Afin d’améliorer son offre de soins, la municipalité va étoffer le pôle santé existant sur Clermont-l’Hérault avec un futur hôpital de jour et un centre thérapeutique attendus pour novembre prochain. Résultat d’un partenariat public/privé mené aux côtés du CHU de Montpellier, ce pôle « nouvelle génération » entend à la fois répondre aux besoins des Clermontais et faire monter en gamme le territoire. Reportage exclusif.
Institution référence sur le cœur d’Hérault, le Comptoir Médical de la ZAE des Tanes Basses va faire peau neuve. Ce 8 juin, élus et représentants locaux du monde de la santé ont assisté à la visite du chantier du futur hôpital de jour et du centre thérapeutique. Tous deux viendront étoffer le pôle existant avant la fin d’année 2023, portant à 1550 m2 la superficie, à terme, du futur pôle.
Crédit photo ci-dessous : ©Christine CARI-MANTRAND, architecte
Avec ses deux nouvelles composantes, le pôle santé « nouvelle génération » disposera d’une IRM, d’un scanner, ou encore d’un centre de cardiologie, le tout dans le cadre d’un partenariat public/privé mené avec le CHU de Montpellier. Sa Directrice générale, Anne FERRER, détaille cet engagement en deux axes : « Le premier c’est de localiser une offre de soins de psychiatrie selon un cadre classique – centre médico-psychologique, centre d’accueil thérapeutique à temps partiel, hôpital de jour – avec des professionnels qui assureront une offre de soins territorialisée.
Et puis il y a un deuxième type de partenariat avec la création d’un Groupement d’intérêt économique. Avec nos partenaires privés, nous sommes titulaires de deux autorisations – scanner et IRM – de telle sorte que nous puissions les exploiter ensemble, assurer des gardes en commun et donc répondre aux besoins de la population. »
Ruralité n’est pas fatalité
La visée est simple : garantir aux habitants de Clermont-l’Hérault et des communes alentour une offre de soins étoffée et un accès aux spécialistes trop souvent cantonnés aux métropoles. « La désertification médicale est réelle, elle est patente, confie Eric SUZANNE, Sous-préfet de Lodève. Mais nous ne sommes pas dans un territoire oublié ni délabré. Il y aura des praticiens qui seront présents afin de réduire la perte de chances pour les pathologies complexes et chroniques. »
Créé dans les années 2010, le Comptoir Médical de Clermont-l’Hérault est né dans un contexte de désertification médicale où seuls les médecins généralistes étaient en activité sur le territoire, mais pas les médecins spécialistes. « En 2014, des amis médecins ont relevé le défi de venir au Comptoir médical en se disant qu’il valait mieux déplacer un médecin plutôt que de déplacer 50 ou 60 patients, explique Martine AZEMAR, Directrice du Comptoir Médical de Clermont-l’Hérault.
Très vite, ce concept a pris et ils se sont rendus compte qu’ils rendaient un vrai service à la population en venant faire des consultations avancées dans des bureaux partagés. Il y a, à l’heure actuelle, 21 spécialités et ce sont plus de 30 spécialistes qui viennent à tour de rôle, un jour fixe par semaine, pour répondre à la demande des patients du cœur d’Hérault. »
D’autres projets en matière de santé
« Notre objectif, au niveau municipal, c’est de mailler notre territoire communal d’une offre de soins et de santé de qualité et suffisamment abondante, affirme Gérard BESSIÈRE, Maire de Clermont-l’Hérault. Nous avons un hôpital public, un EHPAD, une maison d’accueil spécialisée, des pôles généralistes, etc.
Et l’un des projets sur lesquels nous travaillons de manière très active, c’est la création d’une maison pluridisciplinaire de santé en centre-ville pour réunir des professionnels de santé avec une unité de lieu qui permettra à nos concitoyens voulant se soigner de savoir où aller exactement et d’avoir là une panoplie de soins. »
Quant à l’engagement de proximité du CHU, il ne risque pas de s’arrêter en si bon chemin. « Ici, on s’implante durablement, on crée des partenariats et on sort de nos murs, assure Anne Ferrer. Et puis on fait en sorte d’amener une graduation locale qui sera aussi un parcours assuré aux patients si c’est plus grave et si cela nécessite des plateaux techniques un petit peu plus lourds avec des expertises mutualisées que l’on pourra offrir. Mais, à ce moment-là, cela se fera sur notre site montpelliérain. »
Crédit photo ci-dessous : ©Christine CARI-MANTRAND, architecte