La collectivité vient de voter son budget 2022 ce lundi 4 avril. Mais c’est une projection à plusieurs années que la Communauté de communes entreprend, avec son Projet de territoire 2030. Un outil administratif utilisé pour la première fois et qui fi
Comment vivront les habitants du territoire dans 15 ou 20 ans ? Comment se déplaceront-ils ? Quelle économie proposer aux enfants ? Quels services du quotidien devront se transformer ou muter pour être en phase avec les nouvelles attentes de la population ?
Autant d’enjeux inscrits dans le tout premier projet de territoire de la communauté de communes Pont du Gard.
« C’est une volonté politique pour insuffler un sens particulier à nos souhaits », confie son président, Pierre Prat, également conseiller municipal à Aramon. Cette feuille de route fixe en effet le cap à mener au profit des seize communes du territoire. Et elle émane directement d’une consultation des administrés autour des sujets qui les préoccupent, mais qui sont en accord avec les compétences de l’intercommunalité : environnement, gestion des déchets, économie, etc. S’en sont dégagés quatre axes prioritaires comme quatre problématiques auxquelles la collectivité s’engage à répondre d’ici 2030. Avec pour leitmotiv : « L’avenir durable se prépare aujourd’hui ».
UN TERRITOIRE DE TRANSITION ÉCONOMIQUE DURABLE
« Ma volonté c’est le développement économique et la création d’emplois. » annonce Pierre Prat.
Le développement territorial entend concilier économie et écologie. Autrement dit, les grands enjeux liés au changement climatique devront aller de paire avec les ambitions de croissance et de durabilité. Pérenniser les emplois et la formation, encourager les nouveaux métiers et l’innovation, mais aussi protéger une agriculture responsable et valoriser les forêts méditerranéennes.
Voilà les missions qui ressortent de ce premier axe.
UN TERRITOIRE ATTRACTIF
« Le premier investissement sera consacré au pôle d’échanges multimodaux d’Aramon et de Remoulins. » ajoute Pierre Prat.
Exploiter tous les potentiels pour dynamiser l’attractivité de ces seize communes, cela passe bien évidemment par le tourisme et le patrimoine, mais aussi par le travail de facilitation des mobilités.
En ce sens, la Communauté de communes prévoit d’investir massivement dans les pôles d’échanges multimodaux d’Aramon et de Remoulins qui devraient voir toutes deux l’arrivée du train pour l’année 2025. Parmi les effets escomptés : un renforcement des liens avec les collectivités voisines.
UN TERRITOIRE DE COOPÉRATION
« Nous ne sommes pas une petite communauté isolée. Nous sommes à la limite entre la Provence et l’Occitanie. »
Agir seul, c’est bien. Agir en commun, c’est mieux. C’est évidemment la définition-même d’une intercommunalité à laquelle celle du Pont du Gard ne déroge pas.
Riche de ses 16 communes, la collectivité peut ainsi jouir d’une réelle intelligence collective qui facilite la mise en œuvre de la politique de territoire. Il est d’ailleurs prévu de soutenir, encore, cette mutualisation, de renforcer les liens de confiance avec les habitants et d’étendre la popularité de la Communauté de communes bien au-delà de ses frontières naturelles.
© EPCC Pont du Gard
UN TERRITOIRE QUI RAYONNE
« Il y a vraiment deux territoires dans un seul : le Pont du Gard et son attrait touristique, et la partie sud beaucoup plus industrielle. » précise Pierre Prat.
Comment ne pas tirer profit d’un monument bimillénaire et inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO ?
En toute logique, le rayonnement du territoire provient directement du célèbre pont. Mais pas exclusivement. C’est pourquoi le service communication va s’atteler à créer une identité fédératrice prenant en compte les savoir-faire industriel (Sanofi, EDF, etc.) et entrepreneuriaux du territoire. Mais aussi préserver des valeurs et des paysages et les les acteurs qui les perpétuent.
« Ce caractère touristique, dans un premier temps, donne envie de venir. C’est là que nous intervenons, pour donner envie de rester ! »
20 ANS D’EXISTENCE
Créée le 15 novembre 2002, la Communauté de communes Pont du Gard se compose de 16 communes cumulant 26.000 habitants sur un territoire de 250 km2 à l’est du département gardois. Un territoire de plaines agricoles, de collines et de zones boisées protégées, traversé par le Gardon.
Qualité de vie et habitat, situation géographique et patrimoine, et surtout tourisme font son attractivité. Mais l’industrie, l’artisanat et l’agriculture jouent également un rôle important dans l’économie locale. Le budget global (investissements + fonctionnement) s’élève à 21 millions d’euros.
Les 16 communes de la CCPG :