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Fiona Urbain
9 janvier 2024 Dernière mise à jour le Mardi 9 Janvier 2024 à 09:00

Selon le baromètre ManpowerGroup des perspectives d’emploi, près d’un tiers des entreprises françaises (32%) anticipent une hausse de leurs effectifs sur la période de janvier à mars 2024. Au trimestre dernier (T4-2023), ce taux était de 42%, et de 41% l’an dernier, sur la même période (T1-2023). 

Dans le même temps, 13% des entreprises interrogées anticipent une diminution de leurs effectifs au premier trimestre 2024. Une dynamique stable, puisque ce taux était de 14% au dernier trimestre, et identique à la même période l’an passé. 

La prévision nette d’emploi en France est de +19% pour la période de janvier à mars 2024, en régression de -9 points par rapport au trimestre précédent, et en recul de -8 points par rapport au même trimestre l’année dernière (prévision nette d’emploi = prévision d’augmentation des effectifs – prévision de réduction des effectifs). 

Cette baisse risque de s’accompagner les prochains mois d’une tension renforcée sur le marché de l’emploi, avec des candidats qui devront davantage valoriser leurs compétences spécifiques, et des recruteurs qui embauchent moins, et seront donc plus exigeants sur les profils rencontrés. 

« Tout comme pour la conjoncture économique, c’est un début d’année 2024 en demie-teinte qui s’annonce. Le marché de l’emploi demeure dynamique, avec des entreprises de tous secteurs qui poursuivent leurs recrutements, cependant nous constatons que l’ensemble des chiffres sont à la baisse par rapport à l’année passée. Bien que nous soyons toujours dans un contexte de pénurie des talents, les entreprises font face à leur réalité économique et ralentissent et priorisent les embauches. La demande persistante de recrutements vise à combler des besoins en nouvelles compétences pour répondre à leurs différents enjeux : digitalisation, innovation et transition écologique… », analyse Alain Roumilhac, Président de ManpowerGroup Europe du Sud. 

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Bien que les chiffres des intentions d’embauches pour le début d’année 2024 se révèlent globalement à la baisse, l’année s’annonce en dents de scie, avec la stabilisation voire la baisse de l’inflation, ainsi que l’organisation des Jeux Olympiques en France. Ces deux facteurs vont engendrer des pics de besoins et d’embauches, et bousculeront les priorités et les prévisions des entreprises. Ces dernières devront faire preuve d’une grande flexibilité, et miser sur des formats tels que l’intérim pour s’adapter. 

Les secteurs d’activités qui ont les prévisions nettes d’emploi les plus fortes pour le trimestre prochain sont les Technologies de l’Information (+30%), la Communication et les Services (+30%), l’Énergie (+24%) et les Transports, la Logistique et l’Automobile (+23%). 

En termes de répartition de ces prévisions nettes d’emploi, les régions les plus dynamiques sont la région Auvergne-Rhône-Alpes (28%), la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (28%) et la région Nouvelle-Aquitaine (26%). 

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Des secteurs d’activités néanmoins dynamiques dans un contexte économique qui s’annonce plus stable en 2024 

Le secteur des Technologies de l’Information est en tête de ce classement, avec une prévision nette d’emploi de +30%. Déjà en tête au trimestre précédent, le secteur enregistre néanmoins une baisse de 8 points (+38% pour T4 2023), ainsi qu’une baisse de 5 points par rapport au même trimestre de l’année dernière (+35%). 

Une baisse des prévisions nettes d’emploi qui se poursuit depuis le début de l’année 2023, mais qui reste en croissance sur ce secteur régulièrement bouleversé par les nouvelles technologies. 

Puis, le secteur de la Communication et des Services avec une prévision nette d’emploi de +30%, qui connaît une faible décroissance avec -2 points par rapport au trimestre précédent (+32%), mais une forte progression par rapport au premier trimestre 2023 avec +22 points (+8%). 

