À l’occasion des traditionnels voeux présentés ce 18 janvier, la présidente de l’Université Paul Valéry - Montpellier III est revenue sur les difficultés et réussites de 2022 mais surtout sur les projets attendus pour l’année en cours. Budget serré, nouveaux bâtiments, poursuite de la professionnalisation… Ecomnews fait le point dans ce reportage vidéo exclusif avec Anne Fraïsse.
Si l’année 2022 a globalement répondu aux attentes de l’Université et de ses 23.000 étudiants dixit sa présidente, les difficultés budgétaires demeurent avec encore plusieurs millions d’euros de déficit.
« Le principal objectif de l’année 2023 est d’arriver à mettre à la même hauteur notre budget et tout ce qui se fait dans cette université, espère Anne Fraïsse, la Présidente de l’Université Paul Valéry – Montpellier III. C’est notre seul problème mais il est gros, et il dépend entièrement de l’Etat. »
Un État trop peu présent, justement, selon la présidente. En témoignent les deux principaux indicateurs que sont l’encadrement par étudiant et le coût par étudiant, tous deux en chute libre. Avec presque 5.000 étudiants de plus qu’en 2011, le nombre d’enseignants-chercheurs titulaires a lui sensiblement stagné à moins de 500 si bien que « certains départements sont encadrés à moins de 50 % et vous avez une chance sur deux de ne pas avoir d’enseignant titulaire en face de vous quand vous commencez vos études. »
L’Atrium verra le jour en 2023 pour une ouverture en 2024
Le campus se modernise avec un bâtiment de 15.000 mètres carrés portant le nom d’« Atrium ». Véritable “Learning Center” avec bibliothèque, cafétéria, auditorium, et salle d’exposition, il accueillera également les services communs d’orientation, de formation continue et d’accueil des étudiants en situation de handicap, mais aussi les derniers équipements informatiques collaboratifs et connectés.
Il s’agira d’ailleurs du tout premier « learning center » de cette importance pour une université de LLA-SHS en France (langues, lettres et arts/sciences humaines et sociales). Dès le début d’année 2024, il ouvrira ses portes au public.
Professionnalisation et apprentissage
« C’était de toute façon une route que nous avions prise depuis longtemps, assure Anne Fraisse. L’exemple que j’ai donné pendant mes voeux était celui du Master que la Région subventionne pour accomplir des travaux de véritables professionnels afin d’apprendre par le travail. Il montre que nous défrichons une voie qui n’est peut-être pas simple pour une université de LLA-SHS avec parfois des problèmes administratifs et techniques, mais nous avançons bien dans ce domaine. »
De plus en plus d’étudiants sont ainsi en apprentissage à l’Université Montpellier III. Ils étaient déjà plus de 300 sur l’exercice 2021/2022 et y seront encore davantage sur celui en cours. « C’est vraiment une tendance dans l’enseignement supérieur et énormément de nos disciplines sont accessibles à l’apprentissage », se réjouit la présidente.
Autres projets en cours en 2023
L’Université Paul-Valéry se met en ordre de marche pour affronter l’hiver en réduisant durablement son empreinte carbone. Elle s’est dotée, pour cela, d’un « plan de sobriété énergétique » basé sur des investissements et la mobilisation de sa communauté.
Universcic, coopérative étudiante de l’Université Paul-Valéry, propose des prestations d’enquêtes et d’études aux structures de l’Économie Sociale et Solidaire d’Occitanie. Deux ans après sa création, elle est la première en France à faire entrer à son sociétariat un établissement universitaire.
L’Université Paul-Valéry Montpellier 3 a été sélectionnée en 2021, dans le cadre du Plan Talents du Service Public voulu par le président de la République et la ministre de la transformation et de la fonction publique, afin de créer une classe préparatoire aux concours de la haute fonction publique dans le secteur du management de la santé et de la cohésion sociale.