L’édition 2022 du Salon de l’Immobilier d’Entreprise (SIMI) se tenait du 6 au 8 décembre, à Paris, au Palais des Congrès. À cette occasion, Toulouse Métropole est venue présenter plusieurs projets complémentaires censés redéfinir la ville (rose) de demain en s’appuyant sur une diversification des savoirs et des pôles d’innovation. Une Ville qui continue de s'inscrire dans le futur.
C’est une feuille de route faite de 7 ambitions et 23 actions dans les champs de l’innovation, de l’économie, de l’emploi, de l’Europe et du rayonnement international. « Ambition 2026 » veut ainsi faire de Toulouse une métropole qui met les transitions écologique, sociale et numérique au coeur de son projet économique, en résonance avec son temps. « L’ambition n’est pas de se centrer sur l’ADN de notre territoire qu’est l’aéronautique et l’espace, assure Joseph CARLES, Vice-président de Toulouse Métropole chargé de la coordination des politiques publiques de développement économique et Maire de Blagnac. C’est d’aller, au-delà, sur le numérique, la santé, l’agriculture périurbaine… »
Il s’agit notamment de construire une métropole inclusive et solidaire au service de l’emploi et de ses riverains. « Ce qui est important pour nous c’est de faire émerger des quartiers faciles à vivre en pensant à la fois au confort des habitants, des usagers, des entreprises qui viennent s’installer, résume Raphaël CATONNET, Directeur général d’ Oppidea, la SEM d’aménagement de Toulouse Métropole. Bien entendu, tous ces nouveaux quartiers intègrent les mutations profondes que nous traversons : l’évolution des pratiques urbaines et des modes de vie, mais aussi l’adaptation au changement climatique qui a été pris à bras-le-corps. »
Preuve en est la volonté de préparer les industriels des filières aéronautiques et spatiale à la mutation des industries phares vers l’avion bas carbone et le new-space. Exemple avec le quartier Toulouse Aerospace où la piste Air France de 30 mètres de large et 1,8 kilomètre de long sera transformée à 59% en espaces verts. « La piste enherbée marquera le coeur de cette opération d’aménagement », se réjouit Annette LAIGNEAU, Vice-présidente de Toulouse Métropole chargée de l’urbanisme et des projets urbains. De quoi créer de « l’animation et du lien pour faire de ce quartier un quartier vivant et habitée. »
Pas question pour autant de tirer un trait sur le patrimoine industriel de Toulouse. « C’est important que ces nouveaux quartiers soient rattachés à l’histoire de la ville, estime Annette Laigneau. Sur Montaudran c’était l’aéropostale et sur La Cartoucherie c’est cette ancienne usine que nous avons acquise, démolie, puis transformée en un éco-quartier. » Proximité, développement local, inclusion, solidarité : autant de maîtres mots que symbolisent autant La Cartoucherie que le projet à moyen terme de Toulouse Métropole.
Mais dans une région Occitanie à la démographie galopante, l’attractivité toulousaine ne semble pas être un tabou. Et la Métropole assume de vouloir attirer les talents de demain avec plusieurs campus d’excellence à commencer par le Grand Matabiau. « Le Grand Matabiau va être orienté vers un campus dédié au numérique, explique Joseph Carles. Nous avons des centres de recherche, des universités, des enseignants dans le domaine, il faut maintenant que les industriels du numérique trouvent aussi leur place et le Grand Matabiau va pouvoir les accueillir. »
Renforcer cette dynamique c’est aussi le rôle d’Invest in Toulouse, l’agence d’attractivité de la Métropole : « C’est notre challenge, comme dans beaucoup de villes, d’attirer ces talents, confirme la Directrice adjointe Silvia FERRARI. Donc l’Agence a mis en place, par exemple, des visites guidées spécifiques en qualité de vie que nous proposons aux entreprises. » Faire découvrir une « ville verte, attractive et accueillante » c’est tout l’enjeu de cette « Ambition 2026 » conclut le Vice-président de Toulouse Métropole Joseph Carles : « Je pense que ce sera une ville apaisée mais qui continuera à être dynamique, dans l’innovation et qui sera toujours Toulouse. »