Situé au nord du département, Cauvaldor est le territoire par excellence qui mise sur une véritable diversité économique. Car entre vallée de la Dordogne et causses du Quercy, cette destination touristique mondialement connue puise aussi sa richesse de l’agroalimentaire et de fleurons de la technologie de pointe intégrant la « Mecanic Vallée ». Reportage.
Plusieurs millions de visiteurs chaque année. Deuxième destination touristique de France (2021) et même première destination touristique des familles. Des lieux emblématiques comme Rocamadour et le gouffre de Padirac. Sur le territoire de Cauvaldor – comme Causses et Vallée de la Dordogne – on pourrait aisément croire que l’économie repose irrémédiablement sur le tourisme. Et pourtant…
« Ce territoire est extraordinaire du point de vue de sa résilience et de sa richesse économique, se réjouit Raphaël DAUBET, Président de la Communauté de communes de Cauvaldor, Maire de Martel. On s’appuie sur trois piliers qui sont l’agriculture et l’agroalimentaire, le tourisme et l’industrie. »
Une industrie de pointe
Avec 21% d’emplois industriels – contre 13% à l’échelle nationale – le territoire de Cauvaldor est labellisé « Territoires d’industrie » et s’inscrit également dans la « Mecanic Vallée » avec des noms tels que RGI France, Fives Machining et Sermati à Saint-Céré, Diace à Vayrac, ITHPP à Thégra, Thiot Ingénierie à Puybrun… Un puissant tissu d’entreprises auquel s’ajoutent des sociétés qui travaillent dans la parfumerie de luxe à l’image de Pivaudran à Souillac.
« Il faut faire connaître l’attractivité industrielle du Lot, insiste Marc PIVAUDRAN, Directeur de l’entreprise Pivaudran à Souillac. Je pourrais vous citer une dizaine d’entreprises d’innovation, qui sont des fers de lance à l’échelle européenne voire mondiale qui sont implantées ici dans la nature. »
Une agriculture vertueuse
Tandis que 38 % du territoire est recouvert par la forêt, cette nature offre aussi des espaces à exploiter par le secteur agroalimentaire. « C’est un territoire agricole qui produit des denrées alimentaires importantes, poursuit Raphaël Daubet. Ce sont des produits labellisés issus d’une agriculture de qualité, non intensive, et respectueuse de l’environnement. »
Résultat : des filières d’excellence, telles que la truffe du Quercy et l’asperge ; mais aussi des vins IGP et autres bières artisanales brassées localement. « Ce territoire est plein de potentiel et en plein développement, estime Jérémy DAUD, Co-gérant de la Brasserie La Kalot à Biars-sur-Cère. On voulait apporter nos compétences sur la brasserie, le bar et le divertissement dans cette zone économique où l’on trouve la SNCF, Jauzac, ou encore Andros par exemple. »
Un tourisme durable
3825 emplois des secteurs agroalimentaires producteurs et transformateurs dépendent du tourisme. Un secteur générant 15000 emplois sur un territoire fort de 7 des plus beaux villages de France dont Rocamadour.
« Que ce soit par notre nature, nos châteaux, notre gastronomie, ou notre bien-vivre, énumère Antoine BÉCO, Président de l’Office de Tourisme Vallée de la Dordogne et Maire de Loubressac, on a une chance immense d’avoir cette richesse naturelle qui plaît aux gens. »
Preuve en sont les 3 millions et demi de nuitées par an, dont bénéficie Romain HERNANDEZ, Co-gérant de l’hôtel-restaurant Le Cantou 354 à Loubressac : « Ce qui était important pour nous c’était de trouver un produit qui nous permette de mettre en valeur ce que nous savons faire. Donc nos choix se sont orientés vers les villages classés et nous avons choisi cet ancien établissement géré pendant quarante années par des propriétaires dont le savoir-faire nous a séduits. »
Ruralité rime avec diversité
C’est peut-être ce qui fait la spécificité, voire la force, de ce territoire rural à égal distance des grandes métropoles (deux heures de Toulouse, 2h30 de Bordeaux et Clermont-Ferrand) : la multitude d’initiatives. « C’est notre force parce que ça suscite une créativité et un sens de l’innovation de l’entrepreneuriat qui est particulier, assure le Président de la Communauté de communes de Cauvaldor.
De grands capitaines d’industrie ont créé ces empires industriels dans les années 1970 mais ce sont des enfants du territoire et ils ont toujours souhaité y rester. Ça, c’est l’attachement au patrimoine, à l’histoire, et à la qualité de vie que l’on offre. » Et selon Raphaël Daubet, ce modèle de ruralité a un avenir. Si bien qu’il doit inspirer les territoires qui pourraient être tentés par la spécialisation.
Cauvaldor en 3 chiffres
1293 km² de superficie
77 communes
47337 habitants