjonction de plusieurs événements négatifs dont un retard dans la commande générale car trop peu de demande », explique Aurore MARKIEWICZ, Directrice départementale de la Banque de France des Pyrénées-Orientales. Par ailleurs, 58% des entreprises du bâtiment estiment avoir du mal à recruter dans le département.
Pourtant, la période montre aussi des signes encourageants. En témoigne le secteur de l’industrie qui a su faire preuve de résilience et même se réinventer face aux problèmes d’approvisionnement. Plusieurs centaines des entreprises du secteur ont pu bénéficier des quelque 7000 prêts garantis par l’Etat (PGE) accordés en 2022 en Pyrénées-Orientales.
« L’accompagnement ne pourra se faire qu’avec des mesures fortes mais également inscrites dans la durée », insiste Laurent Gauze. « Il y a encore quelques mois on craignait une récession mais ça ne se produit pas, assure Aurore MARKIEWICZ. Donc nous avons quelques lueurs d’espoir pour 2023. »
Les chefs d’entreprise ont donc quelques raisons de se montrer optimistes à l’arrivée de la saison touristique. Et même si, selon une enquête menée directement par la Chambre de commerce et d’industrie des Pyrénées-Orientales, peu d’entre eux envisagent d’augmenter leur marge, la mer constitue un atout de poids pour le secteur du tourisme – construction navale, industrie du nautisme, filière de plaisance – et plus largement pour le tertiaire, le transport et la logistique.
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