Auvergne-Rhône-Alpes : La crise énergétique aura-t-elle raison des boulangeries et pâtisseries ?

Comme de nombreux services, cette entreprise a vu sa facture énergétique bondir, passant de 1 000 € en novembre à plus de 3 500 € en janvier. Dans la région, plus de 4 600 boulangeries, font travailler 17 000 personnes. Les boulangeries oeuvrent aussi au dynamisme des petites communes, notamment en zones rurales : près de 1 300 boulangeries sont installées dans des communes de moins de 2 000 habitants en Auvergne-Rhône-Alpes. 

« On est dans une situation d’urgence, où nos boulangers ont besoin de nous. Je ne veux pas que la moitié de nos boulangeries d’Auvergne-Rhône-Alpes partent au tapis » explique Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Un fonds d’investissements d’urgence de six millions d’euros en faveur de cette branche professionnelle où des premiers commerces ont déjà baissé le rideau a donc été mis en place, « l’objectif étant de leur redonner de la trésorerie pour les sauver tout de suite ». 

Le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a donc proposé deux possibilités à Mr Salomon. « En premier lieu : une aide de 3000 euros immédiate pour leur trésorerie » étant une boulangerie artisanale et possédante de moins de 15 salariés avec un compteur jaune, cette boulangerie répond aux critères annoncés et peut donc y prétendre. La seconde aide, est l’aide à l’investissement. « Pour que les boulangers puissent obtenir des matériaux moins vétustes et donc moins chers en énergie, la Région prendra à sa charge 50% de la somme ». 

Mr Salomon ainsi que sa compagne, sont à bout de nerfs, à la vue de toutes ces augmentations. Suite à la venue et l’annonce de Laurent Wauquier, le propriétaire annonce que ces aides vont permettre de les « soulager » à court terme, bien qu’ils essaient de survivre en s’imposant eux-mêmes des restrictions.

« Comme vous l’avez vu, nous ne mettons plus le chauffage à l’intérieur, nous avons réduit sur le matériel, on cuit pendant les heures creuses, nous travaillons la nuit, ce qui créait une perte de la qualité des produits. On nous astreint à des choses complètement inconcevables, on avance dans le flou, au jour le jour sans pouvoir anticiper ! » estime l’artisan.