Chambre agri occitanie
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Denys Bédarride
26 février 2024 Dernière mise à jour le Lundi 26 Février 2024 à 08:30

La commission Agriculture Biologique de la Chambre Régionale d’Agriculture d’Occitanie, sous la présidence d’Henri Bonnaud, s’est réunie le 14 février 2024 dans l’Aude pour déterminer les mesures à engager pour aider les agriculteurs et les filières bio à sortir de cette crise.

Elle réclame une mesure forte, à court terme, l’obtention d’une année blanche pour tous les agriculteurs ayant engagé des investissements sur le biologique, avec :

– le report des annuités en fin de cycle 

– la prise en charge des intérêts et frais de dossiers bancaires

– la mise en place de prêts bonifiés pour les Jeunes Agriculteurs 

Agriculture champ ©Jérémy Flament

Ci-dessus : Agriculteurs en action dans l’Aveyron ©Jérémy Flament

De même, la Chambre Régionale d’agriculture d’Occitanie réclame que les critères d’éligibilité à l’accès des mesures d’aides soient étendus aux agriculteurs au forfait. 

Ont participé à cette commission : Loïc Guines, Président de la Commission Bio de Chambres d’Agriculture France et Président de l’Agence Bio, Christine Valentin, Présidente de la Chambre d’agriculture de Lozère représentant la Chambre régionale d’agriculture d’Occitanie, François Garcia, responsable Bio FRSEA Occitanie et de Julien Bourrounet, représentant Bio des Jeunes Agriculteurs d’Occitanie

Chambre Agri Lozere ©Jérémy Flament

Ci-dessus : Chambre d’Agriculture de Lozère – Saint Chely d’Apcher – ©Jérémy Flament

Afin d’accompagner les agriculteurs et les filières bio à sortir de cette crise, le respect de la loi EGAlim est un préalable (nul n’est au-dessus des lois), en s’assurant que les contrats garantissent la rémunération des producteurs bio. 

Les 20% de produits bio dans la restauration collective doivent être atteints d’ici 2 ans. Les cantines s’engageant sur plus de 20% pourraient être gratifiées d’un bonus, issu des reliquats de crédits non utilisés pour financer la conversion bio.

Depuis 2 ans déjà, les filières bio connaissent une crise majeure de la consommation résultant de diversfacteurs (inflation alimentaire, baisse du pouvoir d’achat). Après plusieurs programmes d’encouragement à s’engager dans la filière bio par les politiques publiques, les agriculteurs produisant en AB, sont confrontés à une crise sans précédent : les volumes de production ont dépassé la demande, générant des déclassements vers le marché conventionnel et des baisses de prix qui ne permettent plus de couvrir les coûts de production.

Culture agricoles ©Jérémy Flament

Ci-dessus : Cultures ©Jérémy Flament

L’Occitanie 1ère région en agriculture biologique de France !

Les Fonds de soutien à l’agriculture biologique attribués à l’Occitanie en 2023 n’ont concerné que 1360 agriculteurs sur les 14 062 notifiés en bio, soit moins de 10%. 

« C’est trop insuffisant si l’on veut assurer la pérennité des exploitants bio et entailler la tendance à l’arrêt du bio parmi les agriculteurs engagés par manque de perspectives économiques. 

De même, des aides de solidarité permettraient d’engager des volumes significatifs de produits bio vers l’aide alimentaire, favorisant un rééquilibrage du marché bio par une réduction des stocks de produits. 

Enfin, l’Occitanie première région Bio de France devrait être leader dans la reconnaissance des aménités positives générées par l’agriculture biologique, ce qui entraineraient les paiements pour les services environnementaux. » a précisé Henri Bonnaud

Ci-dessous : Fromages du Larzac ©Jérémy Flament

Fromage marché severac d'aveyron ©Jérémy Flament

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