En direct de Marseille : Quelles sont les priorités 2025 de Benoît Payan, Maire de la Ville avant les élections municipales de 2026 ? 

Après avoir été vent debout contre la pollution atmosphérique générée par les navires, le maire de Marseille déclare la guerre à un autre fléau du centre-ville : la pollution sonore. 

« Nous allons organiser une grande campagne de prévention et de répression contre le bruit en ville avec des brigades dotées de sonomètres. Ce n’est pas normal que les gens ne puissent pas dormir ! », s’est insurgé le maire de Marseille le 10 janvier, lors de la traditionnelle cérémonie des vœux à la presse. 

Au pupitre durant près de deux heures, l’édile de la deuxième ville de France a rappelé les grands événements qui ont émaillé l’actualité de 2024 avec notamment la tenue des Jeux Olympiques et l’importance de l’héritage pour la ville. 

Ainsi, la Marina Olympique (infrastructure financée par la Solideo, ndlr), point de départ des épreuves de voile sera ouverte au public en 2025 et la pratique de la voile pour les enfants des classes de CM1, CM2 devrait monter en puissance. 

« Dès le 14 janvier, la base nautique du Roucas Blanc va ouvrir ses portes. En 2024, 4500 enfants ont pratiqué un stage de voile, en 2025 ils seront 7 000 et l’année prochaine 9 000 », souligne Benoît Payan. 

Un littoral qu’il souhaite redéfinir du point de vue urbanistique et architectural en y associant ses administrés en impliquant dans la démarche les associations et comités d’intérêt du quartier avec un focus plus particulier vers le nord de la ville dont le remodelage est en projet depuis de longues années déjà. 

Autre annonce phare, la création d’un centre de formation national des marins-pompiers. « Cette nouvelle école va former l’élite de la république. En 2025, nous lancerons les démarches pour ouvrir le premier centre de formation d’excellence maritime et portuaire, une école du XXIe siècle pour former les marins pompiers de toute la France de Marseille, à Nouméa : Manœuvre, commandement, gestion des feux urbains, de forêt, risques technologiques et secours à la personne », a-t-il annoncé. 

Passant brièvement sur l’économie, il s‘est en revanche épanché sur les écoles et la rénovation des logements avec des plans déclinés depuis le début de la mandature en 2020. 

« En 2025, 35 M€ seront investis pour préserver la qualité de nos établissements scolaire. Le « Plan École » de 1,5 milliard d’€ est essentiel, déterminant et l’État est à nos côtés.

À la fin de l’année scolaire, 18 écoles ouvriront et 4 autres établissements à la rentrée 2025. 

Quant au logement, Benoît Payan revenant sur le drame de la rue d’Aubagne qui avait causé la mort de huit personnes, il a annoncé la création d’un « lieu ressource », sur le site du drame. 

« Dans quelques mois le tribunal rendra son délibéré d’un procès hors normes », a-t-il déclaré. Face au succès de la grande braderie, il a également annoncé une version hivernale.

Crédit : Nathalie Bureau du Colombier

L’année 2025, sera ponctuée de grandes fêtes populaires : il annonce ainsi le grand retour en juin prochain de la grande fête des écoles au Stade Vélodrome et la 30ème édition de « La Voie est libre » qui est devenu le deuxième événement de la ville en termes de rassemblement des phocéens juste après les matches de foot.

Le maire a annoncé le renforcement de la police municipale qui devrait voir ses effectifs augmenter de 600 à 800 agents d’ici 2026. 

Interrogé sur l’avenir de la Cité judiciaire, Benoît Payan a affirmé sa préférence pour le centre-ville au projet initial dans le quartier Euroméditerranée. 

S’agissant des relations avec le bassin Méditerranéen, il a rappelé sa visite en juin 2024 en Algérie à un moment où le torchon brûle entre la France et l’Algérie depuis la prise de position d’Emmanuel Macron en faveur du Maroc. 

Questionné sur les restrictions budgétaires annoncées par Michel Barnier qui vient de passer la main à François Bayrou au poste de premier ministre il a rappelé le rôle essentiel des mairies et collectivités territoriales.

« Je ne laisserai pas le gouvernement nous faire les poches. Si François Bayrou devait décider de faire des villes la variable d’ajustement de son budget, c’est le pays qu’il mettrait à genoux », a averti le maire.  

Quant aux élections municipales de 2026, Benoît Payan, écartant les rumeurs de pacte électoral avec Martine Vassal pour contrer l’extrême droite, a conclu la conférence de presse en expliquant qu’il préférait se concentrer sur la fin de son mandat : « Les élections se tiennent en mars 2026 et j’ai encore beaucoup de travail ».