Cette forte hausse peut s’expliquer par l’approche des Jeux Olympiques 2024 en France, un événement d’envergure qui déclenche une belle dynamique pour ce secteur d’activité. 

9af2d038a487 Vue aerienne de la centrale nucleaire du Bugey

Le secteur de l’Énergie arrive ensuite avec une prévision nette d’emploi de +24%, mais connaît lui aussi un ralentissement, avec -13 points par rapport au dernier trimestre 2023 (+37%), et -2 points par rapport à l’année dernière à la même période (+26%).

Dans ce secteur en pleine transformation et dans lequel les green jobs apparaissent particulièrement, les nouvelles compétences se créent au fur et à mesure. Les entreprises semblent capitaliser sur leurs ressources existantes, en passant notamment par la formation de leurs salariés pour répondre à leurs besoins grandissants. 

Enfin, la même dynamique est observée pour le secteur des Transports, de la Logistique et de l’Automobile avec une prévision nette d’emploi de +23%, en constante baisse depuis le début d’année dernière avec -14 points par rapport au dernier trimestre (+37%) et -18 points par rapport à l’année dernière à la même période (+41%). 

Malgré un fort besoin des entreprises du secteur en termes de nouvelles compétences pour absorber les évolutions technologiques, la croissance des prévisions nettes d’emploi enregistre une forte baisse depuis un an. 

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Les grandes et moyennes entreprises deux fois plus optimistes que les autres catégories 

Ce sont les très grandes entreprises (plus de 1 000 salariés) qui prévoient de recruter le plus au 1er trimestre 2024 avec une prévision nette d’emploi de +41% (+13 points par rapport au trimestre dernier). Un résultat en hausse comparé au même trimestre de l’année passée (+8 points). 

Alors qu’elles étaient en tête au trimestre dernier, les grandes entreprises (250 à 999 salariés) arrivent ce trimestre à la seconde position avec une perspective nette d’emploi de 

Parmi les 9 secteurs analysés dans le baromètre , 4 secteurs affichent des prévisions nettes d’emploi très encourageantes, révélant leurs besoins spécifiques pour ce début d’année. 

+32%, en baisse par rapport au trimestre précédent (39%) et la même période l’année dernière (42%). 

Les entreprises moyennes (50 à 249 salariés) arrivent à la troisième place avec des recruteurs qui ont des perspectives nettes d’emploi de +15%, enregistrant -17 points par rapport au 4ème trimestre et -8 points comparé au même trimestre de l’année passée. 

Pour les petites entreprises (10 à 49 salariés), la baisse se poursuit avec une prévision nette d’emploi de +12% ce trimestre (-4 points par rapport au 4ème trimestre). A noter que l’on constate également une baisse très importante des intentions d’embauche par rapport à la même période l’an dernier (-19 points dans la prévision nette d’emploi). 

Les très petites entreprises (moins de 10 salariés) ont une prévision nette d’emploi de +10%, et sont donc en croissance par rapport au même trimestre l’année passée (+3 points), mais enregistrent une baisse notable par rapport au trimestre précédent (-8 points). 

Auvergne Rhone Alpes dynamisme economique

Un dynamisme régional inégal pour débuter l’année 2024 

Alors que certaines régions affichent des perspectives de recrutement optimistes pour le 1er trimestre 2024, la région Auvergne-Rhône-Alpes (28%), la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (28%) et la région Nouvelle-Aquitaine (26%), la situation est plus contrastée pour d’autres.
En Bretagne par exemple, les prévisions nettes d’emploi affichent le 0%, avec 24% des entreprises qui prévoient de recruter, et un pourcentage identique qui annonce devoir baisser leur masse salariale. La Normandie prévoit quant à elle une légère hausse (+2%), comme la région Centre-Val de Loire (+11%), la Bourgogne-Franche-Comté (+15%) et l’Occitanie (+16%). 

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