À mi-mandat, le maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole a dressé le bilan de son équipe. Sans faire mystère de sa candidature en 2026. Mobilité, qualité de vie et sécurité ont été déclinées, sur fond de crises multiples. Reportage vidéo.
Quand il lui est demandé s’il briguera un nouveau mandat en 2026, Jean-Luc Moudenc n’y va pas par quatre chemins : « Oui ! Je n’en fais pas mystère, je l’ai déjà dit ». Ce qui place son bilan de mi-mandat sous le signe d’une campagne avant l’heure. Le maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole s’en défend : « Ce n’est pas là l’actualité, nous sommes au travail. Nous nous en tenons au projet proposé aux Toulousains en 2020 ».
Et d’ajouter : « Cette première partie de mandat a été marquée par des crises successives ». Pandémie, guerre en Ukraine, inflation, crises climatique et sociale… « Malgré tout cela l’action municipale a avancé », estime Jean-Luc Moudenc, insistant sur le pluralisme politique de son équipe.
« Pour la seconde partie du mandat, nous allons continuer dans le même esprit, monter en puissance en termes de mobilités douces et donner plus de place au végétal en ville. »
Les mobilités
À elles seules, les mobilités représentent une bonne partie du bilan. Jean-Luc Moudenc met d’abord en avant le REV, le réseau express vélo, qui comprend désormais 14 voies cyclables. « Le budget vélo a doublé », passant à 80 M€ sur le mandat 2020-2026 avec 96 km de pistes supplémentaires.
Mais le gros dossier est bien sûr la 3e ligne de métro qui comprendra 21 stations sur 27 km. « Un emploi sur deux de la métropole sera desservi par le métro. » Elle a été lancée en décembre dernier, « contre vents et marées. » Son coût est estimé à 3,4 milliards d’euros.
La ligne à grande vitesse depuis Bordeaux (le grand projet du Sud-Ouest) est aussi sur les rails, grâce à un financement conjoint de l’État, des Régions, Départements et métropoles traversées, aidées par une nouvelle taxe locale. « On a su jouer collectif », dit le président de Toulouse Métropole.
Enfin, le mois prochain, le téléphérique Téléo soufflera sa première bougie. En 10 mois d’exploitation, il a transporté 1,3 million de voyageurs. « Il a été mis en service pour faciliter la ceinture sud », rappelle Jean-Michel Lattes, Vice-président de la Métropole en charge des transports en commun.
L’économie
Après un mot sur le plan d’urgence mis en place pendant le Covid, Jean-Luc Moudenc mentionne le Meett. Le parc des expositions et centres de convention de Toulouse Métropole a ouvert en septembre 2020 et permet à Toulouse de se hisser à la troisième place en province en termes de fréquentation.
Quant au projet du Grand Matabiau, « un vrai quartier à vivre avec des logements, dont sociaux » , insiste le maire, l’idée est d’en faire le campus numérique de la métropole.
Enfin, le plan local d’urbanisme et d’habitat intercommunal ayant été retoqué par la justice, le prochain est attendu pour 2025. « Au préalable, nous venons d’adopter le plan d’aménagement et de développement durable. » La loi Climat et résilience fixant l’objectif du zéro artificialisation nette en 2050, l’urbanisation va se densifier. « Il va falloir inventer des formes urbaines plus affirmées mais l’acceptation par nos concitoyens ne va pas être facile… ».
La sécurité
522 caméras sont installées sur l’ensemble de la ville et 1392 dans les rames des lignes A et B du métro. « 370 policiers municipaux sont en service et nous atteindrons 430 en 2024, pour permettre de doubler le nombre de patrouilles sur le terrain. » Côté police nationale, des discussions sont en cours avec l’État pour augmenter à nouveau les effectifs.