À l’occasion de sa dernière Assemblée plénière en date, le 10 mai dernier, le Conseil de développement de Nîmes Métropole a célébré sa première année d’existence en déclinant les projets phares à mener sur le territoire. Notamment la volonté de faire de l’aéroport Nîmes-Garons un futur hub de la sécurité civile. Interview vidéo exclusive de Franck Proust, Président de Nîmes Métropole.
En présence de Franck Proust, président de Nîmes Métropole, Dominique Tudela, membre du Bureau communautaire, déléguée au Conseil de développement, (Codev) première adjointe au Maire de Saint-Gilles, et David Tebib, président du Conseil de développement de Nîmes Métropole, ont présenté le bilan de l’action du Codev après sa première année lors de l’Assemblée plénière du Conseil de développement de Nîmes Métropole, ce 10 mai dernier. L’Assemblée plénière se déroulait dans l’amphithéâtre de la base aérienne de la Sécurité civile, sur la plateforme aéroportuaire de Nîmes. Un symbole.
À l’ordre du jour de cette plénière :
1/ Un point de vue d’expert sur les enjeux climatiques de Nîmes Métropole, par le Shift Project, les avis des Commissions dans le cadre du premier rapport d’activité annuel du Codev : projet de territoire, plan climat, plan de mobilité, marché gare, centre pénitentiaire.
2/ La coopération des Codev à l’échelle du grand delta Nîmes-Arles-Avignon
Crédit photo ci-dessous : ©Denys Bedarride
Le Codev c’est quoi ?
Le Conseil de développement de Nîmes Métropole a compétence pour donner des avis, pour formuler des propositions ou recommandations de façon réactive ou prospective sur toutes les questions liées au développement durable de la métropole et sur toute question de son choix, en lien ou pouvant concerner Nîmes Métropole.
Dans ce cadre, il participe notamment à l’élaboration, au suivi, à l’évaluation et la révision du projet d’agglomération. Il est un acteur du débat communautaire et peut donner son avis ou être consulté sur toute question relative au territoire de Nîmes Métropole.
Franck Proust, président de Nîmes Métropole, explique le fonctionnement de cet organisme :
« Le Codev est une base et un centre de réflexion de la société civile. Il permet, au travers d’une centaine de participants du monde de la culture, du monde agricole, du monde économique, du monde de la justice, de l’éducation, de faire un brassage d’idées sur les grands projets du territoire. On le voit sur l’agglomération, il y a eu des commissions sur le PCAET [Plan climat-air-énergie territorial, NDLR], sur le projet Magna Porta, sur l’aéroport, sur le projet de l’entrée ouest de la ville, etc. On a une équipe présidée par David Tebib qui fonctionne bien. Plus de 70 réunions ont été organisées en un an, c’est assez exceptionnel. On a des gens motivés, bénévoles et qui réfléchissent pour l’avenir de notre territoire donc c’est que du positif. »
Crédit photo : ©Sécurité civile
Quelle en est la composition ?
L’Assemblée plénière du Conseil de développement est composée de :
1/ Un collège de personnes qualifiées de 60 membres ressortant des domaines économique, environnemental, social et sanitaire, éducatif, culturel et cultuel, scientifique et associatif.
2/ Un collège territorial de citoyens de 39 membres proposés par les Maires.
Le Conseil de développement de Nîmes Métropole est attentif à la diversité socio-professionnelle, générationnelle, territoriale et culturelle. Il veille particulièrement à la parité. Chaque membre s’implique dans l’esprit du règlement interne et de la charte d’engagement. La participation est bénévole.
Au-delà de ses membres, le Conseil de développement mobilise tout partenaire du territoire et des territoires voisins (Alès Agglomération, Grand Avignon ou Arles-Crau-Camargue-Montagnette par exemple) pouvant utilement contribuer à ses travaux.
Les conseillers communautaires de Nîmes Métropole ne sont pas membres du Conseil de développement. De ce fait, celui-ci doit tisser des liens innovants et forts avec les élus du territoire.
Crédit photo : ©Sécurité civile
Une volonté de développer l’aéroport Nîmes-Garons et d’en faire un hub européen de la sécurité civile
« Nous avons cette chance extraordinaire d’avoir un aéroport où il y a une juxtaposition d’activités, salue Franck Proust. Bien sûr il y a le trafic grand public avec ses nouvelles destinations qui s’ouvrent comme Porto. Mais nous avons la sécurité civile qui est là. Nous avons de l’industrie avec Sabena Technics. Nous avons un centre de formation – d’Alzon, Icare, Mermoz, etc. -, mais aussi d’autres entreprises de formation, d’innovation et de recherche qui vont venir s’installer. Nous allons inaugurer le bâtiment B46 sur la plateforme aéroportuaire de Nîmes-Garons. »
Le président de Nîmes Métropole ajoute : « Nous portons aussi l’ambition d’avoir un hub européen à Nîmes. C’est quasiment chose faite, puisque le dossier a été déposé le 17 avril et nous attendons les réponses. Sept pays devaient travailler sur des protocoles, de la formation, de l’innovation et de la recherche. Nous allons avoir la capacité de construire une douzaine de hangars susceptibles d’accueillir la filière industrielle induite par la sécurité civile. Fabriquer les bombardiers de demain, fabriquer les Canadairs qui sont aujourd’hui construits et assemblés au Canada avec de l’argent français et européen, c’est pour moi un non sens. On parle souvent de ré-industrialisation nous pouvons, là, avoir sur notre territoire un cas concret au travers de la filière de la sécurité civile. »
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