À l'occasion de l’édition 2024 du Marché international des professionnels de l'immobilier (MIPIM), Christian Estrosi, Maire de Nice, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur, a présenté la stratégie de renaturation de la Métropole. Une stratégie qui s’incarne notamment avec le projet Joia Méridia dont le premier pétale de la résidence Hana a été inauguré en présence de son Architecte Sou Fujimoto. Christian Estrosi détaille également les enjeux autour de la protection de la biodiversité marine et de l’attrait touristique toujours aussi fort pour la French Riviera. Reportage exclusif.
En faisant le pari de la renaturation, avec l’intégration de l’innovation et de la durabilité dans ses projets d’aménagement, la Métropole de Nice affirme sa position de première ville de France en termes d’espaces verts.
La Métropole est engagée dans la préservation des espaces naturels, tous inscrits au Plan Local d’Urbanisme métropolitain (PLUm) pour garantir leur sauvegarde. « Nous avons déclassé de nombreuses zones à construire pour les reclasser en zones agricoles ou en zones à boiser. Tous les équipements publics dont nous avons besoin, nous les aménageons dans des friches, de sorte que nous n’avons pas à conquérir et artificialiser des territoires végétalisés, » explique Christian Estrosi, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur et Maire de Nice.
La Métropole articule son développement autour de l’urbain existant. Le bénéfice est double. D’une part, cela permet de revaloriser et de redonner vie à son patrimoine. D’autre part, de re-végétaliser les sols environnants. « Nous ne sommes pas sur du zéro artificialisation, nous sommes sur du moins d’artificialisation qu’il n’y en a aujourd’hui. Quand, sur le grand Arenas, nous passons de 4,4 hectares à 17,2 hectares de terres végétalisées, c’est vous dire à quel point nous avons pris un chemin inverse à l’artificialisation », détaille Christian Estrosi.
En témoignent les 70 nouveaux hectares de parcs urbains créés dans l’optique de rendre à Nice l’esprit de « ville jardin » qui a fait sa renommée au XIXe siècle.
Une Métropole avant-gardistes et audacieuse
Le projet sur lequel tous les regards étaient braqués, lors de cette édition 2024 du MIPIM, était le bâtiment « HANA ». D’une conception novatrice, cette oeuvre architecturale est tout droit sortie de l’imagination de Sou Fujimoto, architecte de renom qui a conçu entre autres l’Arbre Blanc de Montpellier.
« Hana » signifiant fleur en japonais, l’architecture du bâtiment joue avec les codes des fleurs. Les balcons, par exemple, ont été pensés et dessinés comme des pétales uniques et offrent des extérieurs spacieux avec une vue imprenable sur Nice et ses environs. En tout, l’immeuble est composé de 124 logements de tailles variées répartis sur 17 étages.
Ci-dessus : Le “HANA”/©Anthony Lanneretonne
Le second projet mis en lumière, Joia Méridia, est qualifié de plus grand projet immobilier de la Côte d’Azur. Il a été pensé comme une Nice du XXIe siècle et pour offrir le cadre de vie idéal. Mêlant nature et ville sur plus de 74 000 m2, sa conception est intégralement éco-raisonnée et répond aux normes de respect environnementales les plus strictes.
Il prendra forme en plein cœur de la technopôle urbaine Nice Méridia et sera composé de 780 logements mixtes, de 4 000 m2 d’espaces verts dont une partie sera dédiée à de l’agriculture urbaine. Comme un petit Nice futuriste dans le Nice global, il sera également constitué de bureaux, d’espaces de loisirs, d’un hôtel 3 étoiles, d’une maison de santé, d’une résidence étudiante et de nombreux commerces de proximité.
Ci-dessus : Sou Fujimoto et Christian Estrosi
Nice, un porte drapeau de l’économie bleue
La Métropole ne se concentre pas que sur la renaturation de son urbanisme, mais agit en faveur de la protection de la nature, du littoral et de la préservation de la biodiversité marine.
« Nous sommes au pied du parc national du Mercantour et en face du sanctuaire marin Pelagos* où vous avez la plus grande diversité de mammifères marins au monde. Cette biodiversité est capitale pour nous », affirme Christian Estrosi. La Métropole vient d’ailleurs de prendre des résolutions très fermes, notamment sur la lutte contre la pollution au plastique avec des programmes « zéro plastique », qui rentreront en applications d’ici 2025.
Préserver les paysages de la Côte d’Azur, la flore et les espèces animales qui la composent, c’est également cultiver un certain esprit de carte postale et conserver un attrait touristique. Très prisés par les touristes du monde entier pour ses paysages et son bon vivre, la Côte d’Azur repose en grande partie sur son économie touristique.
Nice, toujours une puissance économique
Classée seconde au rang des grandes métropoles reconnues pour leur vitalité économique selon le 7e baromètre du réseau Arthur Loyd et première pour les villes de plus de 300 000 habitants où il fait bon vivre, Nice confirme encore et toujours son attractivité économique et touristique. En 2023 la taxe de séjour s’élevait à plus de 19 millions d’euros, contre 16 millions en 2022. « Nous avons une progression 2023 qui est extrêmement conséquente ! » lance Christian Estrosi.
L’aéroport de Nice confirme également sa position internationale, avec une fréquentation en hausse sur 2023, équivalente à celle d’avant pandémie en 2019. « Nous avons un programme qui devrait, d’ici 5 ans, nous faire passer de 15 millions à 19 millions de passagers par an », poursuit-il.
Toujours dans l’esprit de renaturation qu’elle porte, la Métropole agit avec l’Aéroport de Nice Côte d’Azur pour la décarbonation des activités au sol et des transports.
*Pelagos est un sanctuaire transfrontalier de 87 500 km2 dédié la sauvegarde de la biodiversité marine et à la protection des mammifères marins.
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