Neuf mois après son inauguration, le Pôle Santé de Gignac a déjà vu sa fréquentation doubler. Preuve que le projet, initiative de la Communauté de communes, AÉSIO Santé, et FDI Groupe, était indispensable pour un bassin de population de plus de 80.000 habitants. Après l’arrivée de 16 spécialistes médicaux et le lancement d’un cabinet dentaire, une extension du pôle verra le jour fin 2024 notamment pour accueillir l’arrivée d’un scanner autorisée par l’Agence régionale de santé. Reportage.
Inauguré au mois d’octobre 2022, le Pôle Santé de Gignac confirme autant les attentes de la Communauté de communes que celles des quelque 80.000 habitants du cœur d’Hérault. « Ce projet, c’est que du positif et de la valeur ajoutée sociétale, se réjouit Jean-François SOTO, Président de la Communauté de communes Vallée de l’Hérault et Maire de Gignac. Ça valorise la proximité auprès des 42.000 habitants de Gignac et de la vallée de l’Hérault. »
Pour les usagers de ce territoire, en croissance démographique de 2% par an, il faut désormais moins de temps d’attente et de déplacements pour se faire soigner. Et avec l’offre mutualiste, ils ont aussi accès à des consultations de spécialistes en secteur 1, sans dépassement d’honoraires.
Ce sont ainsi 16 professionnels de santé dans 10 spécialités qui officient sur place. « Nous avons eu une montée en puissance des besoins, en termes de consultations mais aussi sur le centre dentaire, analyse Christian BOIDIN, Président d’AÉSIO Santé Méditerranée. »
Une extension prévue d’ici 2025
Moins d’un an après son ouverture, une extension de 868 m² du Pôle Santé est lancée cette année par FDI, portant la superficie totale à 3500 m² de surface de plancher. « Le projet d’extension s’accélère puisque le permis de construire a été obtenu, indique Mathieu MASSOT, Directeur général du Groupe FDI. L’objectif est de démarrer les travaux au mois d’octobre 2023 pour une réalisation début 2024 avec une livraison en fin d’année 2024 et l’arrivée des occupants sur la première partie de 2025, notamment tout le volet lié au scanner et aux soins non programmés. »
Cette unité de soins non programmés sera en fait un service de traitement des urgences non vitales, ouvert de 8 heures à 20 heures 7 jours sur 7. Un nouveau maillon essentiel entre la médecine de ville et les urgences hospitalières, vers lequel les pompiers du SDIS pourront conduire les urgences de niveaux I et II.
Par ailleurs, la Communauté de communes Vallée de l’Hérault bénéficiera d’un espace de 130 m² modulable permettant de favoriser la formation et la coordination des spécialistes, ou bien, le cas échéant, de mettre en place des actions en cas d’urgence sanitaire, telle qu’une pandémie. De son côté, le Groupe FDI disposera de nouveaux locaux pour accueillir des professionnels de santé.
Crédit photo ci-dessous : ©CCVH
Un contrat local de santé
Le Pôle Santé s’inscrit en fait dans les objectifs 2016-2025 du projet de territoire de la Vallée de l’Hérault. Il s’agit en particulier de « pérenniser et diversifier l’offre de soins sur le territoire ». C’est d’ailleurs en ce sens, qu’un contrat local de santé, renouvelé en 2019, a été établi entre le Pays Cœur d’Hérault et l’Agence régionale de santé (ARS). « Il faut que nous attirions de nouveaux professionnels, assure Didier JAFFRE, Directeur général de l’ARS Occitanie. C’est en créant ce genre de structure, avec ces conditions de travail, que l’on y parviendra. »
Issue de la coordination entre acteurs publics et privés, cette réalisation a été prise en exemple par l’Assemblée des Communautés de France dans ses dernières Rencontres nationales. « C’est un vrai succès pour l’aménagement du territoire, confirme Hugues MOUTOUH, Préfet de l’Hérault. C’est la reconnaissance de ce qu’est devenu Gignac : un pôle d’attraction territoriale pour l’ensemble du département. »
En outre, l’extension du Pôle Santé s’inscrira au cœur de l’aménagement, par l’intercommunalité, de la ZAC La Croix à Gignac, en bordure immédiate de l’autoroute A750. Une action qui a déjà vu la création du pôle de commerces et de services Cosmo, et qui verra également en 2023 l’aménagement d’un pôle d’échanges multimodal et d’un éco-quartier.
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